Paludisme : la prévention et la détection au cœur des missions du Rôle 1 de la BAP de Niamey
A l’approche de la saison des pluies, le paludisme devient un risque considérable au Niger, comme dans toute l’Afrique subsaharienne. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 240 millions de cas de paludisme sont recensés dans le monde. La prévention et la détection du paludisme sont au cœur des enjeux de la Base aérienne projetée (BAP) de Niamey. Explication avec le médecin en chef Anne, médecin-chef du Rôle 1.
« Le paludisme est transmis par la piqure indolore d’un moustique silencieux » explique la médecin-chef Anne. Pourtant, les effets peuvent être réellement néfastes pour l’homme, de la « simple » crise au coma, jusqu’au décès pour les cas les plus graves.
Le dogme de tous les médecins militaires : « en Afrique, toute fièvre est un paludisme, jusqu’à preuve du contraire ».
L’apparition de premiers symptômes de fièvre, de maux de tête ou de frissons (même modérés) sont difficiles à attribuer au paludisme. La consultation auprès de spécialistes de la santé est donc une nécessité pour enlever tout doute. Le dépistage est au centre des missions des infirmiers du rôle 1 : « pour cela, on effectue un test rapide en prélevant une goutte de sang chez le patient. Si ce premier test se révèle positif au paludisme, une autre analyse est réalisée au rôle 1 Allemand BAP. Il s’agira alors d’étudier les parasites présents dans les hématies, et le nombre de globules blancs contaminés ». L’identification du variant de la maladie, notamment s’il s’agit d’un plasmodium falciparum (souche mortelle), est une phase déterminante pour assurer un traitement efficient.
La prévention est donc le leitmotiv du rôle 1.
En parallèle du chargé de prévention de la BAP qui veille à identifier toute zone propice à la stagnation d’eau sur la BAP, le médecin en chef Anne rappelle que la prévention passe « par le port de vêtements longs à la tombée de la nuit, et par la prise quotidienne d’un antipaludique ». Chaque année, la moitié de la population est exposée au paludisme.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la Bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 600 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
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