Le règne de Louis XIV est marqué par quatre grandes guerres, chacune plus éprouvante et plus longue que la précédente. Pour mener ces batailles, le roi dote la France d’une armée de plus de 200 000 hommes. C’est à ce moment de l’histoire, que le maintien en bonne condition physique prend toute son importance. La santé des troupes est primordiale pour résister à l’adversaire et s’engager dans les batailles. La prise en charge des blessés devient alors une préoccupation morale. L’édit du Roy de 1708 fait état de la volonté royale de centraliser et organiser l’activité médicale hospitalière grâce à la création du corps des officiers de santé.

Les hôpitaux militaires sont alors répartis en quatre zones : 26 établissements se situent au Nord, 13 au Nord-Est, les 8 autres sont répartis entre le Sud-Est (2 hôpitaux) et le Sud-Ouest (6 hôpitaux). Chacun d’entre eux est administré par une équipe de 3 praticiens constituée d’un conseiller médecin inspecteur, d’un conseiller chirurgien inspecteur et d’un chirurgien major. Ces médecins ont pour mission la visite des établissements placés sous leur tutelle et ont la responsabilité d’en contrôler les registres de présence. Ils supervisent les soins, le personnel  ainsi que la nourriture. Par la suite, la mise en place d’une règlementation régit de façon de plus en plus efficiente les fonctions de chacun.

Le service de santé des armées et son organisation n’ont cessé depuis de s’améliorer jusqu’à proposer, aujourd’hui, grâce au développement capacitaire et aux hommes et femmes du Service, une prise en charge précoce et efficace au plus près de la blessure, en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance.

Source : La médecine militaire, le service de santé des armées, sous la direction d’Eric Deroo, SSA/ECPAD, 2008