Des soignants militaires forment le SAMU et BSPP à la prise en charge des victimes d’un attentat
18 médecins et infirmiers de Samu de Paris et de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) ont été formés par le Service de santé des armées, à prendre en charge les blessés victimes d’un attentat. Aussi exigeant que nature, le scénario s’est joué le 28 mars 2024 dans les jardins de l’École du Val-de-Grâce.
« C’est la première fois que j’assiste à un exercice aussi réaliste et immersif. Rien à voir avec le quotidien des Samu », explique Anne-Cecile, médecin urgentiste à Samu de Paris et à l’hôpital Saint Brieuc en Bretagne. « On nous n’apprend pas la technique, on sait le faire, même en situation de stress. Par contre on nous donne beaucoup de recommandations pour faire en sorte que l’organisation soit la plus fluide possible et pour ne pas se laisser déborder par l’afflux massif de blessés. C’est très riche d’enseignements !», conclut Anne-Cecile.
Gagner du temps dans la prise en charge, déterminer les priorités, gérer son propre stress … « On nous rappelle que, dans ces moments, on est tous secouristes, qu’il n’y a pas vraiment de médecins et d’infirmiers et que les actes techniques appris, on saura tous les faire », commente Nawël, infirmière aux urgences et au SMUR de la Pitié Salpêtrière.
« On nous donne beaucoup de recommandations pour faire en sorte que l’organisation soit la plus fluide possible et pour ne pas se laisser déborder par l’afflux massif de blessés. C’est très riche d’enseignements ! »

Aucun des gestes de ces soignants n’échappera au regard des formateurs en treillis, issus du CESimMO, centre d’enseignement et de simulation de médecine opérationnelle, au cœur du Val-de-Grâce : « Nous les formons pour qu’ils puissent ensuite apprendre à d’autres les procédures d’action à mener, les algorithmes de décision à suivre comme la marche ryan, par exemple (protocole de secourisme tactique pour réagir rapidement et efficacement à une situation de secours à personne, NDLR) », explique le médecin en chef Sébastien, responsable pédagogique de la formation de mise en condition de survie de blessés et victimes d’attentats.
« Mais on leur apprend surtout à ouvrir une fenêtre sur eux-mêmes. Ils pourraient affronter des situations très intenses; l’idée est de voir quelle ressource ils vont développer pour affronter l’imprévu ».
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