Aigle : le détachement du génie et ses capacités

Direction : Terre / Publié le : 22 juin 2022

Le détachement du génie de la mission Aigle est composé de 240 sapeurs français, roumains et néerlandais. Une section belge rejoindra le dispositif cet été. Les Américains, quant à eux, apportent un appui ponctuel. Grâce à leurs capacités d’appui au déploiement des forces, leur mission est de construire des structures complètes et autonomes, capables d’accueillir avant l’hiver 1 000 soldats. 

Sur le camp militaire Roumain à Cincu, le détachement du 19e RG, met en oeuvre les machines du BTP © EMA/SCH Julien C.

Mercredi 8 juin, sur le camp militaire de Cincu en Roumanie, il est 5 h 30 du matin lorsque les premiers sapeurs arrivent sur le chantier de la soute à munitions. Après les traditionnelles vérifications des véhicules, le ballet des tracto-chargeurs, des pelles lourdes, des bulldozers, et des bennes débute. Chaque jour, ils extraient près de 4 000 tonnes de terre de ce sol argileux, posté à flanc de colline. Une planimétrie à laquelle les topographes restent attentifs, en veillant à l’altimétrie de la zone de travaux.

Pendant ce temps-là, plus haut en zone vie les sapeurs de l’énergie, de l’appui au déploiement opérationnel, et de l’eau s’affairent. Pour les uns, il s’agit de vérifier le bon approvisionnement en eau potable des militaires. Pour d’autres, l’heure est à la réalisation de travaux de menuiserie et de métallurgie. Enfin, les derniers effectuent les paramétrages de la centrale électrique qui, prochainement, alimentera le module 150 du Service de commissariat des armées.

Un topographe veille à l’altimétrie de la zone de travaux. © EMA/SCH Julien C.

Lancée le 28 février 2022, en réaction à l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine et « au retour de la guerre en Europe », la mission AIGLE a été déployée par la France en Roumanie. Elle est armée depuis le 1er mai par le Battle group forward presence (BGFP - groupement tactique de présence avancée) qui a succédé au spearhead battalion de la NRF avec pour mission de maintenir les capacités opérationnelles des troupes déployées, de montrer la détermination de l’OTAN et de l’Europe face aux menaces contre leur population, leur territoire et leurs valeurs et de s’intégrer dans le plan de défense de la Roumanie. Initialement engagé à hauteur de 500 militaires français (la Belgique fournissant 300 militaires), le BGFP intégrera à terme 750 combattants français pour un total de 1000 militaires.

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