Exercice Balerit : 600 soldats en terrain libre
Le 1er régiment d’infanterie de marine (1er RIMa) a conduit l’exercice Balerit, un entraînement opérationnel de grande ampleur en terrain civil, aux abords d’Angoulême, en Charente, en Vienne et dans les Deux-Sèvres. Pendant une semaine, près de 600 soldats d’active et de réserve se sont confrontés aux réalités d’une manœuvre au milieu de la population civile pour faire face à des menaces simulées.
Les soldats étaient issus principalement de la 9e Brigade d’Infanterie de Marine (1er RIMa, 11e RAMa, RICM, 1er RA, 6e RG, 515e RT), de l’armée de l'air (BA 709 de Cognac), mais aussi des Royal Scots Dragoon Guards, unité britannique.
Interopérabilité avec les alliés et innovation tactique
Au cœur de l’exercice : l’interopérabilité. Balerit a permis de travailler la coordination entre unités françaises et britannique dans un contexte interarmées et interarmes. Le scénario, tiré de l’observation des conflits actuels., confrontait les participants à un conflit entre deux nations fictives dans un cadre d’intervention otanien. Dans ce contexte, les militaires ont enchaîné des missions variées : infiltration, reconnaissance offensive, combat blindé, franchissements, lutte anti-drones, saisies de lieux stratégiques comme une gare ou un aéroport, renseignement ou encore ravitaillement logistique en zone hostile.
Pour tester la réactivité des joueurs, des incidents ont été joués par la direction de l’exercice. Balerit ne se limite pas à l’emploi de moyens modernes : il cultive également l’esprit d’initiative, la capacité d’adaptation et le sens du collectif – autant de qualités essentielles pour le combattant d’aujourd’hui.
Le saviez-vous ?
Traduit du Charentais par « Faucon », l’exercice Balerit incarne la volonté du régiment de hisser son entraînement opérationnel à un niveau supérieur, en y intégrant innovation et réalisme tactique.
Matériels majeurs et capacités Scorpion
L’exercice Balerit a mis en œuvre les dernières capacités modernisées de l’armée de Terre, avec une attention particulière portée au programme Scorpion, catalyseur de cette évolution capacitaire. Les VBM (Véhicules blindés multirôles) Griffon et EBRC (Engin blindé de reconnaissance et de combat) Jaguar, déployés en nombre sur le terrain, ont démontré leur puissance, leur mobilité et surtout leur interconnexion via le système d’information et de combat embarqués SICS. Grâce à ces technologies, les chefs tactiques peuvent désormais prendre des décisions en temps réel, avec une connaissance fine du champ de bataille.
Les drones, outils incontournables du champ de bataille moderne, ont été intégrés dans les missions de reconnaissance et de surveillance. L’action dans la troisième dimension – c’est-à-dire la capacité à exploiter pleinement l’espace aérien tactique – a été travaillée avec l’appui des drones Reaper et des ALSR (Avion léger de surveillance et de reconnaissance) déployés par la base aérienne 709 de Cognac et coordonnés sur le terrain grâce à un JTAC inséré au Centre des Opérations. Ces éléments, combinés à des moyens de franchissement comme le PFM (Pont flottant motorisé) permettent aux unités de manœuvrer en profondeur, dans des conditions proches du réel.
Réserve opérationnelle et préparation des forces
Point fort de l’exercice : la participation de la réserve opérationnelle. Loin d’un rôle périphérique, les réservistes ont été intégrés au sein des pelotons de combat d’active. Ce choix d’intégration totale illustre la confiance portée à ces hommes et femmes engagés, souvent en parallèle à une vie civile.
Encadrés, soutenus et mis en condition dans un environnement exigeant, ils ont bénéficié d’un entraînement de haute intensité, au contact de leurs camarades d’active. Cette synergie a renforcé la cohésion, valorisé les compétences et fait émerger des réflexes communs, essentiels en cas de projection. Balerit a été l’opportunité d’éprouver leur engagement dans des conditions proches de celles d’un théâtre d’opérations.
Adaptation face aux nouveaux conflits
Le 1er RIMa, a profité de cette séquence pour approfondir son adaptation aux défis posés par l’hypervisibilité du champ de bataille.
Des efforts particuliers ont été menés sur la frugalité et l’hybridation des moyens de communication, sur les techniques de survie en autonomie et sur la prise en charge de blessés en grand nombre. Ces séquences ont mis en évidence l’exigence du combat moderne et l’importance de l’anticipation, de la réactivité et de la coordination entre les différentes composantes du groupement tactique interarmées (GTIA).
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