La sécurisation des Jeux par une brigade olympique en Île-de-France

Direction : Terre / Publié le : 13 août 2024

Durant quinze jours, des millions de touristes, des milliers d’athlètes et des centaines de personnalités publiques et politiques, ont rejoint l’Île-de-France pour participer aux Jeux olympiques de Paris 2024.

Patrouilles SENTINELLE au Musée du Louvre © 27e BIM

Les festivités des jeux ont débuté le vendredi 26 juillet par une cérémonie d’ouverture inédite au fil de la Seine, suivie dès le lendemain par des épreuves sur plus d’une vingtaine de sites olympiques. La sécurisation de cette vaste aire géographique des JO 2024 fut un enjeu majeur pour l’armée de Terre, en appui des forces de sécurité intérieure (FSI).

A événement exceptionnel, dispositif de sécurité exceptionnel

Fin juin, la brigade olympique a pris le commandement tactique terrestre de l’opération SENTINELLE – JOP 2024. Elle s’articule autour du noyau clé de la 27e brigade d’infanterie de montagne qui commande cinq groupements tactiques, aux ordres du 4e régiment de chasseurs, du 7e bataillon de chasseurs alpins, du 35e régiment d’artillerie parachutiste, du Régiment de marche du Tchad et du 1er régiment étranger de génie. Parmi les 10 000 soldats d’active et de réserve qui ont été déployés en Île-de-France, plus de 5500 ont été engagés au sein de la brigade olympique, en provenance d’une quarantaine de régiments et formations de l’armée de Terre.

Dès le 14 juillet avec le parcours de la flamme, puis lors de la cérémonie d’ouverture et durant tous les Jeux olympiques, la brigade a été au cœur du dispositif de sécurisation des sites olympiques et des lieux touristiques. Elle le sera encore pour sécuriser les Jeux paralympiques, du 28 août au 08 septembre.

Patrouilles SENTINELLE au quai de Seine © 27e BIM

En plus des moyens tactiques habituels de l’opération SENTINELLE, la brigade dispose de moyens spécifiques afin d’assurer une protection multi-milieux, notamment dans des zones naturelles ou complexes.

La protection du port d’Ivry-Charenton a pleinement illustré cette sécurisation multi-milieux. Le bataillon d’Ivry, aux ordres du 1er REG, a sécurisé la zone stratégique du départ de la cérémonie d’ouverture, en menant des actions sous l’eau, à la surface, au sol et dans les airs. Ainsi, des patrouilles d’embarcations fluviales du génie ont contrôlé les flux sur la Seine, tandis que des plongeurs de combat du génie ont inspecté les fonds fluviaux et les abords. Des drones du 61e régiment d’artillerie et un système de lutte anti-drone du 54e régiment d’artillerie ont également contribué à la détection de perturbateurs et de menaces, appuyés par des équipes cynotechniques du 132e régiment d’infanterie cynotechnique au sol, elles-mêmes insérées dans des patrouilles classiques.

A l’instar du bataillon d’Ivry, les groupements du 4e RCh et du 35e RAP ont aussi mis en œuvre des moyens spécifiques avec des patrouilles en quads et Fardiers dans les régions de Versailles et de Vaires-sur-Marne. Ces patrouilles motorisées, équipées de jumelles de vision nocturne et de drones, ont quadrillé de nuit ces vastes espaces naturels boisés.

Le bataillon d’Ivry à la surface de l’eau © 27e BIM

Une armée de Terre impliquée au-delà de la sécurisation

Du 26 juillet au 11 août, la France fut représentée par près de 600 athlètes aux JO, dont 78 sportifs de haut niveau de la Défense, soit plus de 13% de la délégation officielle française et 30% des médailles françaises. Ces chiffres illustrent l’engagement du ministère des Armées dans le soutien du sport de haut niveau. 

Les sportifs de haut niveau de la défense ont brillé aux Jeux de Paris, remportant 21 médailles, un record absolu pour les forces armées. L'armée de Terre s'est particulièrement illustrée avec 9 médailles, dont une en or pour le soldat de 1re classe Luka Mkheidze en judo. 

 

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