Les écoles militaires de Saumur

En 1763, Louis XV réorganise la cavalerie française par l'intermédiaire du duc DE CHOISEUL. Une école, gérée et encadrée par le « Corps Royal des Carabiniers », fut créée à nouveau à Saumur pour accueillir les officiers de tous les régiments de cavalerie. Elle fonctionnera jusqu'en 1788.

Insigne des écoles militaires de Saumur (EMS)

Histoire

À la fin de l'an 1814, Louis XVIII crée à Saumur l'École d'instruction des troupes à cheval. Son activité allant décroissant à partir de 1822, cette école fut régénérée en 1825 par Charles X sous le nom d'École Royale de Cavalerie renommée ultérieurement École Impériale de Cavalerie de Saumur. Un manège militaire et un manège d'académie composaient l'essentiel des structures.

À partir de 1830, avec la disparition de l'École de Versailles, Saumur devient la seule école dépositaire de la tradition équestre française. L'école est hébergée depuis son origine dans le quartier du régiment des Carabiniers, magnifique bâtiment du XVIIIème siècle.

Son savoir-faire est reconnu dans le monde entier, l'excellence de son art s'exprimant alors dans le Cadre noir, formation dédiée au dressage équestre. Saumur devient ainsi la capitale française de l'équitation.

Du 19 au 20 juin 1940, l'Ecole d’application de la cavalerie et du train de Saumur avec l'ensemble de ses cadres et de ses élèves, les Cadets de Saumur, sous les ordres du colonel MICHON assure sur le secteur la résistance à l'invasion allemande, « jusqu'à l'extrême limite de ses moyens de combat, éprouvant de lourdes pertes, et inscrivant dans les fastes de la Cavalerie une page digne entre toutes de son glorieux passé ».

L'école se réorganise ensuite à Tarbes, puis se dissout lors de l'invasion de la zone libre (1942).

Au cœur de la Seconde Guerre mondiale, la cavalerie (principalement en charge de la reconnaissance) et les chars de combat fusionnent pour donner naissance à l'arme blindée et cavalerie (ABC). L'École de Saumur en devient le centre d'instruction.

L'école de cavalerie prend son nom actuel le 1er août 2009. En 2003, le centre d’enseignement et d’études du renseignement de l’armée de Terre (CEERAT) s’implante à Saumur (il deviendra l’ERAT en 2018). En 2009, le centre de défense nucléaire, biologique et chimique (CDNBC) s’implante à son tour à Saumur (il devient CIANRBC en 2014). Enfin, en 2012, c’est l’école d’état-major qui déménage de Compiègne à Saumur. Ensemble, ces quatre organismes de formation forment ce que l’on appelle aujourd’hui, les écoles militaires de Saumur.

Aujourd’hui, les écoles militaires de Saumur (EMS) sont un pôle d’excellence, aussi bien dans la formation au renseignement, au travail d’état-major et au NRBC, que dans la réflexion doctrinale pour la cavalerie et le NRBC. Elles ont un impact sur l’ensemble de l’armée de Terre, en particulier à travers les formations de l’EEM, ainsi qu’en interarmées et interministériel par le CIA NRBC, apportant ses capacités intellectuelles, son haut niveau technologique, en particulier conféré par la qualité de sa simulation tactique.

Les écoles militaires de Saumur sont des acteurs économiques majeurs. Avec plus de 400 familles et 600 civils et militaires, elles sont solidement implantées du point de vue social et économique. Entre Saumur et les camps de Fontevraud et du Ruchard, elles font pleinement partie du territoire régional. Elles participent enfin à la vitalité touristique de la région, à travers ses musées et son carrousel, participant à la connaissance des armées et du recrutement.

Ses activités usuelles (conformes à toute formation militaire : préparation opérationnelle et de cohésion), comme ses activités phares (dont la principale est le Carrousel), s’inscrivent dans une démarche d’influence positive, dans le cadre de la communication du ministère et de l’armée de Terre.

Missions

  • La formation des cadres des quatre domaines suivants : techniques d’état-major et emploi des forces, combat des blindés, renseignement, défense NBC ;
  • Le pilotage des domaines de spécialité ;
  • Le soutien à l’entraînement et à l’instruction des forces ;
  • Les études doctrinales, l’élaboration et la rédaction des documents d’emploi des forces appartenant aux fonctions commandement et emploi des forces, combat des blindés, renseignement et défense NBC ;
  • La participation au rayonnement de l’armée de Terre aux niveaux local, interarmées, national et international ;
  • La formation militaire du personnel du socle ;
  • Le soutien à la promotion des capacités des systèmes d’armes ;
  • L’exécution des missions confiées par le commandement territorial.

Chiffres clés

  • 600 personnel permanent aux écoles.
  • 4000 stagiaires accueillis chaques années.
  • La durée des stages au sein des EMS est de 2 à 1 an.

Composition

Les écoles militaires de Saumur sont composées de quatre organismes de formation (ODF).

  • L’école de cavalerie (EC) dont les missions sont : développer et partager une expertise, former des chefs et appuyer la préparation opérationnelle des unités au combat de cavalerie.
  • L’école du renseignement de l’armée de Terre (ERAT) dont les missions sont : la formation, l’appui à la fonction renseignement et le pilotage de l’ensemble de la formation du RGE.
  • L’école d’état-major (EEM) dont les missions sont : former les cadres de l’AdT (officiers et sous-officiers) aux fondamentaux du travail en état-major organique et tactique (niveau 3 et 4)
  • Le centre de défense interarmes de défense nucléaire, radioactif, biologique et chimique dont les missions sont : garantir aux armées la maîtrise des capacités de défense NRBC afin de leur permettre de remplir leur contrat opérationnel dans le domaine NRBC et de préserver leur capacité opérationnelle face à l’ensemble des risques et menaces NRBC dans le cadre de leurs engagements.

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