Les forces guyanaises toujours à la recherche d’innovation

Direction : AID / Publié le : 14 novembre 2022

En septembre dernier, des membres de la cellule innovation participative de l’Agence de l’innovation de défense (AID) et de la Direction de la formation, de la recherche et de l’innovation (DFRI) du Service de santé des Armées (SSA) se sont rendus en Guyane pour rencontrer les unités des forces présentes sur zone, et présenter les possibilités de financement de projets innovants.

Durant six jours, l’équipe de l’Agence venue de l’hexagone a rencontré plusieurs entités militaires de Guyane : le 9ème Régiment d’infanterie de marine (RIMa), le 3ème Régiment étranger d’infanterie (REI) et son Centre d’entraînement en forêt équatoriale (CEFE), ainsi que divers cadres de l’Etat-major interarmées. Un fort enthousiasme autour de l’innovation s’est fait ressentir lors de chaque visite.

Avec un climat et un environnement très exigeants ainsi que des sites forestiers particulièrement difficiles d’accès (progression moyenne à pied de l’ordre de 1km/h) sans pistes praticables en véhicule, les missions permanentes du 9ème RIMa et du 3ème REI sont des plus complexes. Les progressions en forêt primaire se font à pied et nécessitent très souvent l’utilisation de pirogues ou, plus rarement, d’hélicoptères. Les militaires sont donc en constante recherche d’innovations pour faciliter leurs missions. Quelques projets d’innovations présentés durant la visite de l’Agence, reflètent les contraintes liées au milieu, à l’éloignement du territoire métropolitain et à la lutte contre l’orpaillage illégal.

L’équipe de l’Agence a été rejointe par la DFRI, pour la présentation du projet ATK-9. Il s’agit d’un projet qui permet à un chien de passer la nuit en forêt équatoriale sans risquer une agression par d’autres animaux, notamment les chauves-souris vampire. Il a été développé par le 132ème Régiment d’infanterie cynotechnique et le SSA.

D’autres projets liés à la lutte contre l’orpaillage illégal seront bientôt proposés à l’AID. Ces projets permettront, par exemple, la détection d’une activité physique humaine en milieu forestier, la neutralisation des vecteurs logistiques mis en œuvre par les trafiquants et la récupération pour destruction de matériels utilisés dans l’extraction de l’or.

L’innovation participative au ministère des Armées est incarnée par la cellule innovation participative (CIP). Elle vise à stimuler et à favoriser l’émission d’idées de la part du personnel du ministère, à valider ces idées par la réalisation de prototypes ou de démonstrateurs, puis à favoriser la diffusion et le déploiement opérationnel des innovations qui en résultent.


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