L’Agence de l’innovation de défense recrute
Vous êtes un cadre de la DGA et réfléchissez à votre parcours professionnel ? L’Agence vous intéresse mais vous avez quelques interrogations ? L' interview croisée a pour objectif de fournir les réponses aux questions que vous vous posez.
Benoît Laurensou, directeur des ressources humaines de la DGA, Emmanuel Chiva, directeur de l’Agence de l’innovation de défense vous répondent.
Pourquoi rejoindre l’agence de l’innovation de défense ?
Emmanuel Chiva : pour plusieurs raisons. Tout d’abord parce que l’Agence est une fabrique à projets : projets de technologies de défense, projets d’accélération de l’innovation, projets d’innovation participative et projets de recherche. Travailler pour l’agence, c’est avant tout développer ses compétences en coordination et gestion de projet.
De plus, parce que l’agence de l’innovation de défense travaille au bénéfice de toutes les armées, directions et services, et constitue donc une véritable opportunité pour apprendre à connaître ou mettre à profit sa connaissance du ministère.
Enfin, choisir l’agence c’est choisir de développer une culture d’agilité, de prise de risque et d’expérimentation, y compris dans de nouveaux modes de fonctionnement.
Est-il nécessaire de quitter la DGA pour rejoindre l’agence ?
Benoit Laurensou : absolument pas, vous restez administrativement à la DGA. C’est donc une simple affectation qui est prononcée, à l’instar de tout autre mouvement vers une autre direction de la DGA.
Quelles sont les différentes missions proposées par l’agence?
Emmanuel Chiva : vous l’avez compris, le « cœur du réacteur » est la coordination dans la gestion des projets. L’agence a également besoin d’experts techniques de haut niveau pour instruire les projets qu’elle suit.
Un exemple emblématique est celui du défi que représente l’intelligence artificielle. Suite à la publication du rapport Vilani, la compétence en IA du ministère s’est structurée autour d’une Cellule de Coordination de l’Intelligence Artificielle de Défense (CCIAD) placée au sein de l’agence de l’innovation de défense. Ce noyau dur a un rôle d’animation des projets et actions mais aussi d’organisation et de coordination des travaux transverses.
L’agence, par ailleurs, recherche des collaborateurs motivés pour travailler sur les questions de valorisation de l’innovation sous toutes ses formes : économique, juridique, création de partenariats, , etc.
Elle cherche, en outre, à recruter des animateurs pour orienter la politique scientifique et technologique du ministère et assurer la cohérence des actions qui en découlent.
Enfin, il me paraît important d’évoquer ici les missions des managers études amont qui sont rattachés organiquement à l’agence depuis le 1er juillet 2019 et dont le rôle est central en amont des opérations d’armement. Des opportunités de postes existent également dans ce domaine.
Est-il possible de rejoindre l’agence tout en restant en province ?
Emmanuel Chiva : c’est prévu. Nous avons conçu et consolidé le modèle d’organisation de l’agence, son ADN. Nous souhaitons l’expérimenter à Paris et tenir compte des premiers retours d’expérience avant de l’exporter dans quelques mois en province pour, en particulier, créer du lien avec les clusters d’innovation technique qui ont été mis en place à l’initiative des centres d’expertise et d’essais de la DGA implantés en régions. Les postes que nous pensons ouvrir en province sont des postes de managers de l’innovation.
Qu’apporte une expérience à l’agence dans une carrière professionnelle ?
Benoit Laurensou : l’agence vous permettra de développer une vision plus agile de la conduite de projet où la prise de risque est native, où l’offre peut créer le besoin. Elle vous conduira à côtoyer des PME innovantes et les organismes de recherche publics ou privés. C’est une ouverture sur d’autres profils et d’autres méthodes. La ministre des armées a clairement indiqué que cette culture de l’innovation dans les programmes était un must pour la conduite des programmes d’armement (discours du 16 mars 2018). Un passage par l’AID sera donc une expérience valorisée dans une carrière d’ingénieur à la DGA. Cette ouverture sur l’écosystème de l’innovation sera sans nul doute également profitable dans un parcours hors du ministère. Je rappelle par exemple que s’est créé récemment le secrétariat général à l’investissement, rattaché au Premier Ministre, dont la mission est d’investir l’avenir.
Emmanuel Chiva : les postes de l’agence permettent de développer des compétences de coordination et de gestion de projets ; la valeur ajoutée porte sur deux dimensions essentielles pour un parcours professionnel au sein de la DGA : la gestion de projet et les soft skills.
Considérant la gestion de projet, hormis les PST (études amont), les projets de l’agence sont de courte durée, comprise entre un mois et un an. Ils demandent une rapidité d’action. Ils sont nombreux, environ 700 par an, ce qui conduit un manager à en gérer plusieurs de front. Un poste dans l’agence est donc idéal pour parfaire des compétences de coordonnateur et gestionnaire de projets et se préparer à un parcours de manager d’opérations d’armement.
Quant aux soft skills, un passage par l’agence permet également de les développer, notamment en termes d’agilité, d’expertise innovation, d’audace et de goût pour le risque.
Avec quels écosystèmes un poste à l’agence permet-il d’interagir ?
Emmanuel Chiva : cela dépend évidemment des postes. Relativement aux postes dans le domaine de l’innovation ouverte, c’est-à-dire la gestion des projets d’accélération d’innovation ou d’innovation participative, vous serez en interaction avec les start-up, les fonds d’investissement en capital-risque, les incubateurs et les hubs innovations des grands groupes. Vous serez également en contact avec les opérationnels des forces armées ou les agents du ministère au plus près de leurs préoccupations, avec le sentiment de répondre rapidement à leurs attentes.
Sur les postes d’innovation planifiée, vous serez en relation avec les entités des grands groupes chargés de la R&T, des laboratoires de recherche, des organismes publics de type ONERA ou CNES, et bien sûr avec les directeurs des opérations d’armement ou les experts techniques des centres d’essais de la Direction technique.
L’agence peut-elle proposer un parcours ou faut-il l’envisager comme une étape de carrière ?
Emmanuel Chiva : l’agence n’a pas vocation à proposer des parcours internes. Il faut plutôt la voir comme un tremplin vers d’autres postes ouverts au sein ou en dehors de la DGA. La logique de parcours à l’agence est une logique de passage. Les cadres qui nous rejoignent, et en particulier les officiers des corps de l’armement, sont appelés à travailler avec nous pendant 2 à 3 ans avant de poursuivre leur parcours. Pourquoi est-ce important ? D’une part car l’agence a besoin de se renouveler en permanence parce que l’innovation naît de la différence des approches et des points de vue. D’autre part car l’agence a pour mission l’installation durable d’une culture de l’innovation au sein du ministère des armées. Toute personne qui quitte un poste de l’agence devient un ambassadeur essentiel du développement de cette culture d’innovation.
En quoi un passage à l’agence peut intéresser les autres directions de la DGA ?
Benoit Laurensou : l’agence dispose de nombreux métiers qui existent ailleurs à la DGA (les métiers dits fonctionnels principalement) et des métiers plus originaux. L’expérience acquise sur les métiers fonctionnels à l’agence sera valorisée au même titre qu’une expérience similaire dans une autre direction de la DGA, voire enrichira vos connaissances sur des dispositifs rarement utilisés ou trop peu utilisés à la DGA, je pense en particulier à certaines procédures relatives aux achats agiles. Pour les métiers plus spécifiques à l’agence, c’est votre expérience dans le domaine de l’innovation au sein de la DGA qui sera appréciée. Elle sera un facteur majeur pour la nécessaire accélération de la prise en compte de l’innovation dans les programmes d’armement.
Comment est valorisé un passage à l’agence dans le cadre d’un parcours manager au sein de la DGA ?
Benoit Laurensou : un passage à l’AID, s’il s’avère réussi, améliorera votre employabilité sur les programmes d’armement, quel qu’en soit le stade. Ce passage sera donc intégré au sein de la description des différents types de parcours professionnels, en cours de mise à jour.
Quelles perspectives de poste à l’étranger l’agence offre-t-elle ?
Emmanuel Chiva : si l’agence ne propose pas de poste à l’étranger, elle dispose d’une cellule coopération internationale. Elle prépare donc efficacement des candidats intéressés par des postes à l’étranger et doit contribuer à alimenter les viviers de la Direction du développement international ou du SPSA.
L’agence dispose-t-elle d’un processus d’évaluation et de notation spécifique ?
Benoit Laurensou : non, les agents sont évalués et gérés selon les processus DGA. En particulier, le directeur de l’agence ou son représentant participe à l’ensemble des organes de décision de la DGA et en particulier aux commissions d’avancement ICT et OCA, au comité carrière et au COMEX DGA.
Est-ce qu’une mutation dans l’agence peut retarder un avancement ?
Benoit Laurensou : non. Un passage réussi au sein de l’AID démontrera au contraire votre aptitude à travailler selon d’autres méthodes, à prendre en compte d’autres critères. Vous deviendrez certainement alors un des contributeurs de la transformation de la DGA.
Faut-il être créatif et innovant pour rejoindre l’agence ?
Emmanuel Chiva : l’agence n’a pas le monopole de l’innovation au sein du ministère. Elle a un rôle de catalyseur et de chef d’orchestre. Vous avez noté que la palette des missions qu’elle propose est large et toutes ne requièrent pas des compétences de créativité. En revanche, toutes font appel à un état d’esprit ouvert. J’ai besoin de collaborateurs qui acceptent la confrontation des idées, qui sont capables de prendre des risques, qui osent expérimenter et parfois se tromper et qui savent s’adapter.
Si cette description vous ressemble, n’hésitez pas à candidater !
Fiches de poste à pourvoir :
Managers de projet d’accélération de l’innovation (Innovation Défense Lab)
Manager de projet d’accélération de l’innovation sénior (Innovation Défense Lab)
Managers de projet d’accélération de l’innovation (cellule innovation participative)
Responsable « des applications opérationnelles en IA »
Responsable de la recherche et de l’innovation en IA
Adjoint au responsable du pôle MAN
Chef de département innovation participative
Envoyer votre candidature à l’adresse suivante en précisant dans l’objet de votre message le libellé du poste
et votre nom : agenceinnovation.dir.fct@intradef.gouv.fr
A la une
L’Agence de l’innovation de défense à la rencontre des acteurs de l’industrie de Défense en Franche-Comté
L’Agence de l’innovation de défense (l’AID) a participé, le 5 juin, à la 2e édition de la « Journée découverte des ...
06 juin 2025

La cellule Innovation participative de l’AID distinguée aux Trophées « Innovation Team Best Practices 2025 »
La cellule Innovation participative (CIP) de l’Agence de l’innovation de défense (AID), représentée par Bertrand Go...
06 juin 2025

L’innovation de défense sera présentée à la 9e édition du salon Viva Technology du 11 au 14 juin 2025
La DGA et l’Agence de l’innovation de défense (AID) seront présentes lors de cette 9e édition sur le stand du minis...
05 juin 2025
