Retour sur l’accord général de partenariat entre le ministère des Armées et le CEA

Direction : AID / Publié le : 09 août 2022

Fin 2020 a été signé par le Délégué général de l’armement Joël Barre et l’administrateur général du CEA, M. François Jacq, un accord général de partenariat relatif à l’innovation de défense entre le ministère des Armées et le CEA.

Alors que le deuxième comité directeur s’est tenu en décembre dernier et a marqué une accélération des collaborations, La récente fin du premier semestre 2022 est l’occasion d’un premier bilan et d’une mise en lumière des perspectives envisagées.

 

 

Retour sur l'accord général de partenariat entre l'AID et le CEA

Visant à développer la relation globale entre le ministère des Armées et le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), ce partenariat a pour objectif principal de renforcer le dialogue stratégique et la coopération opérationnelle entre les acteurs du ministère et ceux du CEA, et à mettre en œuvre tout dispositif permettant de favoriser l’innovation de défense.

Il ouvre des possibilités pour le ministère et ses acteurs de développer des relations sur des domaines jusqu’ici moins sollicités sur les périmètres défense, et concourant néanmoins à la souveraineté nationale et européenne au sens large, en particulier ceux développés sous l’angle de la recherche technologique du CEA.

 

Le CEA, un partenaire stratégique pour le ministère des Armées

Les missions du CEA contribuent à la souveraineté et l’autonomie stratégique nationale et européenne.

Les exigences de l’innovation de défense ont tout naturellement incité les deux parties à ouvrir un nouveau champ de collaboration venant compléter ceux déjà entretenus entre le ministère et le CEA.   

 

Travailler autour des thématiques d’innovation prioritaires

Une feuille de route, couvrant plusieurs thématiques de grand intérêt pour le ministère des Armées et le CEA, a été mise en place. A chacune de ces thématiques est associé un binôme, chargé lui-même du développement des relations, des actions qui en découlent et de l’irrigation consécutive au sein de son organisme. A ce jour, 6 thématiques ont été retenues : trois technologiques et trois transverses :

  • L’intelligence artificielle (IA), et plus particulièrement les domaines clés de l’IA de confiance et de l’IA embarquée, en cohérence avec la stratégie ministérielle et pour laquelle le CEA est reconnu comme un acteur stratégique français ;
  • Les composants numériques, dont la maîtrise revêt un enjeu stratégique particulièrement prégnant pour la souveraineté de nos industries et pour lesquels le CEA apporte un socle de recherche technologique unique en France, notamment au sein de l’écosystème grenoblois ;
  • Les nouvelles technologies de l’énergie pour lesquelles le CEA est un acteur clé de la décarbonation de notre société ;
  • La recherche duale afin de mettre en œuvre de manière cohérente et concerté les programmes de financement associés ;
  • La coopération européenne et en particulier l’implication le Fonds Européen de Défense ;
  • L’innovation, et notamment les démarches et méthodes d’innovation ouverte, d’essaimage et de soutien aux start-up ou de développement d’écosystèmes.

 

Quels sont les premiers résultats, un an après la signature ?

Des avancées notables ont été réalisées concernant la coopération européenne et notamment le Fonds européen de défense : en coordination avec le ministère des armées, le CEA est présent dans 17 consortiums dans le cadre du call 2021 du FED, concrétisant son positionnement spécifique entre recherche et industrie et s’appuyant sur son expérience forte des autres programmes européens. Par ailleurs le CEA est le co-leader du réseau EDRIN (European Defence Research and Innovation Network), groupe d'organismes de recherche indépendants en croissance rapide, et interlocuteurs de l’Agence de l’innovation de défense comme de l’Agence européenne de la défense pour la constitution de réseaux européens d’innovation défense.

Plusieurs workshops tripartites « Armées – DGA/AID – CEA » ont eu lieu ces derniers mois. Ces sessions de travail de « rodage » entre partenaires ont initié une série de projets dont un premier accord d’application pour financer un projet au profit des futurs systèmes de communication des armées préfigurant sans aucun doute d’autres supports collaboratifs entre le Ministère et le CEA.

 


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