Une convention pour renforcer les échanges



La convention signée ce jeudi à Eurosatory, entérine la coopération entre l’Agence de l’innovation de défense et la Gendarmerie nationale, au profit de l’innovation de sécurité ou de défense. Dans ce cadre, les deux institutions conviennent d’intensifier leurs échanges, notamment sur leurs travaux menés en matière de prospective, de soutien à l’écosystème de sécurité et de défense, de valorisation des innovations ainsi qu’en termes de travaux de transformation managériale et d’actions de simplifications. Plus spécifiquement, l’AID s’engage à présenter à son partenaire les différents accélérateurs d’innovations où elle est impliquée (clusters d’innovation technique de la DGA, accélérateur DIANA de l’OTAN, etc.) et de continuer à soutenir les projets d’innovation de la Gendarmerie nationale d’intérêt partagé (financement, expertise, etc.). La Gendarmerie nationale, quant à elle, partagera avec l’AID sa connaissance des financements nationaux et européens liés à l’innovation, ainsi que ses publications scientifiques ou technologiques.

Un partenariat déjà bien ancré



Les échanges entre les deux institutions sont déjà bien présents depuis plusieurs années, avec la participation de l’Agence de l’innovation de défense au Conseil Scientifique de la Gendarmerie nationale où elle est représentée par son directeur, ainsi qu’avec le détachement d’officiers de liaison auprès de l’AID.

En termes d’innovation participative, la Gendarmerie nationale s’adosse à l’AID pour faciliter le développement de projets innovants portés par ses agents.

Quelques exemples d’innovations phares :

 

• Le projet « HANGI », drone indoor pour scène de crime. Développé par trois personnels de l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN), il s’agit d’un drone chargé d’hélium qui répond aux contraintes d’investigations sur scène de crime en milieu fermé. Piloté depuis l’extérieur, en vue immersive, le drone filme la scène sans risque de la modifier. Ce projet a été lauréat du prix de l’Audace 2020 organisé par l’Agence de l’innovation de défense et décerné par la Fondation Maréchal Leclerc de Hauteclocque.
• Le projet « SGATI », système de géolocalisation d’acquisition et transmission intelligent. Ce projet a été développé par un personnel du Groupement de gendarmerie départementale des Pyrénées-Orientales. Il propose un écosystème de géolocalisation IoT peu énergivore, modulable, évolutif, qui garantit l’intégrité et la maîtrise des données. Ce projet a été exposé au Forum innovation défense 2021.
• Le projet « NéoDK ».  Développé par un personnel de la direction générale de la gendarmerie nationale, NéoDK est une application installée sur le smartphone des personnels qui améliore, dans le cadre de procédures judiciaires, la qualité et le traitement des relevés des empreintes des doigts et des paumes en remplaçant l’usage de l’encre et du papier par un moyen de capture numérique. Une fois un capteur biométrique connecté, l’application guide l’utilisateur et la personne contrôlée. Le contrôle qualité est fait en temps réel. L’exigence de NéoDK est alignée sur les exigences du système tiers, c’est-à-dire le fichier automatisé des empreintes digitales soit le niveau d’exigence le plus élevé en dactyloscopie. NéoDK est en phase de généralisation à toute la gendarmerie. L’AID a accompagné l’amorçage du projet.

Au-delà du soutien à l’innovation participative, l’AID permet à la Gendarmerie nationale de bénéficier du développement de projets innovants soutenus pour satisfaire un besoin des forces armées mais avec un intérêt dual pour les forces de sûreté.