Un colloque faisant écho aux vœux de M. Sébastien Lecornu, ministre des Armées, le 8 janvier : « il faudra « innover face aux contraintes…[…] Cette révolution est celle de l’audace …[…] C’est une véritable transformation culturelle et un retour à l’esprit pionnier des années 60 que nous attendons …[…].

Un colloque organisé par le CESA, animé par Mme Célia Jalvy, en présence en particulier du général Stéphane Mille, chef d'état-major de l'armée de l'Air et de l'Espace, de M. Loïc Kervran, député, vice-président de la commission de la défense nationale et des forces armées, de Mme Claudie Haigneré, ancienne ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles technologies et astronaute avec, en conclusion, l’intervention remarquée du général d’armée aérienne Luc de Rancourt, Inspecteur général des armées –Air.

Des intervenants dynamiques, des stands innovation captivants et de nombreuses réflexions…

Les lois du milieu aérien étant impitoyables, seule la capacité de l’aviateur à innover et à avoir toujours un coup d’avance, c’est-à-dire la supériorité opérationnelle, le démarque de ses compétiteurs.

Si la création de l’AAE en 1934 avait pour origine un besoin de rationalisation, l’innovation sur le long terme, est aujourd’hui bien plus que « concevable et raisonnable », elle est motivée par la contrainte, l’émulation et l’enjeu réputationnel (développement durable).

L’innovation est une nécessité en réponse aux menaces et au progrès technologique (la submersion numérique en particulier), cependant « elle ne se décrète pas, elle se permet », grâce à l’engagement de toute une équipe qui permet de se renouveler.

Avec pour ambition de rallumer les étoiles, d’oser tester les limites et de rêver, en se libérant des chemins mentaux et en adoptant une nouvelle « plasticité intellectuelle », voici quelques moyens identifiés pour entretenir la capacité de l’aviateur à innover.

Ces moyens parlent de rupture culturelle fondée sur le CREE (cf EDHEC): Courage, Reconnaissance, Esprit d’analyse, Emerveillement, Enthousiasme et sur l’emploi d’un langage commun ; de culture du risque, voire de mépris  du risque, mais en lien étroit avec une culture de l’impact, pour rester cohérents.

De culture basée sur l’Agilité : l’agilité RH, l’agilité financière, l’agilité managériale (la devise du COS n’est-elle pas « Penser et faire autrement ? ») pour encourager, permettre et récompenser les initiatives, pour décentraliser le leadership (cf concept MORANE ou Mise en Œuvre Réactive de l’Arme Aérienne).

Une veille de chaque instant s’impose donc pour mieux accompagner l’esprit pionnier et guider, à travers la prospective stratégique, les pistes d’innovation qu’emprunteront les aviateurs de demain.

Des aviateurs militaires peut-être un jour « certifiés » aviateurs innovants (cf projet du Centre d’expertise aérienne militaire CEAM) ?

Un grand merci à tous les intervenants qui ont accepté d’embarquer dans cet échange et d’y apporter leur vision. Ce colloque est une étape dans la montée en puissance de la Chaire de Stratégies aérienne et spatiale appliquées SA2, et du pôle de l’Académie de défense de l’Ecole Militaire : ACADEM, incubateur de la pensée stratégique nationale. Merci aussi aux média qui nous ont rejoints.