Officier semi-direct : une opportunité unique dans les armées pour les sous-officiers
S’engager dans une carrière militaire est une aventure hors du commun. Devenir officier peut être perçu comme une consécration mais ce chemin peut prendre différentes formes. Au sein de la cyberdéfense militaire, l’évolution à partir d’un engagement comme sous-officier est valorisée. Elle permet de développer une expertise technique, des compétences et connaissances approfondies du terrain avant d’accéder à des fonctions plus stratégiques, c'est le parcours d'officier semi-direct.
Sous-officier : un tremplin pour une carrière solide et technique
Les sous-officiers sont indispensables en cyberdéfense grâce à leur rôle de cadres intermédiaires et les missions opérationnelles qu’ils effectuent. Leur formation initiale repose sur un tronc commun militaire pour apprendre à être soldat et à commander avant d’aller en école de spécialisation, souvent apparentée « Systèmes d’information et de communication » dans les trois armées. Cela leur permet d’être affectés sur un poste cyber une année après leur engagement initial.
Dans le domaine de la cyberdéfense, les compétences techniques se renforcent par des formations complémentaires, une fois en poste, afin de pouvoir être opérationnels sur des missions complexes de cyberdéfense.
« Dès mes 19 ans, j'ai pu travailler comme sous-officier sur des missions de cyberdéfense très techniques au sein du Centre d'analyse en lutte informatique défensive (CALID) »

De manière similaire, le lieutenant Sebastian, cybercombattant au Centre des homologations principales interarmées (CHPI), souligne l’importance de ses années passées en régiment comme sous-officier dans l’armée de Terre.
« Mes années en régiment ont renforcé mon sens du commandement ainsi que mes savoirs-faire et savoirs-être militaires. Cette expérience est essentielle pour évoluer. Mes missions exigent rigueur, pragmatisme, autonomie et discipline »
Ces parcours illustrent l'importance que l'expérience acquise permet dans l'évolution des carrières en cyberdéfense. L'expertise technique n'est pas réservée aux profils issus d'écoles d'ingénieurs et les armées permettent d'acquérir des compétences précieuses tout en démarrant son engagement rapidement après l'obtention du baccalauréat. Ainsi, on remarque que des compétences telles que le leadership, la capacité d'adaptation sont essentielles, au-delà des compétences techniques.
Passer le concours d’officier : une étape déterminante
Pour les sous-officiers souhaitant évoluer vers des postes de commandement, passer le concours pour devenir officier est une étape clé. Ces concours internes valorisent l’expérience acquise et ouvrent les portes à des missions plus stratégiques et techniques, notamment dans des domaines comme la cyberdéfense.
Au COMCYBER, ces concours sont fortement encouragés, car ils permettent de capitaliser sur l’expertise technique acquise en début de carrière pour répondre aux besoins croissants en leadership dans les unités cyber. L'accès à ces concours nécessitent un temps minimum de service (3 ans pour l'armée de Terre et l'armée de l'Air et de l'Espace). La préparation est exigeante et demande des compétences variées : culture générale, maîtrise de l’anglais, aptitudes techniques, et qualités relationnelles (rigueur, exemplarité et détermination). Il est important de bien se préparer pour les concours. Le lieutenant Hugo a bénéficié d’un soutien précieux de sa hiérarchie, qui lui a accordé du temps pour se préparer et a organisé des entraînements spécifiques, comme des oraux blancs.
Le lieutenant Sebastian, quant à lui, a intégré l’École Militaire Interarmes après avoir réussi un concours exigeant lors de sa première tentative. Ce soutien institutionnel souligne l’importance que les armées accordent à la progression.
Intégrer une école d’officiers représente à la fois une reconnaissance des compétences acquises et une opportunité de développement, un escalier social. Les parcours semi-directs permettent ainsi une transition progressive vers des fonctions où les capacités de commandement et l’expertise technique s’allient pour répondre aux enjeux stratégiques.
Devenir officier : technique et leadership
Le rôle des officiers semi-directs évolue au fil de leur carrière. Dans le domaine cyber, ils débutent par des missions encore très techniques, mettant à profit leur expertise, avant de se tourner progressivement vers des responsabilités de commandement. Ces missions requièrent autonomie et capacité à anticiper des situations complexes.
« Mon rôle me place au cœur de décisions stratégiques de cyberdéfense. Je suis force de proposition et représente ponctuellement la France à l'international. C'est une grande responsabilité qui exige autonomie et analyse. Mon expérience est valorisée. »
Quant au lieutenant Hugo, il insiste sur l’aspect stimulant des fonctions d’officier, qui combinent savoir-faire technique et leadership militaire, tout en offrant des perspectives d’évolution vers des postes plus stratégiques. Au COMCYBER, ces profils contribuent directement à la souveraineté numérique de la France, grâce à des profils qui acquièrent et développent des compétences sur le long terme.
Une carrière tournée vers l’avenir
Le parcours d’officier semi-direct est une voie enrichissante et valorisante, offrant une combinaison unique d’expérience pratique et de formation théorique. Ce cheminement permet de répondre aux enjeux modernes des armées, tout en favorisant l’épanouissement professionnel et personnel des militaires.
Dans un contexte où la cybersécurité est un enjeu majeur pour la défense nationale, les parcours d’officiers semi-directs du COMCYBER sont précieux. Leur expertise et leur leadership sont les garants d’une défense numérique efficace et résiliente. Plus qu’un simple choix de carrière, il s’agit d’une aventure hors du commun. Ces parcours impliquent un engagement sur le long terme au sein des armées, appelés « carrières longues », toutefois, ces parcours qualifiés de « longs » permettent aux militaires un départ à la retraite anticipé par rapport aux carrières civiles.

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