CHAMMAL : 48h avec l’ADC Farah, acheteur au sein du DMC

Direction : Commissariat / Publié le : 27 février 2024

L’adjudant-chef (ADC) Farah est acheteur au sein du détachement mixte du commissariat (DMC) déployé sur la base aérienne projetée au Levant (BAP H5). Sa mission ? Réaliser tous les achats de fonctionnement courant pour les unités déployées sur la BAP.

l’ADC Farah, acheteur au sein du DMC © Marion LOTTEGIER/SCA/Défense

« Les matériels ou produits demandés par les unités sont très divers : fournitures de bureau, quincaillerie, outils, matériel électrique, etc. » explique l’ADC Farah. « Les demandes d’achats des différentes unités soutenues sont transmises sous forme de fiche d’expression de besoin (FEB) au DMC. Ces dernières arrivent quotidiennement et en grand nombre au bureau de l’acheteur. La première étape consiste à vérifier que nous n’avons pas le produit en stock ou si une autre unité n’en dispose pas. Si ce n’est pas le cas, je me renseigne alors pour effectuer l’achat ». Afin d’honorer les besoins des opérationnels, le DMC dispose de trois techniques d’achats : les achats via les entreprises locales répertoriées pour tout ce qui concerne les besoins courants, les achats via le fournisseur local (contractualisé par un marché), et les achats en France pour le matériel introuvable sur place. « L’achat via les entreprises locales est la technique d’achat la plus souvent utilisée, sur la base d’un référencement. Une fois la fiche d’expression de besoins signée du commandant d’unité transmise au DMC, j’effectue une estimation du coût du besoin. La FEB est ensuite transmise pour accord au chef DMC. Lui seul est en mesure de refuser un achat s’il estime que celui-ci n’est pas utile. Une fois son aval obtenu, je me rends en ville pour effectuer l’achat ».

 L’ADC Farah se rend en ville une fois par semaine, voire plus si le besoin est impératif. « Nous n’avons pas de carte achat, nous effectuons les achats en liquide. D’où la nécessité de faire une estimation du prix du besoin afin que le trésorier nous délivre la somme la plus juste possible. Ce n’est pas toujours évident, surtout quand le besoin est atypique. Par exemple, nous devons louer un conteneur frigorifique pour les besoins du DMC, pour pouvoir stocker le CTPM (conteneur de transport post-mortem) en chambre froide. Aucun de nos fournisseurs référencés ne proposent ce type de produit, je dois donc faire un travail de prospection pour trouver de nouvelles entreprises ». Une mission qui requiert un certain sens de l’analyse, une grande adaptation et, surtout, un véritable sens du relationnel. « Le contact humain est au cœur de la mission. Le relationnel avec les entreprises locales est primordial ». Un contact humain favorisé par un atout de taille : l’ADC Farah est bilingue en arabe. « Parler arabe est une vraie plus-value dans le métier d’acheteur au sein du DMC de la BAP H5. En plus de faciliter les achats, cela m’a permis d’élargir le tissu des fournisseurs, ce qui sera très utile pour mon successeur ».

Si l’ADC Farah en est à sa quatrième mission en tant qu’acheteur, aucune ne se ressemble et toutes sont formatrices. « D’un théâtre à un autre, le métier d’acheteur diffère. Chaque mission est unique et enrichissante ». Et pour ce militaire issu de l’armée de Terre, œuvrer aujourd’hui pour le soutien est une fierté : « Je suis reconnaissant de cette expérience. Les commissaires des armées qui œuvrent au sein du DMC ont beaucoup à nous apprendre. Leur dynamisme et leur volonté d’avancer et de faire avancer les choses sont un exemple. Techniquement et intellectuellement, c’est très valorisant de travailler au sein du SCA ».

l’ADC Farah, acheteur au sein du DMC © Marion LOTTEGIER/SCA/Défense

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