Habituellement reconnu pour son rôle dans le soutien multiservices, logistique et administratif des forces armées, le Commissariat des armées s’est illustré au travers de son savoir-faire en faveur de la préservation et de la transmission du patrimoine militaire.

Une restauration ambitieuse pour un patrimoine exceptionnel

L’École militaire, édifiée sous Louis XV, abrite la chapelle Saint-Louis, joyau architectural du XVIIIᵉ siècle. En son sein, une série de neuf tableaux retrace la vie de Saint Louis, commandée en 1773 par l’Académie royale de peinture et de sculpture. Ces œuvres, signées par des peintres renommés tels que Joseph-Marie Vien, Charles-Amédée van Loo et Noël Hallé, appartiennent au Musée du Louvre et à la Ville de Paris. Au fil des siècles, ces toiles ont souffert des affres du temps. Dépôts de poussière, altérations des couleurs, déchirures : leur état nécessitait une intervention urgente. Dès 2018, le commissaire général de 2^e classe Frédéric Tuset-Anrès, alors chef du GSBdD Paris École militaire a initié un ambitieux projet de restauration, mobilisant une expertise scientifique et des financements privés à travers un mécénat d’envergure. Dépositaire de ces œuvres, le ministère des Armées s’est donc engagé, avec l’appui du ministère de la Culture et de la Communication, dans une campagne de restauration ambitieuse pour leur redonner leur éclat d’origine et assurer leur transmission aux générations futures.

Un mécénat mobilisé autour de la conservation du patrimoine

La restauration de ces chefs-d’œuvre n’aurait pas été possible sans une collaboration exemplaire entre institutions publiques et mécènes privés. La Fondation Avenir du Patrimoine à Paris (FAPP) a ainsi pris en charge le financement, avec le soutien de contributeurs comme Givenchy, L’Oréal et SOFRAME, mais aussi des donateurs individuels passionnés par l’histoire et l’art.

Ce projet illustre aussi l’implication des différents acteurs du ministère des Armées : le Commissariat des armées chargé des marchés publics de logistique et de restauration, passés par le groupement de soutien Commissariat Ile-de-France et la plate-forme Commissariat de Paris, mais également la Direction de la mémoire, de la culture et des archives (DMCA) qui a joué un rôle clé dans cette démarche de restauration en contribuant financièrement à la restauration, en participant au conseil scientifique du projet et en soutenant les initiatives de mécenat et de communication, la Délégation au Patrimoine de l’armée de Terre (DELPAT), l’Etablissement du service d’infrastructure de la Défense (ESID) d’Ile-de-France et le centre interarmées de coordination du soutien (CICoS). Les étapes du projet ont également été supervisés par le Musée du Louvre et la Ville de Paris, propriétaires des tableaux, la Direction régionale des affaires culturelles, au titre du classement des œuvres, et le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF).

Des métiers d’art au sein du SCA : l’excellence au service des armées

Au-delà de cette mission ponctuelle, les Journées Européennes des Métiers d’Art est une opportunité de mettre en lumière les talents du personnel du Commissariat des armées. Cuisiniers, tailleurs, imprimeurs, logisticiens ou encore experts balistiques : autant de professionnels qui perpétuent un savoir-faire d’excellence au sein des armées. À l’image des artisans d’art, ces spécialistes allient tradition et innovation pour répondre aux exigences opérationnelles des forces armées. Que ce soit dans la confection d’uniformes, la préparation de repas en conditions extrêmes ou la gestion logistique de matériels sensibles, chaque métier du Service repose sur une maîtrise technique et un engagement total.