« La formation de la brigade Anne de Kyiv est une action d’envergure interarmées. Elle comprend une manœuvre logistique et de soutien d’ampleur, assurée notamment par le service du commissariat des armées (SCA) et indispensable pour la réussite de l’opération. Le soutien est pleinement intégré à la manœuvre. Il n’y a pas d’opération sans soutien » précise le général de division Damien Wallaert, sous-chef opérations aéroterrestres de l’armée de Terre (SCOAT).

Le soutien de la brigade Anne de Kyiv, vitrine du « host nation support » (HNS) de la France

La manœuvre du SCA aux côtés de l’armée de Terre combine et intègre toutes les fonctions de soutien Commissariat, de la logistique à la gestion multiservices de site en passant par l’administration. Dès les annonces du Président de la République, le SCA, par l’intermédiaire de son état-major opérationnel (EMO), a participé à la planification de cette mission tout en assurant concomitamment la conduite du soutien des autres engagements opérationnels dont les Jeux olympiques et paralympiques 2024.

Au quotidien, le groupement de soutien de la base de défense (GSBdD) délivre un soutien sur site aux près de 4 000 personnels Français et Ukrainiens mobilisés, dans les domaines de la restauration, de l’hébergement, du transport, de l’équipement et de la condition du personnel.

Pour nourrir l’ensemble de la force, en plus de l’activation des installations existantes, le SCA a créé ex nihilo un ordinaire de campagne sous tente, en mesure de nourrir jusqu’à 2 000 personnes. Trois éléments lourds de cuisson (ELC 500) et des matériels de restauration collective adaptés sont mis en œuvre. Ce soutien restauration conséquent a nécessité le renfort de personnels de la spécialité Restauration-Hébergement-Loisirs (RHL) en provenance de différents organismes du SCA.

Toutes les capacités d’hébergement de la base de défense ont été mises à disposition pour accueillir les militaires ukrainiens, les interprètes et les instructeurs. Des capacités supplémentaires, en camp de toile, ont été acheminées et déployées pour loger l’intégralité de la force.

Afin d’équiper la brigade, une chaîne habillement a été préparée par le SCA et opérée avec l’armée de Terre (14e RISLP). Treillis, équipements balistiques et sacs de couchage ont été mis à disposition, sans impact sur les incorporations concomitantes dans les armées françaises.

Pour assurer les déplacements intra-site, le SCA a mis à disposition plus d’une vingtaine de véhicules de la gamme commerciale et une quinzaine de cars. Une dizaine de cars supplémentaires a également été engagée pour assurer les mouvements entre les aéroports et le camp où sont stationnés les soldats ukrainiens.

Un soutien d’emploi adapté aux besoins du commandement

La réussite de cette mission confirme la capacité du SCA à produire des effets de soutien pour apporter une réponse adaptée aux besoins exprimés. L’intégration du SCA, dès les phases de conception et de planification, permet de définir les solutions à mettre en œuvre : soit par les capacités du service (RH et matériels), intégrant les capacités additionnelles des armées (électromécaniciens frigoristes, magasiniers, conducteurs) ; soit par recours à des prestataires externes.

Ainsi, au-delà des moyens propres aux armées, le SCA a externalisé à l’Economat des armées (EdA) la location d’une tente de grande dimension pour abriter un foyer dédié aux militaires ukrainiens et pouvant accueillir jusqu’à 2 000 personnes. Opéré par le personnel militaire du SCA, il permet de garantir la condition du personnel, élément indispensable pour une brigade en formation, se préparant de surcroit à un engagement dans des conditions difficiles.

En soutenant la formation de la brigade « Anne de Kyiv » par l’armée de Terre, juste après avoir déployé un soutien d’envergure pour les JOP, le SCA démontre sa pleine capacité à délivrer, à nouveau, un soutien d’ampleur, sous court préavis, dans, avec et pour les forces armées.