Après une compétition interne à l’école des commissaires des armées, les commissaires Jean et Clotaire se préparent à concourir et nous disent pourquoi ils ont choisi de se lancer…

Après une compétition interne à l’école des commissaires des armées, les commissaires Jean et Clotaire se préparent à concourir et nous disent pourquoi ils ont choisi de se lancer…

Portraits.

" Je suis le commissaire aspirant Jean, j'ai 24 ans. J’ai étudié à Sciences Po Paris où j’ai suivi une formation en droit, finances publiques, relations internationales et philosophie.

Ma passion : l’histoire ! J’y puise mes plus profondes inspirations et aspirations. Depuis tout petit, je m’intéresse à la Grèce et à Rome, aux antiquités qui nous paraissent si lointaines et qui pourtant résonnent souvent dans les temps présents.  L'art de bien parler est une composante essentielle de toute instruction réussie. Les Romains ont théorisé cet enseignement, et lui ont donné ses marques classiques.

Pour moi le prix Clemenceau, c’est m'inscrire dans cette tradition antique, m'instruire par la pratique d'un art exigeant toujours, cruel parfois, et nécessaire au savoir-être de l'officier. Pour le commissaire en devenir que je suis, c’est une opportunité de formation intellectuelle et morale, c’est ce qui m'a convaincu de me présenter.

Ce qui me caractérise : je suis un Européen convaincu : je suis né à Madrid, j’ai grandi en France, et me suis formé entre Paris et l’Allemagne, pays dans lequel j’ai vécu trois ans avant de m’engager dans les armées en tant que volontaire aspirant. Espagnol de père, Corse de mère, j’ai la Méditerranée dans le sang, l’outre-Rhin dans la tête, et la France dans le cœur !

Je suis très fier de co-représenter l'Ecole des commissaires des armées, et j’espère y faire briller notre corps, réputé pour son esprit littéraire. "

" Je suis le Commissaire aspirant Clotaire, j'ai 26 ans. J'ai étudié le droit pénal et le droit international à l’université Paris II Panthéon-Assas et j’ai travaillé dans plusieurs ministères en France et à l'étranger (Services culturel et numérique de l’Ambassade de France en Estonie, Division juridique du Centre d’excellence en cyberdéfense coopérative de l’OTAN, Bureau juridique du Commandement de la Cyberdéfense, Section Affaires militaires et atteintes à la sureté de l’État du Parquet de Paris, Bureau du droit des conflits armés du Ministère des Armées). Puis je me suis engagé en 2023 comme Volontaire Aspirant Commissaire au sein du Secrétariat général de la Mer.

J’aime la littérature, le cinéma et la peinture. J’ai aussi été bénévole en milieu carcéral lors que j’étais étudiant.

Je me suis porté volontaire au concours Clemenceau car c’est pour moi une opportunité stimulante de mettre au défi mes compétences oratoires. En effet, nous nous adressons à un jury d’autorités qui attend donc de nous rigueur et maîtrise. Mais j’imagine qu’il recherche aussi chez les orateurs une certaine spontanéité, peut-être une dose de lyrisme, de l'humour, et tous les jeux qui peuvent en naitre. Il s’agit de parvenir à un savant équilibre en maniant et en conciliant avec harmonie et élégance des injonctions paradoxales. C'est là tout le sel qui fait de ce concours une expérience particulièrement enrichissante !

Mon goût de la conversation, de la littérature et plus généralement de l'art m'ont permis de me préparer efficacement au concours, mais c'est par-dessus tout mon rôle de midship (nom donné dans la Marine au plus jeune officier du bateau dans le grade le moins élevé, chargé de l'animation des moments de cohésion à bord) au Secrétariat général de la Mer qui m'a le mieux entrainé ! En effet, le midship, et d'autant plus lorsqu'il est Commissaire et s'inscrit alors dans la lignée des "Officiers de Plume", se doit d'entretenir avec passion, humour et impertinence les conversations à bord, pour le plus grand plaisir de ses chefs ; il s'agit donc d'une expérience particulièrement formatrice vis-à-vis des attendus du concours ! "

Bonne chance à nos deux candidats !