Les maîtres-chiens, un binôme au cœur des missions

Direction : Défense Sud-Est / Publié le : 03 juin 2025

En mai dernier, le Camp de Chambaran (38) a accueilli durant une semaine, une quinzaine de maîtres-chiens pour participer à un stage de préparation opérationnelle. Ces derniers ont ainsi pu renforcer l’aguerrissement de leur binôme (Homme / chien) mais aussi souder un esprit de corps avec leurs homologues. L’occasion d’en savoir plus sur ses combattants de l’armée de Terre.

L'art de la cynotechnie dans l'armée de Terre © Cellule communication EMZD SE

Le maître-chien dans l’armée de Terre

Le maître-chien militaire joue un rôle essentiel dans la protection des installations militaires (PIM). Dans la zone sud-est, les équipes cynotechniques sont spécialisées dans la surveillance et la sécurisation des sites sensibles. Leur mission principale repose sur trois actions clés : détecter toute intrusion ou menace potentielle, alerter les forces en présence et participer à la neutralisation d’individus malveillants.

Au niveau du chien, cette neutralisation peut se faire par une frappe muselée, le chien frappe l’individu malveillant avec sa muselière, ou par morsure, selon le contexte. Le maître-chien est le premier rempart contre toute tentative d’intrusion, de jour comme de nuit, et doit être capable de rapidement discerner la nature de la menace rencontrée.

Frappe muselée réalisée pendant un exercice © Cellule communication EMZD SE

Retour sur la semaine d’aguerrissement

Au cours cette semaine d’aguerrissement organisée au camp de Chambaran, les maîtres-chiens sont « sortis de la zone de confort, ce n’est pas un entraînement quotidien, puisqu’on les a mis sur un terrain qu’ils ne connaissaient pas. Le but c’est de s’entraîner sur trois fondamentaux : le physique, la tactique et la technique. », nous confie l’adjudant Grégory, expert cynotechnique.

Plusieurs exercices comme le parcours d’obstacles visent à renforcer la condition physique du binôme, à perfectionner les manœuvres tactiques propres au contexte militaire et à développer les compétences techniques du chien, notamment la réaction face à des situations réelles (neutralisation d’un individu). Cette formation prépare les équipes à intervenir efficacement, quelles que soient les conditions et à s’intégrer au sein des éléments d’intervention (EI) des unités possédant des éléments cynotechniques de détection (ECD).

Les races de chiens utilisées sont principalement des bergers belges, bergers allemands ou bergers hollandais, sélectionnés pour leur robustesse et leurs capacités de détection et de neutralisation. 

Devenir maître-chien dans l’armée de Terre

Pour devenir maître-chien dans l’armée de Terre, il n’est pas nécessaire de posséder un diplôme spécifique dans le domaine canin. L’accès se fait via un engagement classique auprès d’un CIRFA (Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées). Après une formation militaire initiale (CFIM), le candidat suit un cursus spécialisé en cynotechnie, comprenant à la fois la conduite du chien et l’aide au dressage. 

Pour l’adjudant Grégory un bon maître-chien, est à la fois « rustique, il œuvre de jour de de nuit. Il faut bien sûr s’occuper des chiens quel que soit la température. Il faut être autonome pour gérer son chien, son armement, sa radio, dans un contexte d’insécurité s’il y a une menace […] et il y a forcément une partie physique pour d’une part faire face à la menace et d’autre part pour entraîner les chiens, […] ce sont les trois qualités ».

En savoir plus pour devenir maître-chien.

Les maîtres-chiens pendant un exercice © Cellule communication EMZD SE

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