Pour la DGA il s’agit de faire découvrir au grand public son expertise technique, quelques-uns de ses moyens d’essais et d’ingénierie, ses postes à pourvoir, et aussi son école de personnels navigants d’essais et de réception. Elle expose ainsi sur l’esplanade des invalides :

• L’hélicoptère H225 banc d’essais de nouvelle génération de DGA Essais en vol.
• Le radar Sarah de DGA Techniques terrestres. Radar qui a notamment participé à la qualification d’un segment du programme de la constellation des trois satellites capacité d'écoute et de renseignement électromagnétique spatiale (CERES)
• Les tourelles multi-senseurs de DGA Essais de missiles. Essentiels pour assurer la conduite et la restitution des essais en vol, ces moyens filment et enregistrent les évolutions des mobiles pendant un essai. Ils en restituent ensuite leur trajectographie. Les nouvelles tourelles numériques, modulaires et télé pilotables remplaceront à terme celles utilisées actuellement.

L’innovation sera également bien présente sur l’esplanade des Invalides. L’agence de l’innovation de défense (AID) y proposera en effet des présentations sur :

• le module d’optimisation de la pratique sportive (MOPS) qui a séduit encore récemment le public des 24 heures du Mans.
• le projet Sköll dont l’objectif est de répondre aux enjeux de discrétion et d’endurance des drones grâce à la technologie solaire. 
• l’Elika Lab, un ensemble de solutions linguistiques cognitives dédiées à la défense, à la sécurité et aux métiers de crise
•  Speen, un dispositif de mesure et d’alerte de l’état physiologique du pilote au combat
• un bateau de 8 mètres doté d’hydrofoils rétractables pour aller plus vite et plus loin car il absorbe ainsi les impacts des vagues. Son nom ? EFlyco.

Enfin, la DGA sera présente sur le village recrutement avec ses experts qui pourront détailler leurs activités et ainsi nourrir les vocations. Notamment dans les domaines de l’intelligence artificielle, de la cyberdéfense, des achats, des télécommunications, de l’espace, de l’aéronautique, du naval, du terrestre, de l’énergie, de l’environnement…

A l’occasion de l’opération de relations publiques organisée le 14 juillet aux Invalides, la Direction générale de l’armement met en lumière l’EPNER, son école de formation du personnel navigant d’essais et de réception.

Patrice, directeur adjoint de l’école, est présent aux Invalides toute la journée pour présenter l’école et les métiers auxquels elle prépare. Ancien pilote d’hélicoptère de l’armée de Terre et ancien pilote d’essais de la DGA, il dispose d’une expérience variée fortement marquée par une dimension opérationnelle.

L’EPNER, c’est quoi ?

L'Ecole du personnel navigant d'essais et de réception de DGA Essais en vol, créée en 1946, a pour mission de former les équipages d'essai hautement qualifiés pour concevoir et réaliser les essais au sol et en vol des aéronefs civils et militaires au profit des services de l’Etat et de l'industrie.

Vous parlez de « personnels navigant d’essais » : qu’est-ce-que c’est ? A quels métiers prépare cette école ?

Les personnels navigants d’essais sont les personnels qui vont mener les essais embarqués à bord des aéronefs. L’école prépare à six métiers différents :

• Pilote d'essai
• Ingénieur navigant d'essai
• Expérimentateur navigant d'essai
• Mécanicien navigant d'essai
• Contrôleur aérien d'essai et de réception
• Parachutiste d'essai

Pour intégrer l’école, les candidats pilotes passent une sélection académique, psychologique et technique (avec des tests en vol). Ensuite, la formation la plus dimensionnante dure 10 mois.

Une fois diplômés, ces experts réalisent les premiers vols et premiers tests d’aéronefs et de matériels, qu’il s’agisse du domaine de vol d’un aéronef ou des configurations nouvelles en matière d’équipement, de systèmes ou d’armement.

Toutes ces spécialités sont nécessaires pour mener à bien les grands programmes d’équipements ou armement aéronautiques (avions de chasse, hélicoptères, etc.).

Chacun a un rôle bien défini dans la préparation, l'exécution et l'exploitation des résultats des vols d'essais sachant qu'une campagne peut durer d'une journée à plusieurs années.

En tant qu’ancien pilote de l’armée de Terre et pilote d’essai de la DGA, quel regard portez-vous sur l’importance de ces personnels navigants d’essais ?

Tous les pilotes, mécaniciens navigants, contrôleurs aériens ou parachutistes d'essai, à quelques exceptions près, sont issus des armées. Les ingénieurs sont issus du monde civil et recrutés dans un premier temps par la DGA en tant qu'ingénieur sol. Les équipages d'essais sont amenés à formuler des avis sur les aéronefs, le matériel, ou système d’arme testés. Pour ce faire, ils s’appuient bien entendu sur ce qui est enseigné à l'EPNER mais également sur leur expérience opérationnelle. C'est pour cela qu'au sein de DGA Essais en vol les équipages d'essai de la DGA travaillent main dans la main avec les équipages d'essai des armées détachés à la DGA et ceux de tous les centres d'expérimentations des armées.

Leurs compétences sont indispensables à tous les niveaux puisqu’ils interviennent très tôt dans les différents programmes d’armement.