• La Direction générale de l’armement (DGA) a notifié à Thales le 12 janvier 2021 un marché pour le développement, la qualification et l’industrialisation de la bouée acoustique SonoFlash au profit de la Marine nationale.
• Face à la menace sous-marine croissante, les bouées acoustiques constituent un élément clé de protection en complément des sonars des navires de surface et des hélicoptères embarqués. Parachutées en mer par les avions ou hélicoptères de l’aéronautique navale, elles permettent d’accroître les capacités de détection sous l’eau et d’augmenter les contraintes pesant sur le sous-marin adverse.
• SonoFlash constitue une nouvelle génération de bouées acoustiques visant à répondre à l’horizon de 2025 aux besoins de la Marine nationale dans le domaine de la lutte anti-sous-marine, notamment pour sécuriser les déploiements de navires et assurer la sécurité et la liberté d’action des Sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la Force océanique stratégique (FOST), composante océanique de la dissuasion nucléaire française.
• Faisant suite à des études amont lancées depuis 2016, le développement de la bouée SonoFlash porté par la DGA s’inscrit dans le cadre de la reconquête de la souveraineté industrielle française, l’un des objectifs de la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025.

Les essais conduits par la DGA les 9 et 10 mai derniers ont eu pour objectif de vérifier la séquence de déploiement mécanique des antennes acoustiques de la bouée SonoFlash après son entrée dans l’eau et de réaliser des tests fonctionnels d’émission/réception acoustiques. Ces essais ont été dirigés par le centre d’expertise et d’essais DGA Techniques navales, avec le concours de DGA Essais en vol pour le largage de la bouée depuis son hélicoptère Dauphin.

Afin de vérifier le bon fonctionnement de la bouée SonoFlash, un système d’émission de bruits simulant la présence d’un sous-marin a été mis en œuvre. Les bouées acoustiques ont détecté ces signaux via leurs hydrophones et ont transmis les informations aux opérateurs localisés à l’Acoustic L@b (1) de Saint-Mandrier. Le bon fonctionnement de la bouée et de son système de pilotage a ainsi été vérifié.

« Ces essais marquent une nouvelle avancée dans le développement de la filière française de bouées acoustiques de détection sous-marine SonoFlash », a estimé Clément, manager du programme à la DGA, à l’issue. Les résultats alimenteront directement la revue de conception détaillée prévue cet été.

Les prochains essais prévus en 2022 et 2023 compléteront l’évaluation des performances d’aérolargage de la bouée depuis un avion ATL2 et un hélicoptère NH90 en vue d’une qualification programmée en fin d’année 2024. Les bouées acoustiques de détection sous-marine SonoFlash équiperont les avions ATL2 rénovés et les hélicoptères NH90 standard II de l’aéronautique navale.

Afin de recréer cette filière française, Thales fédère une dizaine de PME/ETI nationales à travers le territoire pour le développement et la production des bouées SonoFlash.

(1) L’Acoustic L@b est un bâtiment armé par la Marine nationale (CEPA/10S) lors d'essais conjoints avec DGA Techniques navales sur son site d’expérimentation des systèmes de défense aérienne (SESDA), destiné à la qualification des bouées acoustiques de détection sous-marine avant leur livraison aux armées. Il est également utilisé pour des expérimentations mettant en œuvre des bouées pour les études amonts en préparation des programmes futurs.