Une « amazone » à la logistique de la DIRISI

Direction : DIRISI / Publié le : 22 février 2022

De nature déterminée et enjouée, c’est une vraie meneuse. La capitaine Amélie nous dévoile une partie importante du Centre National de Soutien Opérationnel : la plateforme logistique qu’elle commande depuis quelques mois.

CNE Amélie

Son parcours est cohérent depuis son rêve à 5 ans d’uniforme, qu’elle revêt à 22 ans dans l’armée de l’Air et de l’Espace. D’abord sous-officier, elle gravit les échelons en se spécialisant dans la technique de l’aéronautique et intègre la DIRISI en 2018 dans un CIRISI où elle veille avec ses équipes à la satisfaction de quelques 6000 utilisateurs. Ce petit bout de femme décidée cadence le travail de fourmi que représente l’expédition annuelle de plus 6200 colis par 44 personnes.

Cellule communication : Quel est votre parcours jusqu’ici où vous commandez 44 personnes au CNSO, l’Amazon de la DIRISI ?

CNE A. : J’ai 38 ans et un bac S suivi d’une licence de chimie. A 22 ans, j’intègre l’école des sous-officiers de l’armée de l’Air qui dure 4 mois. C’est une sorte de vocation depuis l’âge de 5 ans où je rêvais de cadre strict, d’uniformes au lieu de poupées. J’ai donc été sergent pendant 3 ans, à Solenzara où se trouve la base aérienne 126. En 2009, je suis admise à l’Ecole Militaire de l’Air où je choisis la spécialité « officier mécanicien », où l’on apprend à gérer une équipe sur le terrain, on se spécialise en aéronautique et de facto on s’initie aux SIC. J’obtiens une licence en maintenance des systèmes pluri-techniques, spécialité aéronautique. En qualité de Lieutenant, je suis affectée en 2011 aux services techniques (armes : crotale NG, SAMP-T) de l’escadron de défense sol-air de Saint-Dizier. J’y manage 50 mécanos en tant qu’adjoint puis chef. En 2018, je rejoins la DIRISI en tant qu’adjoint du CIRISI d’Orléans-Brécy dont je prends le commandement une année plus tard. Je me consacre, alors, à fournir le service attendu aux quelques 6000 utilisateurs des systèmes d’informations et de communication de ma zone de responsabilité : téléphonie, Intradef, salles serveurs et ordinateurs.

Depuis le 1er septembre 2021, je sers sous le drapeau du 43e régiment de transmissions au CNSO (400 personnes) - situé dans le centre d’Orléans - en qualité de commandant d’unité de la compagnie plateforme logistique (aucun technicien SIC, que des logisticiens) de la DIRISI. En 2020, la compagnie plateforme logistique - forte de 44 personnes - a expédié plus 35 000 articles en 6 237 colis à plus de 250 destinataires et desservi des entités sur le territoire national et à l’étranger. Le soutien des OPEX représente, lui, près de 20% de ces envois. 1 colis mobilise l’effort de 4 personnes minimum.

CC : Que vous a apporté la DIRISI ?

CNE A. : J’ai passé 13 ans au sein d’unités de l’air avant de rejoindre la DIRISI. C’est une direction riche de la multitude des profils qui la compose. Être responsable de la plateforme logistique n’est pas seulement gérer une équipe d’hommes et de femmes, mais c’est délivrer les matériels dans les temps, pour permettre aux Armées la réalisation de leurs missions, tant sur le territoire national, dans les ambassades, que sur les théâtres d’opérations. J’ai appris l’exigence dans le respect des délais, la rigueur et l’optimisation des ressources.

CC : Comment manage-t-on une plateforme logistique avec une certaine pression sur les délais et une obligation de résultat comme la vôtre ?

CNE A. : Il faut avoir des qualités de leadership, être pragmatique, optimiste et porter de l’attention à l’autre. Dans mon emploi, il faut également faire preuve de persévérance et de patience car à toute journée nouvelle est associé un nouveau défi. Pour en venir à bout, il faut s’adapter, être curieux, se remettre en question et être audacieux aussi quelquefois.

CC : Une anecdote à votre sujet à nous confier ?

CNE A. : Quand j’avais 23 ans, mon commandant de compagnie m’a dit : « Vous allez vous ennuyer, songez à passer officier quand vous réunirez l’ensemble des conditions pour y prétendre : ancienneté, aptitude médicale, niveau sportif, etc. » Eh bien, l’adjudant-chef avait vu juste. Dès que cela fut possible, j’ai présenté le concours de l’Ecole Militaire de l’Air qui m’a permis d’accéder à des postes et des responsabilités où j’ai pu donner ma pleine mesure.


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