Portrait métier : Responsable technique de système
De Chef de projet en Suisse à Responsable technique de système en France. Découvrez comment Jérôme a réussi sa reconversion professionnelle à la DIRISI.
Cette année, je décide de changer de métier ! Que vous cherchiez à suivre votre passion, à trouver un meilleur équilibre entre votre travail et votre vie personnelle, ou simplement à relever de nouveaux défis, changer de carrière est une décision majeure qui peut être incroyablement enrichissante et vous porter vers des trajectoires parfois insoupçonnées. Aujourd’hui, rencontre avec Jérôme, qui revient sur son parcours à l’international et sa nouvelle carrière au Ministère des Armées. Un saut de frontière, un nouveau défi. Une reconversion professionnelle audacieuse qui prouve qu’il n’est jamais trop tard pour se réorienter.
Jérôme, vous êtes actuellement Responsable technique de système (RTS) en tant qu’agent sous contrat. Avant cela, vous avez vécu trente ans à l’étranger et connu d’autres vies professionnelles. Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?
Difficile de résumer trente ans passés à l’étranger en quelques lignes. Tout a commencé après le baccalauréat : je suis parti un an en l’Australie en jouant la carte « je suis français donc cuisinier » et découvert que ce métier n’était pas facile et qu’il nécessitait des études. Passionné de cinéma à l’époque, j’ai entrepris en Angleterre un diplôme d’informatique avec option effets visuels. J’ai travaillé en tant que développeur dans le domaine du cinéma et de la télévision pendant une dizaine d’années à Londres et au Canada. Lors d’une dernière mission au Brésil, j’ai décidé de changer de voie pour m’orienter davantage vers le « business ». Pour cela, j’ai obtenu un MBA en IT Management et intégré une des principales compagnies aériennes au Brésil en tant que chef de mise en œuvre de systèmes. J’ai continué d’exercer ce rôle aussi bien pour des compagnies aériennes que des fournisseurs de systèmes aériens à Londres et Zurich.
Ces quatre dernières années, avant de joindre la DIRISI, j’ai travaillé comme chef de projet (SI) pour une compagnie de fret maritime dans les montagnes suisses. Après avoir été refusé pour un poste de l’armée de l’air du pays car n’étant pas de nationalité suisse, j’ai commencé à envisager de revenir en France pour travailler au service de mon pays. Pratiquant la voile nautique et ayant une préférence pour la Marine, j’ai contacté le Centre d'Information et de Recrutement des Forces Armées (CIRFA) de la Marine nationale de Clermont-Ferrand pour me renseigner sur les possibilités d’engagement malgré mon âge (49 ans). Ils m’ont redirigé vers les sites « Civils de la défense » et de la DIRISI. J’ai postulé à quelques offres. La DIRISI m’a contacté pour un premier entretien et l’aventure a commencé.
Vous travaillez à la DIRISI depuis décembre 2023. Pour vous, rejoindre le ministère des Armées et plus précisément la DIRISI, a été comme intégrer une grande famille. Vous appréciez la possibilité de contribuer à la mise en œuvre de projets de grande envergure dans l’administration, avec ses défis. Pouvez-vous nous donner quelques exemples de missions qui animent votre quotidien ?
Au sein de la section SOLIMP (qui devrait être prochainement convertie en bureau, ce qui sera plus bénéfique et cohérent pour la conduite des projets et au vu de sa spécificité qui n’ a rien à voir le rattachement de son bureau actuel), je travaille sur deux missions principales : SOLIMP4 (Solution du Libre-service d’IMPression version 4) et ASTEL-i (Acquisition et Services de TELécommunications Internet). Une toute nouvelle équipe de projets intégrée, composée d’une douzaine de personnes (fonctionnaires, contractuels, prestataires, apprentis et stagiaires) venant de différents horizons, a été mise en place ex nihilo (ce qui est exceptionnel à la DIRISI). Cette équipe est dirigée par l’ingénieur civil divisionnaire de la défense Stéphane, sous l’impulsion du directeur central adjoint de la DIRISI et sur ordre de l’EMA, pour mener à bien le projet global SOLIMP.
SOLIMP4, qui succède au marché/projet SOLIMP3 du SCA, concerne la fourniture et le déploiement d’imprimantes multifonctions au sein des armées et autres établissements rattachés au ministère des Armées : écoles, musées, hôpitaux, etc… Au total, ce sont plus de 10 000 matériels répartis sur plus de 1 500 sites en France, en Outre-mer et à l’étranger et sur différents réseaux. 300 000 personnes (internes et externes au MinArm) sont amenées à utiliser ce service. Bien que l’on puisse penser qu’il s’agit simplement d’imprimantes, ces équipements sont devenus si techniques qu’ils doivent être considérés comme des systèmes informatiques complexes plutôt que comme de simples objets. D’où l’importance de sécuriser non seulement la machine elle-même, mais aussi tous les systèmes qui interfacent avec celle-ci.
Le marché ASTEL-i est un support contractuel qui permet d’offrir des services dans l’écosystème Internet. Le lot 1 de ce marché inclut la mise en place du projet EXTRADEF, qui permet d’offrir un nouveau système d’exploitation soutenu, un domaine réseau unique, des services communs hébergés de manière centralisée tels que la messagerie Internet, un proxy web pour la navigation, la migration des liaisons ADSL vers la fibre ou la 5G sur 1000 sites, la migration des boîtes de messagerie au profit du ministère des Armées. Pour cela, il est nécessaire de déployer un réseau interne et sécurisé en suivant les bonnes pratiques de cybersécurité et de réduire au maximum les risques résiduels, en gardant à l’esprit que ce réseau peut être vulnérable.
Une fois les systèmes mis en œuvre, je supervise leur bon fonctionnement ainsi que les possibilités de mises à jour durant leur cycle de vie. J’échange aussi avec des utilisateurs ou, plus fréquemment, avec les correspondants des DIRISI locales en cas de pannes ou d’interrogations sur les systèmes en question.
Bien que j’intervienne une fois les systèmes en place, une longue et importante préparation est effectuée en amont avec les industriels, les bénéficiaires et le reste de l’équipe pour réaliser la documentation et les autres supports, nécessaires pour assurer le bon déroulement du « service après-vente ».
Un programme bien dense et stimulant, qui ajoute de nouvelles expériences et compétences à votre profil. Parmi toutes ces responsabilités, qu’est-ce qui vous passionne au quotidien dans vos missions ?
En premier lieu, ce qui me plaît, c’est de travailler avec une équipe nouvelle en croissance continue, qui a été mise en place pour SOLIMP dans le cadre de la reprise de mission du SCA, mais organisée pour gérer tout projet d’envergure ministérielle tel qu’ASTEL –i/EXTRADEF. Cette équipe hétérogène est composée de personnels aux parcours variés, ce qui permet de combiner nos fonctions et nos cadres de référence différents.
Ensuite, il y a le rayonnement des missions. Les services mis en place concernent toutes les Armées, ce qui implique des centaines de sites et des milliers d’utilisateurs. Pour moi, c’est un défit inédit, malgré mon expérience antérieure avec des multinationales.
Enfin, ce que j’apprécie particulièrement, c’est de travailler avec les militaires. Cela demande de la rigueur, mais cela donne aussi un sentiment de faire partie d’une fratrie.
Aujourd’hui, vous êtes Responsable technique de système. Quelles sont les spécificités de votre métier ?
Le monde des systèmes d’information a beaucoup changé depuis le début de ma carrière. Sa grande spécificité réside dans la diversité des postes, notamment au sein des Armées. Il offre la possibilité d’apprendre de nouvelles technologies et méthodes en permanence. Même avec une préparation minutieuse et une organisation rigoureuse, la mise en œuvre d’un SI rencontre toujours des problèmes de dernière minute ou inattendu à résoudre. Il n’y a pas de place pour l’ennui ! En effet, dans mon métier, j’ai aussi la responsabilité du centre opérationnel dans le cadre du déploiement généralisé de la solution.
Et, quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?
Dans mon rôle, il est essentiel de considérer le projet dans l’intégralité de son cycle de vie, d’organiser en amont la mise en œuvre du SI et d’envisager tous les scénarios possibles. Cela se traduit par la rédaction de modes opératoires et la recherche de solutions aux problèmes potentiels.
Il faut être aussi communicatif, non seulement au sein de l’équipe, mais également avec les autres départements du ministère des Armées. Par exemple, pour un projet, nous avons réalisé une « tournée des directions locales » afin de rencontrer les différents acteurs sur le territoire national. L’objectif était de leur expliquer les actions et les impacts de sa mise en œuvre, tout en recueillant leurs besoins.
Mon précédent poste était dans une start-up où tout se faisait dans la précipitation et de manière bâclée. Ici, à la DIRISI, c’est tout le contraire : il y a des directives et des processus à suivre, ou à créer, afin de mettre en œuvre des SI avec qualité et conformité.
Selon votre regard, quels sont les avantages à travailler au ministère des Armées, et plus précisément à la DIRISI ?
Je travaille au Fort de Bicêtre. Pour moi, il s’agit d’un lieu particulièrement attrayant. En effet, le Fort de Bicêtre est un petit village verdoyant aux portes de Paris.
J’ai été agréablement surpris par la cohésion entre civils et militaires. La DIRISI offre la possibilité à des personnes, « trop âgées pour s’engager », comme moi, de performer pour les Armées et de servir son pays.
Les possibilités d’évolution sont nombreuses, grâce aux formations proposées et aux différentes entités du ministère, qui est un grand consommateur de solutions numériques qualitatives et innovantes.
Enfin, en ce qui concerne le salaire, la DIRISI n’a rien à envier au privé, surtout pour ceux qui ont de l’expérience. Elle s’aligne facilement à la concurrence et propose des conditions de travail excellentes. J’avais le choix entre plusieurs offres d’emploi, avec la ferme intention d’éviter Paris, mais finalement, le ministère des Armées m’a convaincu de quitter la Suisse, pour rejoindre la direction centrale de la DIRISI, située au Kremlin-Bicêtre.
Que diriez-vous à un éventuel candidat qui hésite à rejoindre le ministère ?
Ne pas hésiter. À tous les niveaux de carrière, le ministère offre des postes où il est possible d’apprendre, de développer ou d’apporter des compétences et des savoir-faire. Dans notre section SOLIMP, les jeunes, comme les apprentis par exemple, ont accès à un laboratoire informatique où ils peuvent mettre en pratique ce qu’ils ont appris à l’école. Pour les profils plus expérimentés, comme moi, la perspective des projets et leur envergure ont été des facteurs décisifs. Enfin, faire partie d’une équipe soudée et compétente rend l’expérience encore plus enrichissante.
Que vous soyez jeune diplômé, expérimenté, en recherche d’un nouveau défi professionnel ou en quête d’une reconversion professionnelle, quel que soit votre âge ou votre expérience, les opportunités dans le secteur numérique à la DIRISI, et plus largement au ministère des Armées sont infinies dans le cadre des missions du bureau appui au recrutement numérique ! (B@RN) !
Si vous êtes curieux ou passionné par le numérique, c'est le moment idéal pour passer à un autre niveau et rejoindre l’aventure.
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