Mis en orbite ce jeudi 6 mars 2025 par la fusée Ariane 6, le satellite d'observation militaire CSO-3 a rejoint les deux premiers satellites de la constellation Composante spatiale optique. CSO-3 est placé sur la même orbite que CSO-1, lancé en 2018 à 800 km d'altitude. Mis en service pour sa part en 2020, CSO-2 vole plus bas, à 480 km d'altitude. Ces trois satellites sont conçus pour surveiller, identifier et analyser des objectifs d’intérêt à travers le monde. Ils constituent un atout majeur pour la France et ses armées.

La Direction du renseignement militaire est chargée du contrôle opérationnel de CSO. Elle hiérarchise et programme les demandes de prises de vues. « Nous évoluons dans un monde toujours plus conflictuel, où les capacités d'observation de la France sont pleinement sollicitées. Grâce à CSO-3, la DRM pourra acquérir davantage d'images, de jour comme de nuit », explique l’adjudant-chef R., du Centre de formation et d’interprétation interarmées de l’imagerie (CF3I), le centre expert de la DRM chargé du renseignement d’origine image (ROIM). « Ce satellite va également nous permettre d'améliorer le délai entre deux prises de vues sur un même site d'intérêt. Associé aux outils d'intelligence artificielle, le traitement de ce flux additionnel d'images électro-optiques et infrarouges améliorera la qualité et la quantité du renseignement produit, ainsi que son partage », ajoute l’adjudant-chef.

Ce 3e satellite de reconnaissance consolide ainsi la crédibilité de la DRM auprès de ses partenaires les plus avancés dans ce domaine. Au final, l’autonomie d'appréciation de situation auprès des décideurs politiques, des autorités militaires et des forces déployées sera renforcée.