Cet exercice de simulation de menaces spatiales vise chaque année à tester les capacités militaires de réaction et à les améliorer. Organisé par la France dans un cadre de coopération européenne et internationale, il s’appuie sur un scénario de crise fictif mais très réaliste dans l’espace. La Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information (DIRISI), l’opérateur SIC des Armées, qui contrôle la charge utile des satellites de télécommunications militaires, a été impliquée au premier chef dans cet exercice.

Depuis l’été 2021, l’enseigne de vaisseau Laurent, basé au Pôle Opérationnel Réseaux Transport et Desserte, a coconstruit, avec les équipes du Commandement de l’Espace, les scénarios catastrophe de nos satellites de communication. Il a également coordonné les actions conduites simultanément et à distance par le centre opérationnel et le Centre National de Mise en œuvre des Télécommunications Satellitaires, les deux entités de la DIRISI chargées de réagir aux crises impactant les satellites de communication.

Présenté comme un « laboratoire » pour les opérations spatiales militaires, AsterX a permis à la DIRISI de tester et de confirmer son expertise sur les cas concrets suivants :

• réagir à temps en cas d’approche d’un objet spatial hostile menaçant nos satellites patrimoniaux 
• reconfigurer un SI face à un brouillage rompant les télécommunications satellitaires de nos forces
• analyser nos capacités de résilience et les perspectives envisageables à l’avenir 

A l’heure où l’espace exo-atmosphérique est plus que jamais un champ de contestation, AsterX a permis de valoriser l’expertise de la DIRISI à plusieurs niveaux et d’accompagner le CDE dans sa montée en puissance dans le domaine spatial.

AsterX , est notamment un des évènements majeurs de la thématique « Espace » de la Présidence française de l’Union européenne 2022, que le ministère des Armées a souhaité organiser en présence de la ministre des Armées, Madame Florence Parly, de deux de ses homologues européens et du commissaire européen, Thierry Breton. Il n’en fallait pas moins pour montrer l’intérêt stratégique que la France et l’Union européenne accordent au domaine du spatial de défense.

D’où vient ce nom, AsterX ?

Indéniablement un petit clin d’œil gaulois à la célèbre BD, ce nom fait surtout référence au premier satellite français A-1, nommé aussi « Asterix » et mis en orbite par la fusée Diamant, en novembre 1965.