Organisation de l'état-major des armées

Insigne de l'État-major des armées © État-major des armées

Le major général des armées  (MGA)

Le major général des armées seconde et supplée le chef d'état-major des armées (CEMA) dans l'exercice de ses attributions.

L'état-major des armées est placé sous ses ordres et le MGA dispose d’un officier général adjoint, de trois sous-chefs d’état-major et d'un officier général relations internationales militaires.

Sur le plan fonctionnel, l’EMA s'articule autour d'un centre d'opérations, des divisions et bureaux, regroupés par domaines, correspondant aux attributions des sous-chefs d’état-major, à l’exception de la division « études-synthèse-management général » (ESMG) qui assure des fonctions transverses.

L'officier général adjoint (OAMGA)

Chef de la division ESMG, il veille à la cohérence des travaux réalisés au profit du CEMA et assure le suivi de ses décisions. Au profit du MGA, il conduit des études particulières et assure la synthèse ou le pilotage des travaux menés en interarmées et avec les armées. Il définit et coordonne le fonctionnement de l'EMA.

L'état-major des armées

Trois sous-chefs d'état-major et un officier général exercent les attributions relevant des domaines dont ils sont particulièrement chargés. 

  • Le sous-chef opérations (SC-OPS)

Le sous-chef d’état-major opérations de l’état-major des armées a sous ses ordres le centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), la division emploi, la division forces nucléaires et le bureau géographie, hydrographie, océanographie et météorologie (BGHOM).

Le sous-chef d’état-major opérations :

- dirige, sous l’autorité du CEMA, les opérations des forces françaises, à l’extérieur et à l’intérieur de nos frontières,

- est responsable de la définition des objectifs de préparation opérationnelle des armées, de la rédaction des textes réglementaires d’organisation opérationnelle et du retour d’expérience des opérations,

- assiste le CEMA dans ses attributions relatives à la dissuasion et traite des questions nucléaires militaires,

- assure la tutelle de tous les commandants de force de présence et de souveraineté ainsi que du commandement interarmées des hélicoptères et du commandement interarmées de l’espace,

- est responsable de deux budgets opérationnels de programmes (BOP), le BOP emploi des forces et le BOP opérations extérieures et intérieures.

  • Le sous-chef plans (SC-PLANS)

Il assiste le MGA pour l'ensemble des questions relatives à la définition du format des armées, leur cohérence capacitaire et aux travaux de planification et de programmation.

  • Le sous-chef performance (SC-PERF)

Il assiste le MGA pour l'ensemble des questions relatives au pilotage, à la transformation, et à l'appui métiers. Chacun de ces domaines est placé sous l'autorité d'un officier général.

  • L'officier général chargé des relations internationales militaires (OG-RIM)

Il est chargé des relations militaires avec les armées étrangères et avec les structures militaires des organisations internationales, notamment de l’Union européenne et de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord. Il élabore les instructions du CEMA à ses représentants militaires au sein des organisations internationales. Il est chargé d’assurer la coordination interarmées des relations internationales militaires, notamment la participation des armées à l’élaboration et la mise en œuvre des plans de coopérations.

  • Le commandant de la cyberdéfense (COMCYBER)

Le COMCYBER assiste et conseille le ministre des Armées dans son domaine de compétence. Il est notamment responsable de la protection des systèmes d’information placés sous la responsabilité du chef d’état-major des armées, de la conduite de la défense des systèmes d’information du ministère (à l’exclusion de ceux de la DGSE et DRSD) et de la conception, de la planification et de la conduite des opérations militaires de cyberdéfense, sous l’autorité du sous-chef d’état-major “opérations”.

Le COMCYBER est assisté d’un officier général adjoint qui le supplée en cas d’absence ou d’empêchement.     

Le centre de planification et de conduite des opérations (CPCO)

Commandant opérationnel des forces et conseiller du gouvernement, le CEMA dispose, au sein de l’Etat-major des armées (EMA), d’un centre de planification et de conduite des opérations (CPCO).

Le CPCO est au cœur du processus de gestion des crises en amont (veille stratégique, planification) et en aval (conduite). Centre nerveux de la chaîne de commandement opérationnelle française, il regroupe donc les capacités de planification et de conduite des opérations au niveau stratégique.

Situé au cœur de l'hexagone de Balard à Paris, il est armé par quelque 200 officiers, sous officiers et militaires du rang, ainsi que des officiers de liaison des principaux  pays alliés.

Il est commandé par le général de division aérienne Stéphane Mille.

  • Missions du CPCO

Le CPCO assure 2 missions essentielles : la planification et la conduite des opérations extérieures et intérieures.

Les travaux conduits par la chaîne planification consistent à anticiper, à établir une synthèse des évaluations de risques de crise et à préparer les options militaires  proposées au CEMA.

La conduite des opérations est assurée à partir des travaux élaborés par la chaîne planification. Le caractère transverse de l’organisation du CPCO permet d’éviter qu’il y ait une rupture au moment du passage de la planification à la conduite. Lorsqu’une opération est déclenchée, une cellule de crise est créée afin d’en assurer la conduite.

  • Organisation du CPCO

Pour mener ces missions de planification et de conduite, le CPCO est organisé autour de 2 compétences complémentaires : une compétence géostratégique, une compétence fonctionnelle.

Les officiers chargés d’anticipation opérationnelle et de synthèse apportent une expertise géostratégique avec un découpage de la planète en différentes zones (Théâtre national, Europe, Afrique, Monde).

Les compétences fonctionnelles (logistique, conduite, systèmes de communication, renseignement,…) sont fournies par les bureaux (appelés J pour « joint »). Cette structure en J est dérivée de la structure OTAN.

Cette organisation fonctionnelle est complétée par des cellules d’expertises particulières et par des officiers de liaisons spécifiques (dont les officiers de liaisons étrangers).