Les anciens chefs d'état-major depuis 1962

La création de la fonction de chef d’état-major des armées en 1962

Alors qu’il exerce le commandement supérieur interarmées en Algérie, le général Ailleret est nommé, en juillet 1962, chef d’état-major des armées (CEMA) dans le cadre d’une réorganisation générale de la défense nationale.

Premier titulaire de cette fonction, il se voit confier, sous l’autorité du ministre des Armées, Pierre Mesmer, l’organisation générale des armées, l’emploi des forces, la direction des opérations militaires et la définition de la stratégie.

Pendant presque six années, de 1962 à 1968, il œuvre principalement à la transformation des armées qui sortent de plus de vingt ans d’engagement ininterrompu en Europe et outre-mer. L’objectif principal est de reconstruire l’armée sur des bases nouvelles.

Sa première tâche est la constitution d’une force de frappe atomique qui doit garantir l’indépendance nationale. Sa seconde tâche est de convertir une armée qui est encore majoritairement équipée de matériels américains, pour certains datant de la 2e guerre mondiale, en une armée moderne disposant du feu nucléaire et apte à intervenir en Europe dans le cadre de l’organisation militaire du traité de l’Atlantique Nord.

De la création des forces nucléaires stratégiques aux lois de programme militaires en passant par le règlement de discipline générale de 1966, les travaux portés par le premier chef d’état-major des armées ont complètement rénové les concepts d’emploi, l’organisation des armées et les relations politico-militaires.

Par les tâches confiées de modernisation de l’outil militaire, le positionnement du chef d’état-major des armées se confirme comme celui du conseiller militaire du Président de la République et du gouvernement. Ce positionnement particulier lui permettra par la suite d’adapter ses attributions et de permettre à son titulaire de les exercer pleinement en interarmées.

La fonction de chef d’état-major des armées a été créée le 18 juillet 1962 (JORF du 19 juillet 1962 p. 7118)

 

Insigne CEMA

Biographies des anciens chefs d'état-major depuis 1962

GA Charles Ailleret 1962-1968

Le général d’armée Charles AILLERET naît le 26 mars 1907 à Gassicourt (78). Entré à l’école polytechnique en 1926, il choisit de servir dans l’artillerie et est affecté à sa sortie comme sous-lieutenant au 32e Régiment d’artillerie (32e RA). Promu lieutenant, il est versé en 1930 à l’état-major particulier de l’Artillerie, au sein de l’école supérieure technique de l’artillerie. En 1934, il est affecté à la commission des poudres (Versailles). Promu capitaine en 1936, il est nommé à l’Inspection générale de l’artillerie (IGA), qu’il quitte en 1938 pour rejoindre le 2e Régiment d’artillerie de montagne (2e RAM) de Chambéry. Il retourne à l’IGA en 1939, puis est affecté au Commissariat à la Reconstruction nationale en 1940, au sein de la délégation française près la Commission italienne d’armistice (Turin), avant d’être versé l’année suivante à l’état-major du général d’armée Doumenc, commissaire à la Reconstruction nationale, puis au centre technique d’information, avant d’être reversé à l’EMA (1942).

Démobilisé en 1942, il s’engage au sein des Forces françaises de l’intérieur, commandant la zone nord de l’Organisation de résistance de l’armée (ORA). Il est arrêté par la Gestapo le 14 juin 1944 et déporté au camp de Buchenwald. Libéré en avril 1945, rapatrié le 23 avril, il est désigné comme attaché militaire en URSS le 25 septembre 1945 et promu au grade de lieutenant-colonel. Revenu en France en mars 1946, il est affecté au cabinet du CEMA et promu, l’année suivante, au grade de colonel. Il prend alors le commandement de la 43e Demi-brigade de parachutistes. En 1949, il rejoint la Section technique de l’armée de Terre créée en 1946, puis le Commandement des armes spéciales en 1951. Promu général de brigade en 1956, il est nommé commandant interarmées des armes spéciales. Il accède au grade de général de division en 1959, et prend le commandement de la 2e Division d’infanterie et de la Zone Nord Est constantinois en 1960, puis de la Région territoriale et du Corps d’armée de Constantine le 26 avril 1961, au lendemain du putsch des généraux, auquel il s’est opposé. Le 13 juin 1961, il est nommé commandant supérieur des forces en Algérie et général de corps d’armée. Elevé en 1962 au rang et appellation de général d’armée, il devient, par décret du 18 juillet 1962 chef d’état-major des Armées à compter du 16 juillet 1962 et jusqu’au 9 mars 1968.

Le général d’armée Charles AILLERET est grand-croix de la Légion d’honneur, titulaire de la médaille de la Résistance, ainsi que de la Croix de guerre 1939-1945, de la croix de la Valeur militaire, de la médaille de l’Aéronautique, ainsi que de la médaille commémorative des Opérations de sécurité et de maintien de l’ordre avec agrafe « Algérie ». Il est également titulaire de la médaille d’honneur de l’éducation physique et des Sports.

Il est décédé en service le 9 mars 1968 à Sainte Marie (Réunion) et est enterré à Ver-sur-Mer. Marié, il a eu une fille.

 

 

GAA Michel Fourquet 1968-1971

Le général d’armée aérienne Michel Fourquet naît le 9 juin 1914 à Bruxelles. Il entre à l’école polytechnique en 1933, et choisit d’intégrer l’armée de l’air. Promu lieutenant en 1939 avant que la guerre n’éclate, il prend le commandement d’une escadrille du Groupe I/52 en mai 1940, mais décide six mois plus tard de quitter l’armée de l’Air : alors stationné en Afrique du Nord, il rentre en France où il occupe un emploi dans l’industrie. Il s’engage dans la résistance intérieure au sein du réseau Alliance. En 1943, il rallie Londres et intègre les Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL) où il prend notamment le commandement – sous le pseudonyme « Gorri » – du Groupe Lorraine, de décembre 1943 à novembre 1944. Michel Fourquet est fait compagnon de la Libération par décret du 12 juin 1945.

Après la guerre, il poursuit sa carrière dans l’armée de l’Air. Il occupe notamment de 1945 à 1947, avec le grade de lieutenant-colonel, les positions de chef d’état-major adjoint du commandant des écoles de l’Air, puis de commandant de la 21e Escadre de bombardement. Après avoir été stagiaire à l’école supérieure de guerre aérienne (1949) ainsi qu’au Cour supérieur interarmées (1950), il entre dans la délégation française au Groupe militaire permanent de l’OTAN en 1951, puis comme conseiller « Air » des cabinets des ministres de la Défense nationale et des Forces armées (Maurice Bourgès-Maunoury, André Morice et Jacques Chaban-Delmas) de 1956 à 1958, date à laquelle il est adjoint au chef d’état-major de la Défense nationale, l’amiral Cabanier. Le général Fourquet est par la suite nommé à l’état-major particulier du président de la République, en janvier 1959, avant de partir en Algérie l’année suivante, où il prend le commandement du 1er Groupement aérien tactique à Constantine. Il s’oppose au putsch des généraux du 21 avril 1961 et est alors nommé à la tête de la 5ème Région aérienne, puis désigné comme commandant supérieur des forces en Algérie en avril 1962.

Après son retour d’Algérie deux mois plus tard, il est promu général de corps aérien et nommé secrétaire général de la Défense nationale, poste qu’il occupe jusqu’en 1965. Elevé au rang et appellation de général d’armée aérienne, il est appelé à prendre les fonctions de délégué ministériel pour l’Armement le 18 janvier 1966. Enfin, après avoir assuré la présidence du conseil d’administration de l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (ONERA), il est nommé chef d’état-major des armées en conseil des ministres le 27 mars 1968, poste qu’il occupe à partir du 1er avril 1968 et jusqu’au 8 juin 1971.

Le général FOURQUET est Grand-croix de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de guerre 1939-1945, de la croix de la Valeur militaire, de la médaille de l’Aéronautique, ainsi que de nombreuses décorations étrangères.

Il décède le 20 novembre 1992 à Neuilly-sur-Seine.

GAA François Maurin 1971-1975

Le général d’armée aérienne François MAURIN naît le 9 mars 1918. Il est admis à l’Ecole de l’Air en 1938 au sein de la promotion lieutenant-colonel Louis Mailloux. A sa sortie, il participe directement aux campagnes de France et d’Extrême-Orient. Après avoir été breveté pilote de bombardier en 1940, il intègre divers groupes de bombardement, jusqu’en 1943, date à laquelle il assume le rôle d’aide de camp du secrétaire général de la défense aérienne.

Promu au grade de capitaine, il devient pilote en escadrille à Alger, avant de diriger les opérations du Groupe de transport 2/62 « Franche-Comté » à Blida, en Algérie. A partir de 1947, il participe à la guerre d’Indochine en tant que chef des opérations puis commandant en second du Groupe de transport 2/64 « Anjou » à Saigon. Il rentre en France en 1950 pour prendre le commandement du Groupe de transport et de liaisons aériennes (GTLA) 2/60 à Villacoublay, avant d’être chargé deux ans plus tard des questions du personnel navigant du Service du personnel de l’armée de l’Air à Paris. En 1954, il est nommé commandant de l’annexe du Centre d’expériences aériennes militaires (CEAM) à Brétigny, et promu au grade de lieutenant-colonel. Il effectue en 1957 son année de formation à l’École supérieure de guerre aérienne (ESGA), avant de prendre les fonctions de chef du Bureau d’études générales de l’état-major de l’armée de l’Air en septembre 1959, avec le grade de colonel. Il prend par la suite le commandement du CEAM et de la Base aérienne 118 (BA 118) de Mont-de-Marsan de 1960 à 1963, année de sa promotion au grade de général de brigade aérienne, le 1er juillet.

Le général Maurin est alors amené à assumer la fonction de sous-chef « plans » de l’état-major de l’armée de l’Air pendant deux ans, avant d’être placé à la tête de la 3ème Région aérienne à Bordeaux-Mérignac, où il est promu général de division aérienne en 1966. L’année suivante, il est promu général de corps aérien et prend le commandement de la Défense aérienne du territoire ainsi que le commandement Air des Forces de défense aérienne. Il est nommé au poste de major général de l’armée de l’Air en 1970. Elevé au rang et appellation de général d’armée aérienne le 24 mars 1971, il est nommé le même jour en conseil des ministres chef d’état-major des Armées, à compter du 9 juin 1971 jusqu’au 30 juin 1975, date à laquelle il prend son congé définitif.

 

Le général MAURIN est grand-croix de l’Ordre national du Mérite, grand officier et de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de guerre 1939-1945, de la Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs (TOE), de la médaille de l’Aéronautique. Il est également titulaire de nombreuses décorations étrangères.

 

Il décède le 21 janvier 2018 à Paris.

GA Guy Mery 1975-1980

Le général d’armée Guy MERY naît le 21 octobre 1919 à Buzançais (Indre). Saint-cyrien de la promotion « Amitié franco-britannique » (1939-1940), il choisit à l’issue de sa scolarité de servir dans la cavalerie et participe à la campagne de France. Lieutenant dans l’armée d’armistice, il s’engage en août 1943 dans la Résistance au sein des FFI du Doubs et de l’Armée Secrète. Arrêté en février 1944, il est déporté en juillet 1944, au Struthof (Alsace) puis au camp de Dachau, d’où il est libéré le 30 avril 1945. Rapatrié, il réintègre l’armée et est promu capitaine.

D’abord instructeur et commandant de détachement, il suit les cours de l’Ecole d’état-major et est affecté à l’état-major combiné des forces armées en 1950. Il demande alors à servir en Indochine en 1953-1954. Il est notamment chef d’état-major de secteur opérationnel au sein des Forces Terrestres des Plateaux Centre (FTPC) de la 4e Région militaire.

De retour en France en 1955, il est affecté à l’état-major des forces armées (études générales) et promu, le 1er octobre 1955, chef d’escadron, rejoignant en 1957 la 71e promotion de l’École supérieure de guerre. En raison de la guerre d’Algérie, il effectue d’abord un séjour à l’état-major de la Subdivision de Batna (5e bureau), puis termine en 1959 sa scolarité. Après un passage par l’état-major général de la Défense nationale, il est promu lieutenant-colonel. Chef du corps du 12e Régiment de dragons (12e RD) à compter de janvier 1962, il commande en Algérie le Sous-secteur de Cassaigne, puis le 2e Régiment de hussards (2e RH) jusqu’en janvier 1964.

Promu colonel (1964), il occupe l’emploi de sous-chef du 2e Bureau puis de chef du 3e Bureau des Forces françaises en Allemagne (FFA), avant de prendre en 1967 le poste de sous-chef emploi à l’état-major des FFA. Un an plus tard, il rejoint comme auditeur le Centre des hautes études militaires (CHEM) (18e session) ainsi que la 21e session de l’Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN). Promu général de brigade en 1969, il prend le commandement de la 3e brigade mécanisée (3e BM) jusqu’en 1971 et occupe ensuite les fonctions d’adjoint au commandant de la 1re Armée. Promu général de division au 1er janvier 1973, il prend le commandement de la 8e Division d’infanterie (8e DI). En juillet 1974, il est nommé chef d’état-major particulier (CEMP) du président de la République, fonction qu’il exerce jusqu’en juillet 1975. Il est promu général de corps d’armée en novembre 1974.

Par décret du 25 avril 1975, il est élevé au rang et appellation de général d’armée à compter du 1er mai 1975 et est nommé en conseil des ministres chef d’état-major des Armées, à compter du 1er juillet 1975. Il est admis en 2e section des officiers généraux de l’armée de Terre le 20 juillet 1980.

Le général d’armée Guy MERY est grand-croix de la Légion d’honneur, commandeur de l’Ordre national du Mérite, titulaire de la Croix de guerre des Théâtres d’opération extérieurs (TOE), de la croix de la Valeur militaire, de la médaille de la Résistance et de nombreuses décorations françaises et étrangères.  

Le général d’armée Guy MERY est décédé le 28 décembre 1999 à Cannes. Marié, il était père de trois enfants.

GA Claude Vanbremeersch 1980-1981

Le général d’armée Claude VANBREMEERSCH naît le 3 janvier 1921 à Paris (75). Entré à Saint-Cyr en 1939 dans la promotion « Amitié franco-britannique » (1939-1940) il est incorporé à l’Ecole militaire d’Aix-en-Provence et choisit de servir dans l’infanterie. Après sa formation, il est affecté en 1941 au 2e Bataillon de chasseurs (2e BCA) avec le grade de lieutenant. Il est démobilisé en 1942 et placé en congé d’armistice en 1943. Il est alors affecté au 13e Groupement des Chantiers de jeunesse. Résistant, il est arrêté par la Gestapo le 13 aout 1943 et déporté au camp de Buchenwald. Libéré en avril 1945, rapatrié le 28 mai, il est affecté au 1er aout 1945 au 16e Bataillon de chasseurs à pied (16e BCP).

Promu capitaine en 1948, il est envoyé en Indochine et affecté au 23e Régiment d’infanterie coloniale (23e RIC). Rapatrié en 1951, il rejoint le 93e Régiment d’infanterie (93e RI) avant d’intégrer l’école d’état-major (13e promotion, 1951-1952). Une fois diplômé, il est affecté au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN). Désigné pour servir Outre-mer, il embarque le 1er mai 1954 pour l’Indochine où il prend le poste de sous-chef d’état-major de la 2e Région militaire, puis est affecté à la Mission militaire française auprès du gouvernement royal khmer (1955). Rapatrié le 26 aout 1955, il retourne au SGDN. En 1957, il est admis comme stagiaire de l’Ecole supérieure de guerre (71e promotion) dont il sort breveté en 1959 après avoir effectué entre-temps un stage en Algérie. Promu chef de bataillon, il est affecté au 27e Bataillon de chasseurs alpins (27e BCA) à Alger. En 1961, il est muté à l’Ecole spéciale militaire où il prend le commandement du 2e Bataillon, puis, l’année suivante, du 1er Bataillon, et promu lieutenant-colonel. En 1963, il est affecté à l’état-major de l’armée de Terre pour en diriger le Service relations publiques. En 1965, il prend le commandement du 35e Régiment d’infanterie de marine. Promu colonel la même année, il est de nouveau affecté à l’Ecole supérieure de Guerre, comme directeur des études.

Promu général de brigade en 1970, il est nommé commandant de la 1e Brigade mécanisée. En 1973, il est nommé sous-chef d’état-major de l’armée de Terre « organisation - entretien ». Général de division la même année, il est placé à la tête de la 3e Division blindée en 1974 et l’année suivante, devient chef de l’état-major particulier (EMP) du président de la République. Général de corps d’armée en 1976, il est élevé, en 1979, au rang et appellation de général d’Armée et nommé membre du conseil supérieur de l’armée de Terre. Il prend le commandement de la 1re armée avec la charge de gouverneur militaire de Strasbourg. Enfin, il est nommé au Conseil des ministres du 11 juillet 1980 chef d’état-major des armées à compter du 20 juillet 1980 jusqu’au 1er février 1981.

Le général d’armée Claude VANBREMEERSCH est grand officier de la Légion d’honneur, commandeur de l’Ordre national du Mérite, titulaire de la Croix du combattant, de la médaille coloniale, de la médaille du Combattant volontaire 1939-1945, de la médaille de la Déportation pour faits de résistance, ainsi que de la Croix de guerre 1939-1945, de la croix de la Valeur militaire, de la croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieures (TOE). Il est également titulaire de la médaille d’honneur de la Jeunesse et des Sports.

Il est décédé le 10 février 1981 à Paris, et enterré à Vitry les Cluny (71). Marié, il a eu quatre enfants.

GA Jeannou Lacaze 1981-1985

Le général d’armée Jeannou LACAZE est né le 11 février 1924 à Hué (Indochine française). Engagé dans les Chantiers de jeunesse à partir de 1943, il rejoint en juin 1944 les Forces françaises de l’intérieur (FFI) de la Creuse, puis il est nommé aspirant, au sein du 78e Régiment d’infanterie (78e RI). Adjudant dans l’armée d’active à partir de juin 1945, il est détaché à l’École militaire interarmes de Coëtquidan et engagé pour huit ans au titre de l’École spéciale militaire, puis promu sous-lieutenant. Après un passage par le Dépôt central des régiments étrangers, et entre-temps promu lieutenant (1947), il est désigné pour l’Extrême-Orient et embarque pour Saigon où il est affecté au 2e Régiment étranger d’infanterie (2e REI) comme chef de section puis de compagnie. Rapatrié, il occupe ensuite des fonctions au sein de la Section technique de l’armée de Terre, où il est promu capitaine. Il obtient alors le brevet technique et est admis comme stagiaire dans l’Enseignement militaire supérieur scientifique et technique (EMSST) en 1954.

De retour à la Section technique de l’armée de Terre comme officier expérimentateur au Groupement « Infanterie », il rejoint en 1958 le 129e Régiment d’infanterie (129e RI) en Algérie. Passé à la 11e Demi-brigade parachutiste de choc (11e DBPC), il est promu en 1960 chef de bataillon. Admissible à l’École supérieure de guerre en 1962, mais empêché à l’oral par une maladie, il est admis sur titre pour débuter sa formation en 1965 (79e promotion), servant entre-temps comme officier des services à la 1re Région militaire.

Promu lieutenant-colonel en 1965, il est chef de corps du 2e Régiment étranger de parachutistes (2e REP) de 1967 à 1970, étant à nouveau promu, en 1969, au grade de colonel. Il rejoint alors comme auditeur le Centre des hautes études militaires (20e session) et l’Institut des hautes études de la Défense nationale (23e session) puis devient directeur du renseignement du 89e Bataillon des services (renseignement – détaché au SDECE) en 1971. En 1974, il est promu général de brigade. En 1976, il est adjoint au général commandant la 11e Division parachutiste (11e DP) et, l’année suivante, promu général de division, il prend le commandement de la 11e DP. Inspecteur de l’Infanterie en 1979, il est promu général de corps d’armée un an après.

Par décret du 30 janvier 1981, il est élevé au rang et appellation de général d’armée et est nommé en conseil des ministres chef d’état-major des Armées à compter du 1er février 1981 jusqu’au 1er aout 1985. A compter de cette date, il devient conseiller spécial du ministre de la Défense pour les relations militaires avec les pays africains jusqu’en 1989, il est ensuite député européen de 1989 à 1994.

Le général d’armée Jeannou LACAZE est grand officier de la Légion d’honneur, titulaire de la croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs (TOE), de la croix de la Valeur militaire et de nombreuses décorations étrangères.

Le général d’armée Jeannou LACAZE est décédé le 1er août 2005 à Paris. Veuf, il était père de cinq enfants.

GAA Jean Saulnier 1985-1987

Le général d’armée aérienne Jean SAULNIER, naît le 15 novembre 1930 à Parcé-sur-Sarthe (72). Il est admis à l’Ecole de l’Air en 1949, au sein de la promotion Capitaine de Seynes. A sa sortie en 1951, il intègre la Base école de Marrakech, puis celle de Meknès l’année suivante. Il y est breveté pilote de chasse, et se trouve incorporé au Groupe de chasse 2/9 en Indochine de 1952 à 1954. Promu lieutenant, il est affecté en août 1954 à la Base aérienne 103 (BA 103) de Cambrai, et rejoint les Escadrons de chasse 1/12 « Cambraisis » puis 3/12 « Cornouaille ». En 1956, il revient à l’Ecole de l’Air, au Groupement d’instruction, et est promu capitaine l’année suivante. Puis il est affecté en 1958 à la Base aérienne 112 (BA 112) de Reims et à l’Escadron de chasse 1/3 « Navarre » dont il prend le commandement en 1959. En 1961, il est admis à l’École d’application militaire de l’énergie atomique de Cherbourg, dont il sort l’année suivante, promu commandant. Il retrouve alors l’Ecole de l’Air comme instructeur et chef de la Section scientifique. En 1964, il rejoint la Base aérienne 102 (BA 102) de Dijon et la 2e Escadre de chasse, dont il prend le commandement l’année suivante, avant d’intégrer en 1966 l’École supérieure de guerre aérienne (ESGA) et le cours supérieur interarmées (CSI). Promu lieutenant-colonel, il est affecté en 1968 à l’état-major de l’armée de l’Air, comme chef de la Division « avions » du Bureau des programmes de matériels. Promu colonel en 1971, il prend le commandement de la Base aérienne 116 (BA 116) de Luxeuil, jusqu’en 1973, avant d’être affecté comme chef de cabinet de deux chefs d’état-major de l’armée de l’Air successifs, le général Claude Grigaut et le général Maurice Saint-Cricq.

Après avoir été promu général de brigade aérienne en 1976, il prend la direction de l’École de l’air à Salon-de-Provence, de 1976 à 1979, avant d’exercer le commandement des Forces aériennes stratégiques (FAS), sur la Base aérienne de Taverny, obtenant à cette occasion sa troisième étoile.

Nommé général de corps aérien en novembre 1980, il devient chef d’état-major particulier (CEMP) du président de la République en mai 1981. Il est élevé au rang et appellation de général d’armée aérienne en juillet 1982. Il est nommé en conseil des ministres du 22 mai 1985 chef d’état-major des Armées à compter du 1er août 1985. Il quitte le service actif au 15 novembre 1987 pour poursuivre sa carrière en tant que conseiller-maître à la Cour des Comptes jusqu’en 1995.

Le général Saulnier décède le 25 février 2013.

GA Maurice Schmitt 1987-1991

Le général d’armée Maurice SCHMITT naît le 23 janvier 1930 à Marseille (13). Saint-cyrien de l’Ecole spéciale militaire interarmes (1948-1950), il choisit à l’issue de sa scolarité de servir dans l’artillerie des troupes de marine. Après sa formation de chef de section à Chalons, il est affecté au 1er Régiment d’artillerie coloniale (1er RAC) à Melun (1952) puis désigné pour servir en Extrême-Orient. Affecté au 4e RAC à Saigon, il est parachuté à Dien-Bien-Phu le 1er mai 1954. Fait prisonnier, il est libéré le 2 septembre 1954, rapatrié en novembre de la même année et affecté à l’Ecole d’application de l’infanterie comme instructeur. En 1956 il rejoint la Brigade des parachutistes coloniaux (BPC) avant d’être versé au 3e Régiment de parachutistes coloniaux (3e RPC). Promu capitaine en 1958, il est successivement officier adjoint puis commandant de compagnie au 3e RPC devenu 3e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine (3e RPIMa). Il est affecté à la Base école des troupes aéroportées en 1959, avant d’intégrer la 22e promotion de l’Ecole d’état-major (1960/1961), et de là, d’être affecté au quartier général des troupes de marine (Dakar, ZOM n°1).

Promu chef d’escadron en 1965, il suit les cours de l’Ecole nationale supérieure de l’armement (1965/1966) puis de l’Enseignement militaire supérieur des sciences et techniques (EMSST 1966/1967) avant de retrouver le 3e RPIMA (1968). En 1970, il est admis comme stagiaire de l’Ecole supérieure de guerre (84e promotion). Promu lieutenant-colonel en 1972, il prend en 1975 la tête de l’état-major du COMSUP des Forces armées Antilles-Guyane (GCSFA). Promu en 1974 au grade de colonel, il prend le commandement du 8e RPIMA (1975-1977) avant d’être admis en 1977 comme auditeur au Centre des hautes études militaires (CHEM), ainsi qu’à la 30e session de l’Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN).

Promu général de brigade en 1979, il est nommé chef d’état-major de la 1re Armée. Il est ensuite placé à la tête de la 11e Division parachutiste (11e DP) et de la 44e Division territoriale (44e DT) avec le grade de général de division. Général de corps d’armée en 1983, il est nommé major général de l’armée de Terre, puis chef d’état-major de l’armée de Terre à compter du 25 septembre 1985, élevé le même jour au rang et appellation de général d’armée. Il est également vice-président du Conseil supérieur de l’armée de Terre. Le 9 novembre 1987, le général d’armée Maurice Schmitt est nommé en conseil des ministres chef d’état-major des Armées, à compter du 16 novembre 1987 et jusqu’au 23 avril 1991. Il devient à partir du 15 juillet 1971 gouverneur des Invalides, jusqu’au 31 décembre 1996.

Le général d’armée Maurice SCHMITT est grand-croix de la Légion d’honneur, commandeur de l’Ordre national du Mérite, titulaire de la croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs (TOE) et de la croix de la Valeur militaire, détenteur de la médaille commémorative de la Campagne d’Indochine, de la médaille coloniale et de la médaille commémorative des Opérations de sécurité et de maintien de l’ordre en Afrique du Nord.

Marié, il est père d’un enfant.

AL Jacques Lanxade 1991-1995

L’amiral Jacques LANXADE naît le 8 septembre 1934 à Toulon (83). Reçu à l’Ecole navale en 1952, il embarque en 1955, à sa sortie de l’Ecole, sur l’escorteur rapide Le Corse comme adjoint au chef de détection. Il est ensuite affecté à l’école des officiers aéronautiques de l’escadrille 56 S (Agadir) à partir de 1956, et une fois breveté pilote, il rejoint la Flottille 23 F à Port Lyautey en 1957. Revenu en métropole, il entre à l’école des officiers détecteurs (Porquerolles) en 1958, pour embarquer comme chef du service détection sur l’escorteur rapide Le Basque en 1959, puis sur l’escorteur d’escadre Le Surcouf en 1961. Entre-temps, il a été promu lieutenant de vaisseau en 1960.

En 1963, il est affecté à l’état-major de la Marine (EMM), au sein de la division transmissions-écoutes-radar, comme adjoint au chef de la section détection. Après deux ans, il réembarque, en 1965 sur le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc en tant que chef du service détection, avant d’intégrer l’Ecole supérieure de guerre navale (1967-1969). Promu entre-temps capitaine de corvette, il revient ensuite à l’EMM, au sein de la division « ports et bases maritimes », en tant que chef de la section « infrastructures ».

En juillet 1970, il prend le commandement de l’escorteur rapide Le Champenois. Deux ans plus tard, il est promu capitaine de frégate et est affecté au poste de chef de la section « informations » à la Direction du personnel militaire de la Marine, puis comme chef de cabinet, avant de revenir, en octobre 1974, à l’EMM comme rédacteur à la division « Etudes générales ». En 1976, il retrouve la mer avec le commandement de l’escorteur d’escadre La Galissonniere. Promu capitaine de vaisseau en 1977, il revient à l’EMM en tant que chef du bureau « affaires internationales », poste qu’il occupe jusqu’en 1980. Il prend alors le commandement de la frégate Duguay-Trouin jusqu’en 1981, avant de retourner à l’EMM, au sein de la division « matériels », à la tête du bureau « flotte en construction ».

Promu contre-amiral en 1984, il est affecté comme adjoint « opérations » du préfet maritime de la 3e Région maritime (Toulon) avant de se voir confier, deux ans plus tard, le commandement de la zone maritime et des Forces maritimes de l’océan Indien. Promu vice-amiral durant cette période, en 1987, il est affecté, l’année suivante au ministère de la Défense comme chef de cabinet militaire du ministre. Un an plus tard, en 1989, il devient le chef d’état-major particulier (CEMP) du président de la République, promu vice-amiral d’escadre, puis élevé au rang et appellation d’amiral en 1990. Le 8 avril 1991, l’amiral Jacques Lanxade est nommé en Conseil des ministres chef d’état-major des Armées à compter du 24 avril 1991 et jusqu’au 9 septembre 1995.

L’Amiral Jacques LANXADE est commandeur de la Légion d’honneur et grand-officier de l’Ordre national du Mérite. Marié, il est père de quatre enfants.

GAA Jean-Philippe Douin 1995-1998

Le général d’armée aérienne Jean-Philippe DOUIN, nait le 8 avril 1940 à Saint-Florentin (36). Il est admis en 1961 à l’École de l’Air, promotion « Jean Moulin ». A sa sortie et, après avoir été stagiaire à l’École de chasse, en qualité de sous-lieutenant, il intègre l’Escadron de chasse 2/4 « La Fayette » à Luxeuil, puis l’Escadron de chasse 1/2 « Cigognes » à Dijon en 1966. Quatre ans plus tard, après sa promotion au grade de capitaine en 1968, il prend le commandement de la SPA 103, l’une des escadrilles de l’EC 1/2, où il poursuit des recherches sur le combat aérien, qui aboutissent finalement dix ans plus tard à l’élaboration du système d’armes Mirage 2000, et qui lui valent la médaille de l’Aéronautique.

De 1972 à 1974, il officie en tant que chef de la cellule expérimentation F1, et devient le pilote de marque du futur avion de défense aérienne, le Mirage F1C, sur la Base aérienne 118 (BA 118) de Mont-de-Marsan. Promu commandant, il est ensuite incorporé à l’Escadron de chasse 2/30 « Normandie-Niemen » sur la Base aérienne 112 Reims-Champagne, dont il assure le commandement à partir d’avril 1975. L’année suivante, il rejoint la 5ème Escadre de chasse sur la Base aérienne 115 (BA 115) Orange-Caritat, dans le Vaucluse, en qualité de commandant en second puis de commandant d’unité, avant d’être promu au grade de lieutenant-colonel en août 1978. Par la suite, après avoir été admis à l’École supérieure de guerre aérienne (1981-1982), il est affecté en 1982 à l’état-major de la force aérienne tactique et de la 1ère Région aérienne à Metz, dont il dirige le 3ème Bureau, avant de devenir sous-chef « plans ». La même année, il est promu colonel. En 1985, il est nommé commandant de la Base aérienne 102 (BA 102) de Dijon, puis quitte ce poste deux ans plus tard pour devenir auditeur du Centre des hautes études militaires (CHEM) ainsi que de l’Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN) en 1987-1988.

Promu général de brigade aérienne en 1988, il prend le commandement du Centre d’opérations de l’armée de l’Air, puis devient en 1989 sous-chef « opérations » de l’état-major de l’armée de l’Air. Promu général de division aérienne en 1991, il est affecté à l’état-major des Armées, en qualité de sous-chef « opérations ». Après avoir été promu général de corps aérien en 1992, il est nommé major général des armées.

Le 1er juillet 1994, il est élevé au rang et appellation de général d’armée aérienne et promu chef d’état-major de l’armée de l’Air. Il est nommé le 2 aout 1995 en conseil des ministres chef d’état-major des Armées à compter du 9 septembre 1995 jusqu’au 7 avril 1998.

Il quitte le service actif en 1998 et devient grand chancelier de la Légion d’honneur jusqu’en juin 2004.

Le général Jean-Philippe DOUIN est grand-croix de la Légion d’honneur, commandeur de l’Ordre des Palmes académiques, de l’Ordre du Mérite agricole et de l’Ordre des Arts et des Lettres. Il est également titulaire de décorations d’une quinzaine de pays différents.

Il décède le 21 janvier 2016 à Clamart et est enterré à Mur-de-Sologne (41). Marié, il a eu 4 enfants.

GA Jean-Pierre Kelche 1998-2002

Le général d’armée Jean-Pierre KELCHE est né le 19 janvier 1942 à Mâcon (71). Saint-cyrien de la promotion Bir Hakeim (1961-1963), il choisit à l’issue de sa scolarité de servir dans l’infanterie de marine. Après sa formation de chef de section à l’école d’application de l’infanterie de Saint-Maixent, il est affecté au 23e Régiment d’infanterie de marine (23e RIMa). Breveté parachutiste et officier TAP, il rejoint le 8e régiment parachutiste d’infanterie de marine (8e RPIMa) puis le 4e Régiment interarmes d’outre-mer (4e RIAOM), où il commande un peloton en Côte-d’Ivoire. Promu capitaine en 1970, il sert comme chef de section à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr et suit par ailleurs le Cours de perfectionnement des officiers subalternes à l’École d’application de l’infanterie à Montpellier, avant de rejoindre la 39e promotion de l’école d’état-major. Il est alors affecté au 5e Régiment interarmes d’outre-mer (5e RIAOM) à Djibouti en tant que commandant de compagnie motorisée, puis comme commandant d’armes de la garnison d’Arta, de 1971 à 1973.

De retour à Paris, il sert au Bureau renseignement relations internationales de l’état-major de l’armée de terre (EMAT) en tant que rédacteur et exploitant du renseignement. Il est alors promu chef de bataillon, le 1er février 1976, et rejoint en 1977 la 91e promotion de l’École supérieure de guerre. Il prend ensuite la tête du Bureau instruction de l’état-major du général commandant supérieur des forces armées aux Antilles-Guyane, à Fort-de-France. En décembre 1980, il est promu lieutenant-colonel et, l’année suivante, rejoint le Régiment de marche du Tchad (RMT) à Montlhéry. En 1983, il est affecté à la cellule doctrine de l’EMAT. En 1984, il est promu colonel et l’année suivante devient chef de corps du 5e RIAOM, stationné à Djibouti. Le colonel Kelche rejoint en 1987 l’EMAT comme adjoint tactique emploi du Bureau études puis comme chef du même bureau. Il est alors nommé au grade de général de brigade en 1991.

Nommé adjoint opérations à la 5e Division blindée en 1991, il retrouve l’année suivante l’EMAT, aux fonctions de chef de la Division plans-programmes-évaluation. Promu général de division en 1994, il devient chef du cabinet militaire du Premier ministre, de 1995 à 1996. Promu général de corps d’armée, il assure les fonctions de major général de l’état-major des Armées. Le 4 mars 1998, il est élevé au rang et appellation de général d’armée et nommé en conseil des ministres chef d’état-major des Armées à compter du 9 avril 1998. Après quatre années aux fonctions de CEMA, il est admis en 2e section des officiers généraux de l’armée de Terre le 30 octobre 2002. De 2004 à 2010, il est grand chancelier de la Légion d'honneur.

Le général d’armée Jean-Pierre KELCHE est grand-croix de la Légion d’honneur, officier de l’Ordre national du Mérite et titulaire de plusieurs décorations étrangères.

Marié, il est père de deux enfants.

GA Henri Bentégeat 2002-2006

Le général d’armée Henri BENTÉGEAT est né le 27 mai 1946 à Talence (33). Saint-cyrien de la promotion « Lieutenant-colonel Driant » (1965-1967), il choisit à l’issue de sa scolarité de servir dans l’infanterie de marine, spécialité ABC. Après sa formation de chef de peloton à Saumur, il est affecté au 43e Régiment d’infanterie de marine (43e RIMA) comme chef de peloton AMX puis au 1er Régiment interarmes d’outre-mer (1er RIAOM), à Dakar (Sénégal), où il prend notamment la fonction d’adjoint au commandant du 1er Escadron blindé des troupes de marine. Nommé au grade de capitaine en 1974, il sert comme commandant d’escadron motorisé au Régiment de marche du Tchad. Rédacteur à l’État-Major Interarmées puis officier de presse au SIRPA, il est promu chef de bataillon en 1979. Dans le cadre de ses fonctions, il est projeté à Djibouti, au Tchad et en République centrafricaine. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, licencié d’histoire, il est breveté de l’École supérieure de guerre (97e promotion). Il est promu lieutenant-colonel en 1983 et rejoint alors le 1er Régiment d’infanterie de chars de marine (RICM) comme chef du Bureau opérations instruction puis comme commandant en second. Chef du bureau emploi à la 9e Division d’infanterie de marine, il prend ensuite le commandement du RICM en 1988. En 1990, promu colonel, il est affecté à Washington, comme attaché de défense adjoint, avant de suivre les cours du Centre des hautes études militaires (CHEM, 42e session) et de l’Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN), et de devenir adjoint Terre du chef de l'Etat-major particulier du président François Mitterrand puis du président Jacques Chirac (1993-1996).

Il est promu général de brigade en 1995, et rejoint en 1996 Fort-de-France en tant que commandant supérieur des Forces armées aux Antilles. De retour en métropole en 1998, il devient directeur adjoint des Affaires stratégiques. Promu général de division la même année et général de corps d’armée l’année suivante, il est nommé chef d’état-major particulier du président de la République (CEMP), une fonction qu’il exerce entre 1999 et 2002. Le 4 janvier 2001, il est élevé au rang et appellation de général d’armée.

Le 12 septembre 2002, le général d’armée Henri BENTÉGEAT est nommé en conseil des ministres chef d’état-major des Armées à compter du 30 octobre 2002. Après quatre années aux fonctions de CEMA, il est admis en 2e section des officiers généraux de l’armée de Terre le 4 octobre 2006.

Le général d’armée Henri BENTÉGEAT est grand officier de la Légion d’honneur, officier de l’Ordre national du mérite, titulaire de la médaille Outre-Mer et titulaire de plusieurs décorations étrangères.

Marié, il est père de cinq enfants.

GA Jean-Louis Georgelin 2006-2010

Le général d’armée Jean-Louis GEORGELIN naît le 30 aout 1948 à Aspet (31). Saint-cyrien de la promotion « Brunet de Sairigné » (1967-1969), il choisit de servir dans l’infanterie. Après sa formation de chef de section à Montpellier, il est affecté en 1970 au 9e Régiment de chasseurs parachutistes (9e RCP) à Toulouse avec le grade de lieutenant. En 1973, il revient à l’Ecole d’application de l’infanterie comme instructeur, avant d’être affecté en 1976 au 153e Régiment d’infanterie (153e RI) à Mutzig. Promu capitaine la même année, il commande la compagnie d’éclairage de brigade (CEB). En 1979, il rejoint le Centre d’exploitation du renseignement militaire comme officier rédacteur au sein de la Section « monde soviétique ».

Promu chef de bataillon en 1981, il est affecté à l’Etat-major de l’armée de Terre en tant qu’aide de camp du général chef d’état-major de l’armée de Terre. L’année suivante, il part comme stagiaire du Command and General Staff College (Fort Leavenworth) pour une année. En 1983, il est admis comme stagiaire de l’Ecole supérieure de guerre (97e promotion) dont il sort breveté en 1985. Il prend alors le commandement du 3e Bataillon de l’Ecole spéciale militaire. Promu lieutenant-colonel la même année, il revient en 1988 à l’EMAT, au sein du Bureau « planification-finances » comme chef de la Section « études et prospectives »). Promu au grade de colonel en 1989, il retrouve le 153e RI, dont il sera le dernier chef de corps, avant d’être affecté en 1993 comme stagiaire au Centre des hautes études militaires (CHEM – Paris) et comme auditeur de la 46e session de l’Institut des hautes études de la Défense nationale (IHEDN). En 1994, il entre au cabinet militaire du Premier ministre comme adjoint au chef de cabinet.

Nommé adjoint au commandant de la 11e Division parachutiste (1997), il est désigné pour une mission en ex-Yougoslavie, où il prend la direction du Bureau Plans and policy (J5) auprès du commandant de la SFOR. Promu général de brigade cette même année, il est nommé l’année suivante chef de la Division plans, programmes, évaluation de l’EMA. En 2000, il est promu général de division et rejoint l’année suivante l’EMA comme sous-chef d’Etat-major plans. Général de corps d’armée en 2002, il devient alors chef de l’état-major particulier du président de la République. Elevé en 2003 au rang et appellation de général d’armée, il est nommé en conseil des ministres le 31 aout 2006 chef d’état-major des Armées à compter du 4 octobre 2006 et jusqu’au 24 février 2010.

En 2019, il est chargé par le président de la République de superviser la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Le général d’armée Jean-Louis GEORGELIN est grand-croix de la Légion d’honneur, grand-croix de l’Ordre national du Mérite, commandeur de l’Ordre des Palmes académiques, commandeur des Arts et des Lettres, et commandeur de l’Ordre du Mérite agricole. Il est également titulaire de la médaille commémorative ex-Yougoslavie.

Célibataire, il n’a pas d’enfant.

AL Edouard Guillaud 2010-2014

L’amiral Édouard Guillaud est né le 10 juillet 1953 à Paris. Au terme de sa formation initiale à l’École navale (1973-1974) et sur le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc (1975-1976), il est affecté comme enseigne de vaisseau sur le patrouilleur la Paimpolaise (1976-1978) puis à bord des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins l’Indomptable et le Redoutable (1979). Entre 1979 et 1980, il effectue son premier commandement sur le dragueur de mines côtier Lobélia. Promu lieutenant de vaisseau en 1980, Édouard Guillaud occupe entre 1981 et 1983, les fonctions de chef de service sur l’aviso Amyot d’Inville puis sur l’escorteur d’escadre lance-missiles Du Chayla avant de servir comme chef du Service opérations sur l’escorteur d’escadre lance-missiles Kersaint.

Affecté au Centre de programmation de la Marine entre 1984 et 1987, il est promu capitaine de corvette en 1985 et placé à la tête du bâtiment de transport léger Dumont d’Urville (1987-1988). Après un stage à l’École de guerre navale et à l’École des applications militaires de l’énergie atomique, il accède au grade de capitaine de frégate, devenant officier de manœuvre du porte-avions Clemenceau (1990-1992) puis commandant de l’aviso-escorteur Enseigne de vaisseau Henry (1992–1993). Promu capitaine de vaisseau en 1996 alors qu’il est coordonnateur du système de combat du programme « Charles de Gaulle » de l’état-major de la Marine (1993-1997), Édouard Guillaud occupe une place de premier plan dans l’aboutissement de ce programme et devient commandant en second du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle (1997-1999) avant d’en assurer lui-même le commandement (1999-2001). Auditeur au Centre des hautes études militaires (CHEM) et à l’Institut des hautes études de la Défense nationale (IHEDN) de 2001 à 2002, il est nommé contre-amiral en 2002, adjoint mer du chef d’état-major particulier du président de la République (2002-2004) puis exerce ensuite en tant que vice-amiral les fonctions de préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord (2004-2006).

Promu vice-amiral d’escadre, il est le chef d’état-major particulier du président Jacques Chirac (2006-2007) puis du président Nicolas Sarkozy (2007-2010). Elevé au rang et appellation d’amiral en décembre 2007, l’amiral Édouard Guillaud est nommé en conseil des ministres le 26 janvier 2010 chef d’état-major des armées à compter du 25 février 2010. Il est admis en 2e section des officiers généraux de la marine à compter du 15 février 2014.

L’Amiral Edouard GUILLAUD est grand officier de la Légion d’honneur, officier dans l’Ordre national du Mérite et dans l’Ordre du Mérite maritime, il est aussi titulaire de plusieurs décorations étrangères.

Marié, il est père de trois enfants.

GA Pierre de Villiers 2014-2017

Admis à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint Cyr en 1975, il choisit à l’issue de sa scolarité de servir dans l’Arme Blindée Cavalerie et rejoint l’école d’application de son arme à Saumur.

Entre 1978 et 2003, il alterne les responsabilités en régiment : chef de peloton de chars AMX30 au 2ème Régiment de dragons à Haguenau dans le Bas-Rhin, capitaine commandant l’escadron d’éclairage de la 7ème  Division blindée à Valdahon dans le Doubs, chef de corps du 501ème-503ème Régiment de chars de combat à Mourmelon-le-Grand dans la Marne.

En juin 1999, il commande pendant 5 mois le bataillon d’infanterie mécanisée de la Brigade Leclerc, entrée en premier au Kosovo (dans le cadre de la KFOR).

A trois reprises, il est instructeur des sous-officiers et des lieutenants à Saumur dans le Maine-et-Loire.

Enfin, il sert une douzaine d’années (en deux séjours) à Paris à l’état-major de l’armée de Terre, à l’inspection de l’armée de Terre, mais aussi à la direction des affaires financières du ministère de la Défense.

De septembre 2003 à juin 2004, il est retenu comme auditeur à la 53ème  session du Centre des Hautes Etudes Militaires (CHEM) / 56ème  session de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (IHEDN).

Adjoint au chef de cabinet militaire du Premier ministre le 1er juillet 2004, il est promu général de brigade le 1er décembre 2005. Il est nommé commandant de la 2ème Brigade blindée et commandant d’armes de la Place d’Orléans le 1er août 2006.

Entre décembre 2006 et avril 2007, il commande le Regional Command Capital en Afghanistan, une des cinq zones d’action de l’OTAN dans le cadre de la force internationale d’assistance et de sécurité (FIAS). Il commande 2500 soldats provenant de 15 pays.

Il est nommé chef du cabinet militaire du Premier ministre à compter du 15 septembre 2008. Il occupe cette fonction de conseiller du chef du gouvernement en matière de défense jusqu’au 11 mars 2010, date à laquelle il est nommé major général des Armées.

Il prend les fonctions de chef d’état-major des Armées le 15 février 2014.

Le général Pierre de VILLIERS est grand officier de l’Ordre de la Légion d’Honneur et officier de l’Ordre National du Mérite. Il est titulaire de la croix de la Valeur Militaire avec une citation.

Il est marié et père de six enfants. Passionné par le football, il a pratiqué ce sport dans toutes ses affectations précédentes.

GA François Lecointre 2017-2021

Le général d’armée François LECOINTRE est né le 6 février 1962 à Cherbourg. Il est marié et père de quatre enfants.



Saint-cyrien de la promotion « Général Monclar » (1984 -1987), il choisit l’arme des troupes de marine, spécialité infanterie, et poursuit sa formation à l’École d’application de l’infanterie à Montpellier.

Il sert principalement au 3e régiment d’infanterie de marine à Vannes, comme chef de section de 1988 à 1991, officier adjoint puis commandant de compagnie entre 1993 et 1996, et enfin, en qualité de chef de corps de 2005 à 2007. Il sert également au 5e régiment interarmes d’outre-mer à Djibouti de 1991 à 1993.

Il a connu de nombreuses expériences opérationnelles, en République Centrafricaine en 1989, lors de la Guerre du Golfe en 1991, en Somalie en 1993, au Gabon puis au Rwanda en 1994, à Sarajevo en 1995. C’est lors de cette mission effectuée sous mandat de l’ONU qu’il monte à l’assaut le 27 mai 1995 avec le lieutenant Bruno HELUIN et ses hommes pour reprendre le poste du pont de Vrbanja. Il sera projeté en Côte d’Ivoire en tant que chef de corps avec son régiment lors de l’opération Licorne à l’hiver 2006.

Breveté de l’école de guerre en 2001, il sert durant quatre ans à l’état-major de l’armée de Terre, comme rédacteur des interventions du chef d’état-major, puis au bureau de conception des systèmes de forces. Après son temps de commandement de chef de corps, il est stagiaire au centre des hautes études militaires et auditeur à l’institut des hautes études de la défense nationale de 2007 à 2008, puis il assure la direction de la formation de la 58e session du centre des hautes études militaires des études. De 2009 à 2011, il sert au cabinet militaire du ministre de la Défense.

Le 1er août 2011, promu officier général, il prend la tête de la 9e brigade d’infanterie de marine, à Poitiers, pendant deux années. Il est engagé au Mali à la tête de la première mission européenne de formation de l’armée malienne de janvier à juillet 2013.

Le 1er août 2013, il retrouve l'état-major de l’armée de Terre comme chargé de mission, puis aux fonctions de sous-chef d’état-major « performance-synthèse » de 2014 à 2016. Il est promu général de division le 1er janvier 2015.

Depuis le 1er août 2016, il occupe les fonctions de chef du cabinet militaire du Premier ministre. Il est élevé aux rang et appellation de général de corps d’armée le 1er mars 2017.

Le 19 juillet 2017, en Conseil des ministres, le général de corps d’armée LECOINTRE est élevé aux rang et appellation de général d’armée, et nommé chef d’état-major des armées à compter du 20 juillet 2017.

Breveté d’études militaires supérieures, titulaire de quatre citations, le général d’armée François LECOINTRE est grand officier de la Légion d’honneur et commandeur de l’ordre national du Mérite.

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