DIRISI - L’apprentissage au service de la Nation
De stagiaire à technicienne SIC titulaire à la Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information (DIRISI), le parcours de Milena aura été un sans-faute grâce à l’apprentissage. Cette jeune femme passionnée a pu mettre en œuvre sa curiosité et son talent pour dépanner et aider l’autre grâce à ses maîtres d’apprentissage qui lui ont transmis « le virus de servir ». Elle se dévoile et nous décrit son évolution rapide pour un but noble : défendre la nation.
Cellule com’ : Milena, parlez-nous de vous : pourquoi avoir choisi ce métier de technicienne SIC à la DIRISI ?
Milena GM : J’ai 25 ans et je ne suis pas née avec l’ambition d’être technicienne SIC à la DIRISI. Mais enfant j’adorais bricoler, prendre des tournevis, réparer les TV et je m’intéressais aux nouvelles technologies. Il m’a donc semblé naturel de m’orienter vers un DUT Réseaux et Télecoms à La Rochelle, puis vers une licence Administration et sécurité des réseaux à la Rochelle en alternance. Dans le cadre de mon DUT je devais effectuer un stage de 2 mois, et c’est grâce à ma tante qui travaillait au ministère des douanes que j’ai pu intégrer la direction centrale de la DIRISI au fort du Kremlin-Bicêtre. Rapidement, le milieu militaire, ses valeurs et les gens qui les servent m’ont plu. J’ai souhaité poursuivre à la DIRISI mais en alternance. On m’a dit que c’était possible alors je suis partie à la DIRISI Bordeaux pendant 1 an, à la caserne de Xaintrailles Bordeaux Centre où je faisais des allers-retours hebdomadaires entre mon lieu de travail et La Rochelle mon lieu d’études.
Cet apprentissage a été un accélérateur salutaire car j’ai découvert le métier à travers la réalité de deux projets majeurs : le déploiement des SMOBI (solution informatique mobile sécurisée Défense), et la rénovation d’un réseau fibré. En 2016, j’ai eu envie de passer le concours TSEF2 (technicien supérieur d’études et de fabrications) pour devenir technicienne SIC et je suis ainsi devenue titulaire à 22 ans au ministère des Armées, mon premier poste étant basé à Nouâtre près de Tours. Je dois une grande partie de cette réussite à mes maîtres d’apprentissage qui m’ont fait grandir et découvrir ce métier avec la passion que l’on n’apprend pas à l’école. J’ai décidé de rester à la DIRISI car ma perspective d’évolution y est toute tracée et la DIRISI donne les moyens de se réaliser : en 5 ans j’ai pu réaliser 17 formations. Enfin, défendre la Nation me rend fière et utile par rapport au secteur privé. J’aime l’idée d’aider des usagers qui protègent le pays.
Cellule com’ : en quoi consiste votre mission ?
MGM : J’installe du matériel informatique à distance ou sur place : des ordinateurs, des imprimantes, des téléphones fixes, des Smobi (tablettes et smartphone intradef). Mes journées sont rythmées par la gestion des tickets Diademe qui recensent aussi bien les tâches mineures que les incidents majeurs sur mon ordinateur. Ma mission est donc d’aider les usagers à résoudre leur problème informatique. Une journée bien remplie ? Avoir résolu 3 à 4 incidents plus quelques tâches. Je les résous par téléphone quand c’est mineur sinon je me déplace pour les résoudre, c’est toujours mieux de voir la personne stressée car en général il s’agit d’une urgence. J’ai une double casquette car je suis l’adjointe du Détachement SIC pour gérer une équipe opérationnelle de 2 militaires et 5 civils. Je prends des décisions à la place du chef en son absence pour les 700 utilisateurs sur le périmètre l’Ile de Ré - La Rochelle. On installe du matériel, on répare la mise en réseau, on brasse les prises vers des équipements réseaux (switch et routeur). Sans notre intervention, les données n’arrivent pas sur les sites. Le téléphone et les ordinateurs ne fonctionnent pas. Nous sommes le trait d’union de connexion entre le matériel et les réseaux pour que tout fonctionne. Nous nous servons d’un PC pour détecter les pannes réseaux, d’outils de dépannage pour la téléphonie et de notre intelligence humaine.
C’est un métier certes technique, mais très relationnel aussi : on traite avec des gens aux profils variés qui ont pour point commun une demande plus ou moins urgente à régler. Comme l’urgence génère du stress l’enjeu est de résoudre le plus vite possible l’incident et d’apporter LA solution. La plupart du temps, les utilisateurs nous disent merci et même si c’est notre métier, c’est gratifiant.
Cellule com’ : comment arrivez-vous à l’exercer au sein de la DIRISI ?
MGM : Mon jeune âge est un atout, mais également source de doute sur mes compétences donc je dois gagner la confiance des gens : certains me demandent si je suis stagiaire ! Pour tordre le cou à cette idée reçue que la jeunesse est inexpérimentée, je leur montre que je connais bien mon travail. Etant dans ma cinquième année en tant que titulaire, je commence à être connue et reconnue car j’ai commencé à faire mes preuves. La confiance se gagne chaque jour dans chaque action.
J’exerce ma mission avec des moyens de qualité et récents : SMOBI, nouveaux écrans, matériel fiable, rapide et portable. C’est appréciable même si je ne télétravaille pas, ce n’est pas permis par ma mission.
Mes collègues sont là aussi pour m’aider à grandir : comme ils sont tous plus âgés que moi, je profite de leurs compétences, j’apprends à leur contact. L’équipe représente un soutien précieux à travers les apports de connaissances diversifiées, complémentaires. Tous les lundis, la réunion avec tous les chefs des DET SIC du CIRISI local permet d’échanger, et la réunion de notre équipe capitalise sur « les bonnes pratiques » remontées de chacun, ou les Retex. Nous planifions également les interventions sur site avec les opérateurs industriels privés. Ils viennent raccorder le réseau de l’extérieur vers les casernes.
Je peux dire que l’entraide à la DIRISI n’est pas un vain mot : il y a au quotidien une belle énergie d’entraide intersites, nous contactons régulièrement les sites de Poitiers, Rochefort, Saint-Maixent, on s’appelle, on partage les connaissances. Il n’y a pas de silos. Si l’on est à la DIRISI, c’est parce qu’on y est bien, on a bien sûr la liberté de pouvoir aller dans le privé avec le bagage de notre expertise et nos formations. Mais ici l’engagement et la collaboration fraternelle n’ont pas leur pareil ailleurs.
Cellule com’ : de quoi êtes-vous la plus fière aujourd’hui ?
MGM : De la reconnaissance des utilisateurs aidés au quotidien, je suis un peu comme un docteur pour eux. Je ressens une sensation incomparable de travail accompli. Mon travail a du sens, et j’ai les moyens de résoudre les problèmes. Ma satisfaction est immédiate, je ne suis pas sur du temps long. Mes journées sont bien remplies, mais satisfaisantes grâce à la gratitude et aux responsabilités qui m’incombent : devant le client, je suis acteur de mon travail et de l’image que je vais laisser. Enfin, mon rôle est essentiel au bon fonctionnement de services-clés, comme les pensions des armées ou SPRP (service des pensions et des risques professionnels), j’assure la connexion réseaux et téléphonique avec la plateforme d’appels via laquelle des milliers de personnels demandent des informations précieuses sur leur retraite, ou le service de l’action sociale des armées. Imaginez les conséquences d’une interruption de service de quelques heures sur ces milliers d’appels…
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