« Mon chef est une femme » …Et alors ?
Le projet « Mon chef est une femme », porté par les officiers-stagiaires de l’École de guerre à l’occasion du 8 mars 2021, journée internationale des droits des femmes, est un moyen de se pencher sur les pratiques mais aussi les interrogations autour du sujet de la féminisation du leadership – dans les armées et dans le monde civil.
« Mon chef est une femme » - C’est en ces termes que s’est ouvert le 8 mars dernier le débat préparé par les stagiaires de l’École de guerre sur le thème du leadership au féminin. Cette école, formant les chefs militaires de demain, a encouragé une réflexion plus poussée sur le sujet depuis le mois de septembre 2020, avec la préparation de ce projet.
La question de la féminisation du haut commandement des armées se pose aujourd’hui avec une acuité particulière, tant il y a un enjeu important pour les armées à se rapprocher de la société qu’elles servent et qui compose ses rangs.
L’École de guerre, dans sa pédagogie, permet aux officiers d’être acteurs de leur formation, en les conduisant à s’impliquer dans des activités optionnelles, dites de « comité » qui sont au cœur de l’enseignement, de la réflexion et de la production de l’école. C’est naturellement que certains élèves, femmes et hommes, officiers-stagiaires et auditeurs civils, se sont investis sur le thème du leadership au féminin dans le cadre de ces travaux de comité. Malgré la pandémie de COVID, des solutions alternatives ont été trouvées pour permettre des échanges dans la promotion.
Un panel représentant sphères civile et militaire
Le panel présent le 8 mars a donc réuni différents invités de haut rang : Mme Nathalie Brunelle, présidente d’un des plus grands réseaux professionnels développant la place des femmes (le réseau TWICE* de l’entreprise Total), scientifique en charge du projet Total – Saclay, Mme Léa Salamé, journaliste pour la matinale de France inter, auteure de Femmes puissantes, Monsieur Vicherat, Secrétaire général de la société Danone, auparavant Directeur Adjoint de la SNCF en charge du projet d’entreprise et de la communication et directeur de cabinet à la mairie de Paris, pour représenter la sphère civile. Du côté des militaires , trois figures majeures de la mise en œuvre du « Plan mixité », annoncé en 2019, par Florence Parly, ministre des Armées, ont été conviées : le GCA Manuel Alvarez, DRH de l’Armée de l’air et de l’espace (AAe), chargé de la mise en œuvre du plan mixité dans l’AAe, le GCA Isabelle Guion de Méritens, première femme officier de Gendarmerie et première femme à avoir été nommée officier général de Gendarmerie, mais aussi présidente de l’association « Femmes de l’intérieur » et le VA (2S) Anne Cullerre, seconde femme à devenir amirale dans la Marine nationale et ayant fait partie des premières femmes à commander à la mer. L’amirale de Mazieux, haut fonctionnaire à l’égalité du ministère des Armées. La ministre des Armées, Mme Florence Parly, a conclu le débat en proposant une riche synthèse de la valeur ajoutée des femmes dans toute instance de direction en s’appuyant sur de nombreux exemples personnels.
Réflexion pour les chefs militaires de demain
Le sujet de la mixité doit faire l’objet d’un temps particulier de réflexion car au-delà des questions sociales légitimes d’égalité de traitement, de respect et de justice, il faut comprendre la plus-value opérationnelle que représente la pleine intégration des femmes dans nos organisations de sécurité et de défense, et dans nos opérations.
Loin d’être un simple échange de propos convenus sur la mixité, le colloque a permis, par la richesse des interventions des invités, d’élever le débat sur des notions parfois difficiles à aborder comme les quotas, la « présomption d’incompétence » souvent liée aux politiques de discrimination positive ou encore la politique RH relative aux couples de hauts potentiels. Le message clé sur le sujet, relayé tant par les intervenants civils que par les intervenants militaires, aura été la plus-value opérationnelle de la diversité et de politiques inclusives pour les postes de leadership, que ceux–ci soient des postes de commandement dans les armées ou de direction dans le secteur privé.
L’une des principales compétences d’un officier ou auditeur civil breveté de l’Ecole de Guerre est d’être performant dans la conduite du changement, dans la transformation d’une organisation en y apportant une réflexion profonde sur les points forts et points à améliorer d’une structure. Nul doute que cette soirée d’échanges aura permis aux auditeurs d’approfondir leur réflexion sur les outils à leur disposition pour conduire cette transformation en phase avec les préoccupations actuelles de la société.
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