8h30, décollage de l’appareil pour un vol qui durera approximativement 3 heures. Durant le vol, l’équipage composé de 6 marins assure une surveillance générale des approches maritimes et est attentif à tout comportement pouvant traduire une volonté d'éviter les contrôles.

Dans le cadre de la mission de police des pêches, si une infraction est relevée, l’équipage doit prendre des photographies sur lesquelles doivent être clairement visibles les actions de pêche, puis rend compte immédiatement à l'état-major interarmées des Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC).

L’équipage investigue sur tout écho radar pouvant correspondre à un navire de pêche. Les navires survolés doivent légalement avoir clairement conscience de l'avoir été. Les opérateurs de vol entrent systématiquement en contact avec tous les navires de pêche croisés lors de la mission par radio. Ils demandent alors le nombre de personne à bord du navire, l'heure d'arrivée au port de destination, si l'équipage a constaté des activités inhabituelles au cours de sa campagne de pêche, …

Par une veille optique attentive les marins du ciel signalent tout objet ou matière pouvant constituer une pollution ou représenter un danger à la navigation, le saisinage de la cargaison des navires rencontrés et reporteront toute suspicion de perte récente ou imminente de containers à la mer.

Ils observeront ensuite le sillage des navires rencontrés à la recherche d'éventuels rejets à la mer. La lutte contre les trafics illicites est un combat de chaque instant et le Gardian est un atout majeur. Les observateurs de bord recherchent et reportent toute situation pouvant paraître suspecte tel qu’un navire à la dérive sans action de pêche, navires à couple transbordant des marchandises à la mer, …

11h45 l’aéronef termine sa mission et se pose. Les membres de l’équipage se réunissent et partagent leurs impressions de vol, le commandant de bord, les écoute attentivement ; c’est un moment important car il permet d’améliorer au besoin les procédures.

Les Forces armées en Nouvelle-Calédonie permettent à la France de disposer d’une présence militaire permanente dans l’océan Pacifique Sud afin de protéger les intérêts français dans la région. A ce titre, elles entretiennent les partenariats militaires de la France dans cette zone d’intérêt stratégique. Fortes de 1 650 militaires, les FANC apportent un soutien régulier aux missions relevant de l’action de l’État en mer. Elles disposent de capacité d’intervention pour faire face à une crise sécuritaire ou climatique affectant la zone. Les FANC partagent régulièrement leur expertise dans le domaine de l’assistance aux populations victimes de catastrophes naturelles ou de la sécurité maritime auprès de forces de sécurité et de défense des pays partenaires du Pacifique Sud.