Coopération internationale, être interopérable avec nos alliés
« L’ensemble des systèmes sans pilote capables de soutenir les opérations maritimes », comme ils ont été définis par l’OTAN, doivent être efficaces tout en s’intégrant à l’ensemble des opérations aéromaritimes. À cette fin, l’Alliance effectue depuis quelques années deux exercices annuels.
Le premier, REPMUS pour Robotic Experimentation and Prototyping using Maritime Unmanned Systems est organisé par le Joint Capability Group Maritime Unmanned Systems (JCGMUS) (en français, groupe interallié des systèmes maritimes sans pilote) dont la France fait partie. Cet exercice a pour objectif principal d’expérimenter l’efficacité des matériels présentés par les alliés au cours de plusieurs scénarios crédibles, joués en conditions réelles.
Le deuxième exercice consacré aux drones et organisé conjointement par le commandement allié à la transformation (ACT) et le commandement maritime allié (MARCOM) de l’OTAN, s’intitule Dynamic Messenger. Exercice d’expérimentation opérationnelle, il vise le développement et l’intégration de l’action des drones aux opérations maritimes de l’OTAN. L’accent est mis sur la doctrine, la formation et l’interopérabilité.
Les deux exercices sont organisés et planifiés consécutivement, dans les mêmes zones d’exercice autour du Centre d’opérations d’expérimentation maritime (MEOC), au Portugal.
Doctrine européenne
Au niveau européen, le domaine des systèmes maritimes sans pilote a été intégré au programme Unmanned Maritime Systems (UMS) piloté par le groupe de travail Safety and Regulations for European Unmanned Maritime Systems (SARUMS), qui relève de l’agence européenne de défense. Il a pour objectif de renforcer les capacités européennes grâce à plusieurs projets de recherche liés aux systèmes sans pilote. Il mène également la réflexion sur l’intégration des drones aux composantes classiques d’une force navale mais aussi sur les réglementations et législations régissant la sécurité nautique des opérations en mer applicables aux drones.
Début 2025, en réponse aux actes de sabotages répétés sur des câbles sous-marins en mer Baltique le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a demandé l’envoi de drones, de frégates et d’avions dans la région afin d’y mettre un terme. Les enseignements tirés de REPMUS, de Dynamic Messenger et du groupe de travail SARUMS sont désormais à l’épreuve des opérations.
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