Commissaire en chef de première classe Gonzague Aizier
Lauréat du prix Éric Tabarly du meilleur livre de mer 2024 pour son roman Après la tourmente (Ura)
Cols bleus, pour moi, ce sont d’abord les premiers numéros glanés çà et là, enfant puis adolescent, au hasard de brèves interactions avec la Marine : une journée portes ouvertes sur le porte-avions Charles de Gaulle alors en construction à Brest, un salon étudiant, une visite du musée de la Marine.
Plus tard, élève commissaire de la Marine à Toulon puis embarqué ou en état-major, je suis devenu un lecteur régulier appréciant, comme beaucoup, de parcourir le « dernier Cols bleus ». Un lecteur avec une préférence pour les brèves d’actualité, les pages culturelles et les magnifiques photographies. Cols bleus, ce sont aussi des reproductions de tableaux en 4e de couverture, utiles pour donner de l’âme à des bureaux de passage, les petites annonces aujourd’hui disparues de recherche de permutations entre marins, qu’un lecteur distrait aurait pu prendre pour la rubrique « rencontres » d’un magazine moins officiel, ou des interviews sur les carrières aux allures parfois de publi-communiqués. Reste aussi le souvenir des articles rédigés après une escale ou une activité de rayonnement, avec des effets appuyés, insistant par exemple sur le fameux lien armées-nation… Cols bleus, c’est comme avec la famille, on le prend tout entier, avec ses immenses qualités et une forme de tendresse pour ses défauts et ses biais.
Et puis, un jour de septembre 2023, je suis passé de l’autre côté du miroir. Pour une interview autour de mon premier livre. J’arrive stressé, tenaillé par un sentiment d’imposture. équipe attentive et professionnelle, questions ajustées d’une journaliste qui a lu et apprécié le livre. Je me détends et l’interview se fait sans heurts. Plus tard, j’ai eu de nouveau la chance d’être interviewé dans le cadre de la sélection du prix Encre Marine à Toulon, toujours avec compétence et bienveillance.
Merci à l’équipe de Cols bleus d’avoir été à mes côtés pour cette étape et surtout de continuer à nous faire embarquer et rêver.
« Cols bleus, c'est comme la famille, on le prend tout entier, avec ses immense qualités et une forme de tendresse pour ses défauts et ses biais »

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