Philippe Brichaut
Aujourd’hui réserviste et instructeur au sein d’un centre de préparation militaire Marine, cet ancien marin est la « mémoire vivante » de Cols bleus. Il occupe le poste de secrétaire de rédaction du magazine depuis neuf ans.
Qu’est-ce qu’un secrétaire de rédaction ?
Philippe Brichaut : Il est l’interface entre l’éditeur, les différents contributeurs et l’imprimeur. Je suis aussi journaliste, j’écris des articles, réalise des reportages et des interviews.
Quand a débuté votre histoire dans la Marine ?
Ph. B. : Je me suis engagé en janvier 1990 comme matelot, j’ai principalement travaillé en ressources humaines, dans des unités à terre et embarquées, au sein d’état-major, des fusiliers marins à l’aéronautique navale.
Quand avez-vous découvert Cols bleus ?
Ph. B. : Lors de ma préparation militaire à Jeumont dans le Nord, où nos instructeurs nous le distribuaient religieusement.
Un numéro dont vous êtes très fier ?
Ph. B. : Celui sur le centenaire du premier conflit mondial. Le magazine a été écrit comme si on était en 1917. Et là, c’était une vraie course à l’échalote pour trouver des photos. À l’époque, il y avait beaucoup moins de photographes qu’aujourd’hui et la conservation était plus compliquée. C’est un numéro intemporel, qui sera toujours intéressant et utile dans dix ou quinze ans.
Un article qui vous a marqué ?
Ph. B. : Mon reportage en Belgique pour commémorer la bataille de Dixmude. C’était bien l’une des premières fois où je suis allé en reportage un peu plus loin que Paris.
Des articles très historiques !
Ph. B. : J’ai toujours aimé l’histoire, c’est un sujet qui m’intéresse. Plus simple à écrire mais les recherches sont plus importantes que pour un article classique ou une interview.
Un bon souvenir ?
Ph. B. : La première fois où j’ai eu ma « tronche » dans Cols bleus en 1995. C’était à l’occasion des championnats d’escrime de la Marine, je me suis retrouvé en photo dans la rubrique sport, avec mes camarades de l’équipe de Brest. Nous venions de remporter l’épreuve par équipe, et n’étions pas peu fiers d’être dans Cols bleus.
Comment avez-vous vécu ce passage de marin à secrétaire de rédaction ?
Ph. B. : Le point commun entre les deux, c’est la capacité d’adaptation. Un marin, surtout embarqué, doit effectuer des tâches éloignées de sa spécialité. J’étais RH mais sur toutes mes affectations embarquées, j’étais aussi barreur, pompier lourd ou léger, téléphoniste du directeur d’intervention, opérateur sonar sur chasseurs de mines et officier de quart aviation sur frégate de type La Fayette. Chaque marin doit s’adapter, sortir de sa zone de confort, apprendre des nouvelles choses. Alors, quand je suis arrivé à la rédaction, cette polyvalence enseignée par la Marine m’a servi à apprendre mon nouveau métier.
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