Gardiens de la flamme
Sécuriser le symbole des Jeux
Leur présence est inséparable de la flamme olympique. Parmi une centaine de gardiens sélectionnés pour cette mission (armées, police nationale, gendarmerie nationale et sécurité civile) trois appartiennent à la Marine nationale : les premiers maîtres Erwan et Nicolas et le second maître François assurent la sécurité et l’intégrité de la flamme sur différents tronçons du parcours. Chargés de recharger les lanternes, ils soutiennent surtout les différents porteurs de flamme lors du relais. Des hommes de l’ombre.
Leur mission a débuté au stade panathénaïque d’Athènes, lors de la cérémonie de passation de la flamme olympique de la Grèce à la France, le 26 avril 2024. Le lendemain, les gardiens embarquent avec la flamme, qui devient la 65e passagère du Belem. Direction Marseille. Durant la traversée, le premier maître (PM) Erwan et le second maître (SM) François sont aux petits soins du feu sacré. Toutes les huit heures, ils se relaient pour lui « donner le biberon, non pas à base de lait, mais de 50 millilitres de paraffine liquide ». Afin d’éviter qu’elle ne s’éteigne ou ne provoque des incendies à bord, elle est conservée dans une lanterne dont le modèle souffle sa trentième bougie cette année. Celle-ci est équipée d’un filtre à particules à nettoyer régulièrement, en plus de la suie qui s’accumule sur les vitres. Sa mèche doit, quant à elle, être changée tous les quinze jours. Émettant une chaleur pouvant atteindre 60° C, la lanterne est transportée dans une boîte en plexiglas dotée d’une poignée en plastique. Plutôt que de la conserver en permanence dans la même pièce, les gardiens de la flamme l’ont déplacée un peu partout sur le Belem : « Nous voulions rendre accessible l’image de la flamme, permettre à l’équipage de la voir au quotidien et de prendre des photos avec », explique le SM François. Le feu sacré a donc exploré les cuisines, découvert l’atelier du charpentier avant de grimper au sommet du mât. Entre deux promenades de leur protégée, les marins s’impliquent aussi dans la vie à bord. Tous deux moniteurs EPMS (entraînement physique militaire et sportif), ils ont organisé des séances sportives chaque après-midi rassemblant aussi bien les membres de l’équipage, les 16 jeunes du programme d’insertion de la Caisse d’Épargne que les journalistes embarqués. Une fois arrivés à Marseille le 8 mai, les gardiens relatent lors de leur RETEX (retour d’expérience) les difficultés rencontrées dans l’entretien quotidien de la flamme. Un document précieux qui servira à leurs successeurs sur les prochains tronçons, comme le PM Nicolas.
Un dispositif sécuritaire sur mesure
5e dan de karaté, ce chef de secteur au centre du service militaire volontaire de Brest a d’abord été gardien de la flamme entre Poitiers et Brest du 25 mai au 7 juin et le sera de nouveau entre Lille et Paris du 2 au 26 juillet. Avec le PM Erwan et le SM François, il fait partie des 17 militaires sélectionnés pour ce rôle en 2023 en raison de leur engagement sportif aussi bien dans la vie civile que militaire. Les gardiens ont ensuite suivi en novembre un séminaire au comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques sur leurs rôles dans le dispositif des convois escortant les porteurs de la flamme. « La plus importante formation a eu lieu en mars 2024 à Troyes pendant une semaine. Nous avons simulé un parcours de la flamme passant par Nogent-sur-Seine et Romilly avec l’ensemble du convoi composé des porteurs de flamme, de bus, de véhicules de gendarmerie et de CRS. » Dans ce dispositif, un gardien se tient en permanence aux côtés du porteur pour réagir à une éventuelle chute ou un malaise de ce dernier. Si la torche olympique venait à s’éteindre, un second gardien est présent à proximité avec une lanterne de secours contenant elle aussi le feu sacré afin de la rallumer. Les gardiens de la flamme jouent donc un rôle vital dans la préservation du symbole des Jeux jusqu’à sa destination finale à Paris, le 26 juillet. Elle servira alors à allumer la vasque olympique qui illuminera la Ville lumière pour la durée des épreuves.
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