Le stage de Troisième : un outil pour déconstruire les préjugés sur nos Armées
Dans le cadre du renforcement du lien Armées-Nation, la Direction Centrale de la DIRISI a eu le plaisir d’accueillir Maé, en classe de 3e, pour une séquence d’observation en milieu professionnel. Après une semaine active à la découverte de nos missions, elle livre un retour d’expérience que nous proposons de restituer ici.
Durant ma recherche d’un stage de 3e, j’ai eu l’opportunité de découvrir le Ministère des Armées. Quand ça m’a été annoncé, je pensais arriver dans un régiment ou bien « l’Armée » avec un grand « A. » Finalement, je suis arrivée au sein de la Direction Interarmées des Réseaux d’Infrastructures et des Systèmes d’Information (DIRISI), située au fort de Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne).
Mais la DIRISI, c’est quoi ? J’ai d’abord appris, grâce à mon stage, que c’est l’opérateur informatique et télécoms des Armées, pour faire simple : le « Orange » ou le « SFR » des Armées. En fait, ils administrent et gèrent les réseaux d’information et de communication des Armées, un enjeu fondamental dans l’appui aux opérations et la transformation numérique du ministère.
Un stage riche en enseignements
Durant ce stage, j’ai eu chance de rencontrer beaucoup de personnels du Fort, et même d’en interviewer certains. Ce furent des moments de discussions forts en enseignements. Ils m’ont appris que travailler dans un autre pays, c’est « côtoyer une autre philosophie de vie » et la plus grande qualité d’un soldat qui part à l’étranger est sa capacité d’adaptation. Mais en général, sa compétence réside dans sa volonté.
Dans leur métier, chacun est d’accord pour dire que la « journée type » n’existe pas. Les seules choses inévitables, ce sont les réunions. Ces interviews m’ont aussi appris que la diplomatie, voie vers laquelle je souhaite me diriger, n’existe pas qu’au « Quai d’Orsay » (Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères). La diplomatie est partout où des discussions avec d’autres pays s’imposent. J’ai notamment appris que la France avait signé en novembre 2021 un traité diplomatique avec l’Italie (Traité du Quirinal), ce qui est historique car le dernier en date était celui de l’Elysée avec l’Allemagne, en 1963 !
Un Commandant de l’Armée de Terre m’a expliqué comment il s’était servi d’un réseau de personnels de la DIRISI pour faire avancer un projet d’innovation qui, grâce à ce réseau, est passé du statut de « son projet » à « un projet où chacun pouvait le faire avancer ».
Ce réseau a pour but d’apporter un lien entre le personnel au niveau local et la Direction centrale. Un Lieutenant-Colonel m’a donné une très bonne métaphore : celle de la tête (Direction centrale) et des mains (les échelons locaux) (« ceux qui conçoivent » et de « ceux qui mette en oeuvre »). Le rôle des membres de ce réseau est de démultiplier les informations données par la tête vers les mains, et au contraire, ils sont aussi amenés à faire monter les préoccupations des mains vers la tête, comme un système nerveux.
Le plus gros point positif de ce réseau est qu’il permet de faire émerger localement des initiatives et de partager des informations. Ce réseau a été mis en place par le Bureau Transformation Innovation (BTI), dans lequel j’ai effectué mon stage.
Ce bureau a monté un certain nombre de projets, comme celui de l’innovation participative qui, via le logiciel hAPPi, permet à chaque membre de la DIRISI de proposer ses idées pour l’innovation. Il est également la cheville ouvrière de la stratégie de simplification de la DIRISI, qui a pris de l’ampleur depuis la dernière rentrée.
Ce bureau est aussi le reflet de la « méthode agile », très présente au sein de la DIRISI. Cette dernière met en valeur la capacité d’adaptation, pour répondre à des besoins imprévus dans des délais contraints. Cette méthode, qui a été particulièrement mise à l’épreuve lors de la crise du COVID-19, est une composante essentielle de la DIRISI.
Des stéréotypes remis en question
En arrivant au Ministère, je m’attendais à un certain nombre de choses, comme tous ceux se retrouvant dans ma situation à mon avis ! En effet, beaucoup de stéréotypes ne sont pas vrais. Je pense qu’une image très répandue est celle du « chef qui décide et des subordonnés qui obéissent », ce n’est pas tout à fait vrai. En effet, ce que vous ne savez pas, c’est qu’avant qu’une décision de commandement soit prise, le chef va souvent demander l’avis de ses subordonnés.
Il y a plusieurs autres images concernant l’Armée. Celle de soldats très protocolaires, tout le temps sérieux, au travail comme en dehors. Figurez-vous qu’après avoir passé une semaine de stage parmi eux, je peux vous dire que, certes, ils sont soucieux du protocole mais que d’un autre côté, ça n’empêche pas la camaraderie et la « bonne ambiance » dans les bureaux.
Il y a aussi le stéréotype d’une Armée ou d’une direction interarmées dans le cadre de la DIRISI, très respectueuse des traditions et de la « rusticité ». Bien sûr que le respect du passé est fondamental ! Mais la DIRISI garde dans son ADN la recherche permanente d’innovation, de changement technologique, à la fois au sein de ses personnels civils et militaires.
Un autre stéréotype qui, d’après moi, en est un sans même qu’on le sache, est que l’Armée ne traite qu’avec l’Armée, qu’elle fonctionne en vase clos. J’ai appris lors de mon stage que bien qu’elle soit très sécurisée, les échanges avec les ministères et les entreprises sont permanents : la DIRISI est pleinement inscrite dans l’écosystème numérique de Défense.
Le dernier stéréotype est propre à l’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE). Pour beaucoup, l’AAE rime avec « pilotes » ou avec « avions de chasse » comme le « Rafale », qui défilent le 14 juillet. J’ai eu l’occasion de discuter avec des militaires de l’AAE, qui m’ont dit qu’il n’y a pas que des pilotes, il y a une grande majorité de mécaniciens, d’administrateurs, etc.
Pour conclure, l’Armée n’est pas un monolithe. Comme le disait bien un slogan de l’Armée de l’Air et de l’Espace en 2015 : « Il faut toute une armée pour faire voler nos avions ».
Pour faire fonctionner le Ministère des Armées, il est impératif de faire appel à plusieurs entités, comme la DIRISI, ou encore le Service du Commissariat (SCA) ou le Service de Santé des Armées (SSA).
Finalement, nous nous rendons compte qu’une entité comme la DIRISI est essentielle au bon fonctionnement et à la transformation du Ministère des Armées à l’heure où le numérique prend de plus en plus de poids.
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