Les forces françaises ont participé à PIKNE à travers le déploiement d’un sous-groupement tactique aéroporté de l’armée de Terre depuis la France vers l’Estonie parcourant 3000 km en moins de 24 heures. Parallèlement, deux bâtiments de la Marine nationale ont rejoint les forces navales estoniennes en mer Baltique. Ce déploiement témoigne de l’efficacité logistique et de l’agilité des forces armées de l’OTAN à intervenir rapidement en soutien d’un pays de l’Alliance.

A son arrivée, le sous-groupement parachutiste a été recueilli par la compagnie d’infanterie légère française actuellement déployée auprès de l’Estonian Defense League. Par la suite, l’exercice consistait en une manœuvre défensive de plus grande ampleur, intégrant l’ensemble des forces estoniennes, britanniques et françaises mobilisées sur l’exercice. Durant l’exercice, des avions de chasse dont deux rafales ont mené des missions de police du ciel afin d’assurer l’intégrité du ciel de l’OTAN.

Ainsi, les unités militaires se sont entrainés collectivement dans les trois milieux testant leurs capacités de combat et leur réactivité, pour faire face à toute menace. PIKNE s’est inscrit dans la posture défensive de l’OTAN, mettant en avant la capacité d’interopérabilité des Alliés et leur aptitude à se déployer rapidement pour protéger chaque centimètre du territoire de l’Alliance et sa population.

Depuis mars 2017, la France déploie un dispositif de présence dite avancée renforcée (eFP - enhanced Forward Presence) dans les pays Baltes de l’OTAN. Ce déploiement s’inscrit dans le cadre du renforcement de la posture défensive de l’Alliance sur le flanc est. La mission LYNX, contribution de la France à l’eFP, est constituée d’un Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA), déployé en Estonie où la nation-cadre du bataillon multinational est le Royaume-Uni. A la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président de la République a renforcé la contribution française au dispositif eFP en adaptant son offre capacitaire. Depuis, elle est constituée de près de 300 militaires, toujours sous mandat eFP OTAN et au sein du Battlegroup britannique à Tapa. Ce nouveau battlegroup constitué de 2 nations, reste sous le commandement de la 1ère brigade estonienne. Doté de véhicules de dernière génération, le SGTIA apporte une plus-value conséquente par sa nature interarmes. Cette mission, conjuguée aux déploiements de la CIL, illustre l’engagement dans la durée des armées françaises sur le flanc oriental de l’Alliance.