Thomas Pesquet
Pilote à l’ESA (agence spatiale européenne), Thomas Pesquet a été le dixième astronaute français à partir dans l’espace et il est devenu le 4 octobre 2021, le quatrième Européen et le premier Français à prendre le commandement de la Station spatiale internationale. Réserviste de l’armée de l’Air et de l’Espace, il a déjà embarqué sur plusieurs bâtiments de la Marine nationale.
Connaissez-vous le magazine Cols bleus ?
Thomas Pesquet : Oui et je l’ai parcouru à bord de L’Astrolabe, pendant les cinq jours que dure la traversée vers la Terre Adélie : elle est sans connexion à Internet, ce qui invite à la lecture des nombreux ouvrages de la bibliothèque de bord !
Quelle est votre rubrique préférée ? Avez-vous appris quelque chose sur la Marine que vous ne connaissiez pas ?
T. P. : J’affectionne la rubrique « Immersion », qui couvre toujours son sujet de près. J’ai appris énormément grâce à Cols bleus, entre données factuelles, histoires personnelles et anecdotes historiques. Je me rappelle notamment de l’article sur l’île de Cézembre, interdite d’accès pendant des dizaines d’années et finalement déminée par la Marine.
Quel est votre meilleur souvenir à bord de L’Astrolabe ?
T. P. : Le premier jour, au départ de la station Dumont d’Urville. Alors que nous assistions au briefing sécurité au pont inférieur, nous avons commencé à entendre (et même ressentir physiquement) les chocs sourds de la banquise contre la coque, et leur glissement des deux côtés de l’étrave ! Je me rappellerai toujours ce bruit un peu répétitif et hypnotique qui a rythmé mes premières heures en mer dans le Grand Sud. Puis, une fois le briefing terminé, le spectacle en passerelle était magnifique, entre la banquise morcelée que nous fendions, et les icebergs gigantesques au loin, jusqu’à la sortie des glaces.
Avez-vous un autre projet de collaboration avec la Marine nationale ?
T. P. : J’ai eu la chance inouïe d’embarquer à bord d’un sous-marin nucléaire d’attaque, de L’Astrolabe, et de visiter un sous-marin nucléaire lanceur d’engins en cale sèche, mais pour le pilote que je suis, le rêve ultime reste d’embarquer sur le porte-avions et voir les aéronefs décoller en pleine mer. Peut-être aurai-je la chance de vivre cette expérience !
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