Ainsi, assurant pleinement sa mission de soutien géographique des forces, près de 5 tonnes d’éléments cartographiques ont été produits, imprimés et distribués par l’EGI au profit des armées, directions et services. Les premiers lots – soit près de 2 200 cartes – ont été livrés dès le 5 janvier au profit de la 11^e brigade parachutiste. Pour être en mesure de tenir des délais relativement courts aux profit d’un nombre important d’unités des trois armées, l’établissement a renforcé ses capacités propres en s’appuyant sur sa relation contractuelle avec l’IGN.

Pour la phase ORION O2, exercice interarmées simulant l’entrée en premier sur un théâtre extérieur, les capacités de l’EGI lui ont permis de produire 60% des cartes nécessaires, le reste ayant été imprimé par l’IGN. Pour ORION O4, les 4 tonnes de cartes ont été réparties en 125 colis livrés tant sur le territoire national qu’aux unités étrangères alliées qui prennent part à l’exercice.

D’abord livrés en gros sur la base aérienne de Creil, les colis ont été ensuite constitués et triés par le personnel de l’EGI, puis réexpédiés via la chaine logistique du Centre du soutien des opérations et des acheminements (CSOA).

Afin d’assurer pleinement sa mission et démontrer sa capacité à soutenir les forces dans ce contexte d’opérations interarmées et interalliées d’envergure, l’EGI a mobilisé plus d’une dizaine de personnes pendant plusieurs jours, pour chacune des deux phases de l’exercice. Trois spécialistes géographes ont par ailleurs été déployés sur l’exercice pour alimenter et administrer les infrastructures de données géographiques de l’exercice. Cet équivalent d’un « Google Maps » militaire permet aux planificateurs de disposer des fonds cartographiques numériques pour préparer et conduire l’opération.

Initié dès 2021, ORION 2023 est un exercice majeur des armées françaises, dont la 2e phase débute le 21 février dans le sud de la France. Répondant à de nombreux objectifs de préparation opérationnelle, ORION 2023 permet un entraînement en interarmées et en multinational, encore jamais réalisé à ce jour, selon un scénario allant jusqu’à la haute intensité. Réaliste et exigeant, l’exercice prend en compte les différents milieux et champs de conflictualité (cyber, espace, influence, lutte informationnelle).