Les missions du génie commencent avec une analyse de la zone d’opération et du terrain sur lequel les combattants vont opérer : la praticabilité des itinéraires, l’impact de l’environnement sur les véhicules et les points dangereux susceptibles d’abriter des EEI sont autant de critères étudiés par les sapeurs. Cette analyse, primordiale avant tout mouvement de la force, est effectuée à partir des images satellite, d’une base de données spécialisée et de retours d’expérience. Les conclusions du génie permettent au commandement d’adapter la manœuvre. Les sapeurs mettent en œuvre leurs compétences en intervenant sur les points dangereux pré-identifiés, ou découverts en conduite. Ceci se traduit par le débarquement des sapeurs pour procéder aux vérifications de non-pollution, à l’aide de détecteurs de métaux et sous protection des brouilleurs anti-EEI présents sur leurs véhicules. 

Dernièrement, lors de l’opération Agab, plusieurs habitations et villages ont été reconnus par les forces nigériennes directement appuyées par l’infanterie et le génie français. La section Génie est intervenue sur les points dangereux identifiés. Les équipements spécifiques et leur compétences techniques de fouille opérationnelle complémentaire permettent, notamment de détecter des traces d’explosifs. Le génie de combat intervient juste après les forces nigériennes. Il est chargé d’explorer les habitations potentiellement piégées avant leur analyse par les unités spécialistes. 

Les éléments français de partenariat restent engagés au Niger, dans le cadre d’un partenariat de combat avec les forces armées nigériennes (FAN) dans la lutte contre les groupes terroristes (GT), et conservent une proximité avec la zone des Trois frontières. Près de 1500 militaires constituent les éléments français de partenariat engagés aux côtés des FAN.