Positionnés face à un réceptacle de tir, les artilleurs français ont pu s’exercer au réglage de différents tirs en utilisant l’artillerie britannique. Du tir explosif au tir fumigène, en passant par du tir éclairant ainsi que des tirs de roquettes, les Français ont tiré une soixantaine d‘obus et de roquettes.

Pour les militaires français, cette campagne de tir permet d’entretenir des savoir-faire techniques tout en développant l’interopérabilité avec les artilleurs britanniques. Le lieutenant Théodore, chef de section d’artillerie, précise que ce type d’entrainement était l’occasion de perfectionner les techniques de réglage tout en observant en direct l’impact des obus sur le terrain. Toute l’équipe a ainsi été mise en situation, en suivant les procédures britanniques, pour désigner les coordonnées, préparer le message de tir (Call for fire) et indiquer les effets souhaités sur le terrain. 

Cette campagne, conduite en conditions hivernales particulièrement exigeantes, permet ainsi de démontrer les pleines capacités des artilleurs français à conduire des tirs dans un cadre interallié et sur un terrain difficile.

Les chefs d’État et de gouvernement des Nations alliées ont décidé en 2016 à Varsovie « de renforcer encore la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance face au nouvel environnement de sécurité ». À ce titre, la présence avancée renforcée de l’OTAN (eFP - enhanced Forward Presence) permet aux Alliés de déployer des contingents militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer la posture de défense de l’Alliance par une position dissuasive, mais non agressive. Dans ce cadre, la France engage un dispositif de 300 militaires en Estonie depuis mars 2021 pour une durée d’un an. Ce dispositif intègre un Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) à dominante blindé, avec notamment 12 chars Leclerc, 8 VBCI et 8 VAB.