EUROPE

Les armées françaises sont pleinement engagées dans le renforcement de l’OTAN sur le flanc Est de l’Europe.

Dans une démarche ferme et non escalatoire, elles contribuent activement aux missions de réassurance de l’OTAN avec des moyens adaptés et réactifs.

LYNX : coopération opérationnelle

Du 10 au 14 décembre, le Sous-groupement Tactique Interarmes (SGTIA) a participé à l’exercice KARUJAHT HACKLE. Cette séquence a rassemblé plus de 400 soldats français et britanniques et a permis d’éprouver les capacités grand froid et l’interopérabilité des nations alliées dans un exercice complexe de relève de position entre les véhicules d’infanterie Griffon français et les chars lourds Challenger britanniques.

Cette séquence a illustré l’engagement des deux alliés au profit du renforcement de la posture défensive et dissuasive de l’Alliance sur le flanc Est.

Lituanie : mission enhanced Air Policing

Le 14 décembre, trois Mirage 2000-5 ont réalisé un entraînement conjoint avec quatre F-35 italiens pour un des premiers vols d'entraînement de type fighter integration et défense sol-air. Ainsi, un Mirage 2000-5 et 4 F-35 italiens se sont confrontés à deux Mirage 2000-5. L’objectif principal de cette séquence a été le perfectionnement de la coordination entre alliés.

Depuis 2014, les alliés mettent en œuvre un dispositif de police du ciel renforcé sous le commandement de l’OTAN. Les armées françaises y contribuent pleinement en déployant régulièrement leurs avions de chasse, pour des périodes de plusieurs mois dans les pays Baltes.

AIGLE : activité opérationnelle

Depuis le 18 décembre, le bataillon multinational participe à EAGLE SPEARHEAD, exercice de terrain interalliés avec les alliés belges, luxembourgeois, polonais et portugais sur le camp de Cincu en Roumanie.

EAGLE SPEARHEAD permet au bataillon multinational de s’entraîner au combat blindé avec l’ensemble des véhicules des nations alliées dans un scénario d’affrontement conventionnel à double action, blue et red forces  : véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI), véhicules postes de commandement, blindés Piranhas belges, Dingos luxembourgeois, Rosomak polonais, Pandur portugais, véhicules de l’avant blindés (VAB), canons Caesar, chars Leclerc et véhicules blindés légers (VBL).

Ainsi, 500 militaires sont déployés pour ce premier EAGLE SPEARHEAD, dont 75 artilleurs.

EAGLE SPEARHEAD permet de consolider l’interopérabilité du bataillon multinational, et de ses composantes alliées. Cet exercice illustre la crédibilité et la détermination de l'Alliance dans la défense du flanc Est de l’OTAN.

MEDITERRANEE CENTRALE

Méditerranée centrale – IRINI : activité opérationnelle

Dans le cadre de l’opération EUNAVFORMED IRINI, opération de l’Union européenne visant à faire respecter l’embargo sur les armes à destination de la Libye, imposé par les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, un E-3F AWACS de l’armée de l’Air et de l’Espace a effectué un vol de surveillance le 15 décembre. Sa présence a permis d’enrichir la connaissance de l’activité maritime et aérienne dans des zones de l’opération dépourvues de couverture radar.



Sensible aux risques que les trafics pétroliers et d’armements font peser sur la stabilité régionale, la France poursuit son engagement au profit d’IRINI.

AFRIQUE

NIGER : phase finale du désengagement

Au Niger, le désengagement des forces françaises se finalise en bon ordre et en sécurité.

A la date du 19 décembre, il reste moins de 100 militaires français sur la base aérienne de Niamey qui finalisent les opérations logistiques de désengagement vers la France. Il ne reste plus de troupe combattante, de véhicule blindé, ni d’aéronef de combat.

Des rotations aériennes quotidiennes sont effectuées pour achever le désengagement du fret, avec le concours supplémentaire d’aéronefs alliés. En parallèle, des convois logistiques civils permettent d’évacuer du fret non sensible vers les ports de la région pour un acheminement par voie maritime.

Les détachements, le fret et les véhicules désengagés rentrent en France afin d’être réinsérés dans leur cycle de préparation opérationnelle.

Golfe de Guinée – CORYMBE : lutte contre les trafics illicites

Après une patrouille de surveillance maritime dans le golfe de Guinée, le patrouilleur de haute mer (PHM) EV Jacoubet a accosté le 14 décembre à Conakry (Guinée) pour une escale dédiée aux activités de coopération. Le 16 décembre, le PHM a appareillé avec deux bâtiments de la marine guinéenne pour un entrainement conjoint de sûreté maritime. La séquence a permis des opérations de visite ainsi que des patrouilles de surveillance des pêches, témoignant de l’excellente coopération entre les marines guinéenne et française 

La présence du Jacoubet est renforcée par le déploiement d’un avion Falcon 50 de la Marine nationale, stationné à Dakar. Celui-ci a été directement sollicité par la Marine sénégalaise pour contribuer à la relocalisation d’un navire suspecté de trafic illicite au large du Sénégal, puis au guidage des embarcations rapides d’un patrouilleur de haute mer sénégalais. Cette action commune a permis de saisir 3 tonnes de cocaïne. Dès le lendemain, le F50 a embarqué un inspecteur de pêches sénégalais pour une mission de surveillance des pêches et des pollutions illicites. Il a ainsi permis la détection de 3 navires en infraction, susceptibles d’être poursuivis par les autorités sénégalaises.

Ce début de déploiement illustre la complémentarité des moyens et la confiance unissant le Sénégal et la France dans la lutte contre les trafics illicites, au profit de la sûreté maritime régionale. Ces actions s'inscrivent dans le cadre du processus de sécurité maritime de Yaoundé, visant à assurer la sûreté en mer dans la région.

PROCHE ET MOYEN ORIENT

DAMAN : coopération opérationnelle

Le 18 décembre, une section de l’Escadron de reconnaissance et d’intervention (ERI) du contingent français de la Force Commander Reserve (FCR) a été déployée dans la zone de responsabilité italienne. Cette séquence a permis aux deux partenaires de partager leurs savoir-faire opérationnels respectifs et de présenter le matériel qu’ils emploient au Liban.

Ces déploiements dans l'ensemble de la zone de responsabilité de la FINUL permettent à la FCR de reconnaître l’ensemble de la zone d'action. Ainsi, ces patrouilles ponctuelles garantissent la capacité de la FCR à intervenir rapidement en tout point de la zone.

Egypte : aide médicale et humanitaire

Depuis le 28 novembre, la structure hospitalière installée à bord du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude accueille des patients blessés pendant le conflit dans la bande de Gaza.

En étroite collaboration avec les autorités de santé locales, les responsables de la structure santé coordonnent chaque jour le flux de patients nécessitant une prise en charge à bord du PHA. La structure hospitalière s'inscrit dans une logique de complémentarité des services disponibles dans les hôpitaux égyptiens, en proposant des soins chirurgicaux complexes parfois indisponibles à terre, dans des conditions comparables à celles d’un hôpital français.

Les patients traités par le PHA sont des patients atteints de pathologies lourdes, qui nécessitent des soins intensifs.

Plusieurs partenaires ont apporté leur contribution à la mission. Des équipes médicales belges, danoises ont mis et mettent à profit leurs compétences pour soigner les blessés palestiniens.

Enfin, depuis le 28 octobre, l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) a engagé 8 rotations d’A400M pour acheminer du fret jusqu’à El Arich en Égypte, au profit des populations civiles de Gaza. Ces déploiements ont permis de transporter plus de 85 tonnes de fret humanitaire et du matériel médical à ce jour.

Méditerranée orientale : renforcement du dispositif

Les armées françaises maintiennent un dispositif maritime cohérent en Méditerranée orientale. A l’issue de son escale à Beyrouth puis à Chypre, la Frégate multi-missions à capacités de défense aérienne renforcées (FREMM-DA) Lorraine poursuit sa patrouille, fournissant une capacité autonome d’appréciation de situation.

Par ailleurs, le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre demeure en alerte depuis Toulon afin de pouvoir faire face à toute évolution de la situation en Méditerranée orientale.

FFEAU : activité opérationnelle

Basé à Abou Dabi, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale a effectué plusieurs vols en soutien direct à l’opération AGENOR volet militaire français de l’initiative européenne European-led Maritime Awareness in the Straight of Hormuz (EMASoH), et à la CTF 150.

Ces actions contribuent directement à la libre circulation et à la sureté maritime dans le respect du droit international dans la région.

Mer Rouge : activité opérationnelle

La France est un acteur résolu qui agit en faveur de la liberté de navigation en Mer rouge, dans le Golfe arabo-persique et dans l’océan Indien. Depuis le 8 décembre, la Frégate multi-missions (FREMM) Languedoc patrouille à cet effet dans le Golfe d’Aden et le sud de la mer Rouge. Elle illustre ainsi l'engagement de la France au profit de la sûreté maritime et de la liberté de navigation dans cette région sous tension (environ 20 000 navires de commerce transitent dans cette zone chaque année).

La France maintient des capacités opérationnelles de Suez à Ormuz. Nos forces agissent au profit de la sûreté maritime face aux menaces latentes, parfois aigües, de piraterie, de terrorisme et de guérilla navale.

INDO-PACIFIQUE

FAZSOI : activités opérationnelles

Du 19 au 21 décembre, la composante navale des Forces armées dans la Zone-sud de l'océan Indien (FAZSOI) participe à l’exercice PAILLE-EN-QUEUE.

En présence de la Frégate de Surveillance (FS) Floréal, du FS Nivôse, du patrouilleur Le Malin, du bâtiment de soutien et d'assistance outre-mer Champlain et le bâtiment de ravitaillement des forces (BRF) Jacques Chevalier, cet exercice permet aux navires de s'affronter. Des séquences de tirs en mer par le 2^e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa), d’entraînement à la visite de bâtiments ou encore à la navigation en formation ont été réalisées.

Cet exercice permet d’entretenir le savoir-faire opérationnel des FAZSOI et de démontrer leur capacité d’engagement dans les missions de présence et de souveraineté.

FAZSOI : aide à la population

L’opération d’aide à la population de Mayotte MAJI se poursuit. Les 5 camions logistiques lourds acheminent quotidiennement des conteneurs sur les sites de distribution. Les 150 militaires déployés pour l’opération MAJI contribuent à la distribution de 500 000 litres d’eau par jour, afin d’amplifier la distribution en eau au profit de la population de Mayotte.

FAPF : activité opérationnelle

Depuis le 9 décembre, le Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Bougainville poursuit la mission PACIFIC AITO 23, mission de surveillance maritime dans la zone économique exclusive française. Un passage sur l’île de Rurutu a permis d’embarquer une équipe de scientifiques.

Le 13 décembre, le BSAOM a permis la reconnaissance des îles Maria, permettant à l’administration française et aux scientifiques d’atteindre leurs objectifs. Le Bougainville poursuit sa mission au profit du respect du droit de la mer, avec notamment des missions de police des pêches, et son action pour la souveraineté de la France.