Point de situation des opérations du jeudi 16 au mercredi 22 mars 2023
Point de situation des opérations du jeudi 16 au mercredi 22 mars 2023
EUROPE – Renforcement du flanc Est de l’Alliance
Alliées fiables, crédibles et solidaires, les armées françaises sont pleinement engagées dans le renforcement de l’OTAN sur le flanc est de l’Europe. Elles contribuent activement aux missions de réassurance de l’OTAN avec des moyens adaptés, progressifs et réactifs, dans une démarche ferme, mais non-escalatoire.
ACTIVITÉS DE LA FORCE
Mer de Norvège : renforcement de l’interopérabilité au profit de l’Alliance

La semaine dernière, le Chasseur de mines tripartite (CMT) Céphée a poursuivi sa participation à l’exercice JOINT WARRIOR en mer de Norvège au sein du groupe de guerre des mines de l’OTAN.
Le Céphée a ainsi pu renforcer son interopérabilité avec les autres unités du groupe en réalisant des manœuvres communes avec les bâtiments norvégien HNoMS Nordkapp et néerlandais HNLMS Schiedam.

Il a ensuite été mandaté pour relocaliser et relever avec succès une mine d’exercice recherchée par la marine norvégienne.

Le groupe de guerres des mines a ensuite patrouillé en formation dans les fjords norvégiens, l’occasion d’effectuer des entraînements variés avec les alliés : manœuvres, plongées, tirs d’artillerie.
Mer du Nord : surveillance maritime au profit de l’Alliance
Le 15 mars, la Frégate multimissions (FREMM) Aquitaine a quitté son port base de Brest pour rejoindre la force navale multinationale de l’OTAN Standing NATO Maritime Group 1 (SNMG1) en mer du Nord.
La frégate a ainsi retrouvé ses partenaires le 18 mars à l’occasion d’un exercice de combat naval entre unités de surface.

Lors de ce déploiement, les navigations conjointes permettront à l’équipage de l’Aquitaine de développer son interopérabilité avec des unités du groupe.
Lituanie – eAP : dispositif d'alerte permanente au profit de l'Alliance

Déployés dans le cadre de la mission enhanced Air Policing (eAP) sur la base aérienne de Šiauliai, en Lituanie, les quatre Rafale assurent également des missions d’entraînement interalliées, par alternance avec des missions de police du ciel, sur alerte réelle ou simulée.
Ainsi, du 16 au 22 mars, les Rafale ont effectué 9 missions d’entraînement, dont 6 aux côtés des alliés de l'OTAN.

Le 21 mars 2023, deux Rafale ont décollé sur alerte du Combined Air Operations Center (CAOC) de l’OTAN, pour vérifier l’identité de deux aéronefs aux abords de l’espace aérien balte. La patrouille de Rafale a accompagné un premier avion de chasse avant d’être réorientée vers un deuxième aéronef, un avion de transport.

Le lendemain, deux Rafale ont également décollé sur alerte du Combined Air Operations Center (CAOC) de l’OTAN, pour vérifier l’identité de deux autres aéronefs aux abords de l’espace aérien balte
AIR SHIELDING : missions aériennes au profit de l’OTAN depuis la France

Les aéronefs de l’armée de l’Air et de l’Espace continuent d’assurer leurs missions de ravitaillement et de défense aérienne sur le flanc est de l’Europe. Ces opérations sont placées sous le contrôle opérationnel de l’OTAN et s’effectuent en coopération avec nos alliés présents dans le ciel européen.
Ainsi, le 17 mars, un avion radar E-3F AWACS a effectué une mission de détection et de contrôle dans l’espace aérien roumain.
Roumanie - Aigle : renforcement de l’interopérabilité

Les 15 et 19 mars, sur le camp de Cincu en Roumanie, une compagnie d'infanterie du Battle group s'est entraînée au combat en zone urbaine aux côtés de ses partenaires roumains et portugais. Ces entraînements ont permis de renforcer l'interopérabilité des nations participantes.

Par ailleurs, du 18 au 19 mars, un peloton de chars Leclerc du Battle group Roumanie a entamé son entraînement opérationnel. Après un exercice d'extraction de blessé du char, réalisé avec l'intervention du soutien médical du Battle group, les équipages ont pu prendre leurs marques sur le terrain de manœuvre roumain de Cincu.
Enfin, cette semaine marque le début des premiers exercices multinationaux du Battle group qui vont permettre aux soldats de se familiariser avec les procédures de combat interalliés, avec les nations alliées représentées : la Pologne, le Portugal, la Roumanie et la France. Aussi du 20 au 24 mars, s’est déroulé l’exercice Black Scorpion commandé par un poste de commandement roumain.
La compagnie de reconnaissance néerlandaise a également achevé sa relève et s’est vu renforcé par un peloton d’éclairage de l’armée luxembourgeoise, une première dans le bataillon multinational sous commandement français.
Méditerranée orientale : renforcement de l’interopérabilité au profit de l’Alliance

La Frégate multi-missions (FREMM) Languedoc a appareillé de Toulon le 10 mars pour intégrer le Standing NATO Maritime Group 2 (SNMG2), force multinationale permanente de l’OTAN, dans le cadre du renforcement de la posture dissuasive et défensive de l’Alliance dans ses approches maritimes.

Déployée en Méditerranée orientale, la FREMM Languedoc a conduit, à l’occasion d’une escale à Limassol du 16 au 19 mars, différentes activités visant à renforcer la coopération franco-chypriote. Avant de quitter la zone, la FREMM a réalisé une série d’exercices avec le bâtiment de soutien chypriote Alasia :
- séance d’évolutions tactiques ;
- présentation pour un ravitaillement à la mer ;
- exercices de communication.
Ces activités opérationnelles ont permis d’entraîner les deux équipages au travail en force constituée et de renforcer l’interopérabilité entre les moyens chypriotes et français.
Méditerranée centrale : surveillance maritime au profit de l’Alliance

Le 13 mars, le Chasseur de mines tripartie (CMT) Lyre a appareillé de Toulon pour prendre part à une mission de plusieurs semaines en mer Adriatique.
Après avoir franchi le détroit de Messine et effectué une courte relâche opérationnelle en Crète, le CMT Lyre a rejoint ce 20 mars le groupe OTAN de guerre des mines, le Standing NATO Mine Countermeasures Group 2 (SNMCMG2).

Sa mission principale est la lutte contre la menace des mines en opérations. Il a également pour rôle de sécuriser les approches et de garantir la sûreté des axes de circulation maritimes.
EUROPE
Méditerranée centrale : surveillance maritime au profit de l’Union européenne
Le Patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Bouan a appareillé le 13 mars pour rejoindre le zone de l’opération européenne EUNAVFORMED IRINI, au large de la Libye.
Le navire a embarqué à son bord une Équipe spécialisée d’intervention de Fusiliers Marins (ESIM), issue de la Compagnie des Fusiliers Marins (CFM) Le Goffic basée à Cherbourg, afin de renforcer l’équipe de visite chargée de conduire les approches consensuelles et visites de navires durant la mission.
AFRIQUE
Golfe de Guinée – CORYMBE : coopération et sécurisation maritime

Le 15 mars dernier, l’avion Falcon 50 projeté à Dakar a effectué un vol de surveillance des pêches et lutte contre les pollutions (SAGNE), en présence d’un inspecteur des pêches sénégalais. Ces missions permettent d’allier les capacités de surveillance de l’avion et l’expertise de l’inspecteur sur la zone de patrouille.
Par ailleurs, le Patrouilleur de haute mer (PHM) Premier-maître L’Her a poursuivi ses patrouilles dans le golfe de Guinée en direction de Pointe-Noire, traversant des zones connues pour les risques d’actes de piraterie.
Sur son trajet, au large de Libreville, deux officiers gabonais ont par ailleurs été embarqués pour une durée d’une semaine dans le cadre de la coopération entre les marine gabonaise et française.

Sur son trajet, au large de Libreville, deux officiers gabonais ont par ailleurs été embarqués pour une durée d’une semaine dans le cadre de la coopération entre les marine gabonaise et française.
FFDj : exercice bilatéral AMITIÉ d’appui aux forces armées djiboutiennes et de sécurité intérieures

Du 12 au 16 mars, les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) ont pris part à l’exercice AMITIÉ de grande ampleur aux côtés des Forces armées djiboutiennes (FAD) et des forces de sécurité intérieure.
Cet exercice annuel bilatéral a consisté en un appui des armées françaises au profit des FAD dans un scénario où l’intégrité du territoire djiboutien serait remise en cause.

Les activités successives de coopération opérationnelle ont permis de mettre en œuvre de nombreux savoir-faire avec les Djiboutiens.
Multi-milieux multi-champs (M2MC), il a permis d’entrainer différents champs et composantes : terre, air, mer, champs immatériels.

Les moyens des FFDJ ont été renforcés par des commandos parachutistes du 2e et du 3e régiment parachutistes d’infanterie de Marine arrivant respectivement de l’île de La Réunion et de Carcassonne ainsi qu’un détachement du commandement pour les opérations interarmées et d’une unité d’aide à l’engagement de la 2e brigade blindée.
Enfin, un avion de transport CASA des Forces armées de la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) et un avion de transport A400M de la base aérienne 123 d’Orléans ont également pris part à la manœuvre.
PROCHE ET MOYEN-ORIENT
Liban - DAMAN : entretien des savoir-faire opérationnels

Le 18 mars, l’Escadron de reconnaissance et d’intervention (ERI), le détachement cynophile et le Détachement des sapeurs-pompiers de Paris (DSPP), renforcés par l’équipe médicale du rôle 1 ont conduit un exercice de protection contre la foule en y intégrant un plan MASCAL, un exercice de gestion d'afflux massif de blessés.

Le détachement finlandais intégré à la FCR a également pris part à ces entraînement sur le camp de Dayr Kifa.
Liban : activité de coopération opérationnelle CEDRE BLEU

Le 16 mars, le Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral avec à son bord un Groupement tactique embarqué (GTE) de l’armée de Terre et un hélicoptère Puma de l’armée de l’Air et de l’Espace et le Bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Seine ont appareillé de Toulon pour rallier le Liban afin de conduire une activité de coopération opérationnelle avec les forces armées libanaises.

Cet exercice interarmées CEDRE BLEU met en œuvre du 22 au 29 mars différentes composantes et matériels dans le cadre d’un scénario complexe de déploiement amphibie associé à des manœuvres aéroterrestres. Il contribue ainsi au partage de savoir-faire et permet de renforcer l’interopérabilité en ciblant plus particulièrement les domaines de l’action de l’État en mer ainsi que l'appui amphibie et aérien.
FFEAU – mer Rouge : surveillance maritime
Le 10 mars, la Frégate de type La Fayette (FLF) Courbet et un détachement hélicoptère Panther ont quitté le port de Toulon pour un déploiement de plusieurs mois dans le golfe Arabo-persique.
Après le franchissement du canal de Suez, le Courbet est entré en mer Rouge le 15 mars.
Durant ce déploiement le Courbet agira en soutien des missions européennes ATALANTA et AGÉNOR. Il participera ainsi à l’appréciation autonome de la situation aérienne et maritime dans le golfe Arabo persique. Elle contribuera à la liberté de navigation dans cette zone stratégique pour les flux d’approvisionnement, et contribuera à la lutte contre la piraterie et les trafics illicites qui touchent la région.
Océan Indien - JEANNE d’ARC 23 : déploiement opérationnel

Le 18 mars, le PHA Dixmude et la frégate La Fayette ont accosté à Singapour pour trois journées d’échanges.
En outre, les soldats du groupement tactique embarqué ont réalisé une séance de tir de combat inédite avec une délégation de l’armée de Terre singapourienne. De leur côté, les marins français ont échangé avec leurs homologues singapouriens sur leurs procédures en matière de visite de navires suspects. Ces activités de coopération se sont poursuivies après l’appareillage du groupe JEANNE D’ARC conjointement à une corvette singapourienne.
Le groupe JEANNE D’ARC poursuit à présent sa route vers le Sud-Est en direction de l’Indonésie et au-delà, de la Nouvelle-Calédonie.
TERRITOIRE NATIONAL
FANC : mission d’assistance aux populations au Vanuatu

Pendant 13 jours, les Forces armées de Nouvelle-Calédonie (FANC) ont participé aux opérations de secours au Vanuatu, suite aux dommages causés par deux cyclones successifs les 1er et 3 mars dernier. Sur demande d’assistance des autorités du Vanuatu, les FANC ont mis à disposition sur court préavis, plusieurs moyens des armées françaises afin de porter assistance aux populations présentes dans les zones sinistrées.
3 vols opérationnels du F200 Gardian ont permis d’évaluer les dégâts, alors que le 05/03, le Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) D’Entrecasteaux ralliait Port-Vila (Vanuatu) avec à son bord une vingtaine de militaires du Régiment d'infanterie de marine du Pacifique - Nouvelle-Calédonie (RIMAP-NC), une équipe du service de santé des armées et un détachement de 9 secouristes.
Au total, le BSAOM a livré 35 tonnes de fret humanitaire. dont 25 tonnes livrées dans le cadre des accords FRANZ réunissant l’aide de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et de la France.
En outre, du 8 au 11 mars, un hélicoptère Puma des FANC a renforcé le dispositif. Ce dernier, a permis d’acheminer des colis de l’UNICEF avant de procéder à l’évacuation sanitaire d’un blessé depuis l’ile d’Epi vers la capitale Port-Vila.
Pour finir, un avion Casa CN235 a effectué plusieurs rotations logistiques, permettant de transporter des techniciens chargés de remettre en route les centrales de production d’énergie de la capitale.
FAPF : déploiement opérationnel en Asie du Sud-Est
Le 20 mars, lors de sa mission ASIE 2023, la frégate de surveillance Prairial a réalisé une série d’exercices avec le patrouilleur Capones des gardes-côtes philippins en mer de Chine méridionale.
Aussi, un exercice de visite de bâtiment suspect a été mené sur le navire philippins et a permis à l’équipe de visite du Prairial de s’entraîner dans le cadre des missions de l’action de l’État en mer.
Ces manœuvres conjointes constituent un excellent moyen de développer l’interopérabilité dans le cadre d’une approche multilatérale de la France dans cette région. La France illustre à cette occasion son statut de nation riveraine et souveraine du Pacifique, soucieuse des enjeux de sécurité de la région.
FAG : exercice de gestion de crise FER DE LANCE 2023

L’exercice majeur des forces armées françaises en Amérique du Sud, FER DE LANCE, s’est terminé ce 20 mars.
Permettant d’entraîner à la fois un État-major (poste de commandement interarmées de théâtre) associé à un déploiement de troupes sur le terrain, cet exercice s’est articulé autour d’un scénario de gestion d’une crise dans un pays fictif.
Fer de Lance a réuni plus de 1 000 participants : outre toutes les composantes des forces armées en Guyane et les services de soutien, les forces armées partenaires du Brésil, du Suriname et du Guyana, les services de l’État en Guyane (Préfecture, hôpital, académie de Guyane) et le Régiment du service militaire adapté (RSMA) de Guyane ont pu s’entrainer ensemble.
Véritable reconstitution d’une opération d’évacuation de ressortissants, l’exercice a permis d’entraîner toute la chaîne civilo-militaire dans un pays étranger fictif
Lutte antidrone : sécurisation des évènements sportifs

Dans le cadre de la coordination interministérielle, les armées françaises participent à la montée en puissance de la Lutte antidrone (LAD) en vue des Jeux Olympiques 2024 de Paris, sous l’autorité d’un préfet dédié à la sécurisation.
Afin d’assurer la montée en puissance de ce dispositif , les armées participent à la sécurisation d’événements d’ici à l’ouverture des Jeux, en commençant par le match du tournoi des 6 Nations France-Pays de Galles samedi 18 mars au stade de France.
Un dispositif particulier de sûreté aérienne complété par un dispositif de lutte antidrone a été déployé avec des matériels lourds de type BASSALT et RADIANT.

Ils ont été complétés par des opérateurs de fusils brouilleurs de la préfecture de Police de Paris. Le dispositif a été accompagné de l’utilisation d’un système de fusion des données mis en œuvre au sein d’un centre opérationnel de commandement et de coordination, permettant la supervision de l’activité drone par la corrélation des informations de tous les capteurs employés.
Un hélicoptère Fennec destiné à la surveillance de la zone d’interdiction temporaire a survolé celle-ci, ce vecteur était directement en contact avec le centre opérationnel.
La montée en puissance se poursuivra notamment au cours de la coupe du monde de rugby qui se déroulera en France à l’automne.
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