EUROPE

Fiables, crédibles et solidaires, les armées françaises sont pleinement engagées dans le renforcement de l’OTAN sur le flanc Est de l’Europe. Dans une démarche ferme et non-escalatoire,  elles contribuent activement aux missions de réassurance de l’OTAN avec des moyens adaptés et réactifs.

Mer Baltique & Mer de Norvège – Activité opérationnelle

Intégrée à la force navale multinationale de l’OTAN en mer du Nord et Baltique, la Frégate multi-missions (FREMM) Bretagne a accosté à Malmö (Suède) le 23 septembre à la suite de l’exercice annuel NORTHERN COASTS 2023, ce dernier a rassemblé 30 bâtiments de 15 nations. La participation de la Bretagne à NORTHERN COASTS 2023 a été aussi l’occasion pour la France de renforcer ses liens avec ses partenaires riverains de la Baltique et de réaffirmer sa solidarité stratégique.

Le Bâtiment de soutien et d’assitance méropolitain (BSAM) Garonne a patrouillé en mer de Norvège en direction de Tromsø, où il a fait escale du 21 au 25 septembre. Il a ainsi rejoint le Sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Améthyste, également en relâche opérationnelle dans cette haute latidude proche du cercle polaire. Cette manœuvre a permis de réaffirmer les liens entre la France à la Norvège au regard des enjeux géopolitiques croissants dans le Grand Nord. Les déploiements réguliers des bâtiments des armées dans cette zone revêtent un caractère stratégique du fait des enjeux stratégiques et environnementaux qui y sont liés. Ils garantissent à la France et ses alliés, une capacité d’intervention et d’appréciation autonome de la situation

Lynx – Activité opérationnelle et partenariat

Du 19 au 21 septembre, 110 parachutistes de la compagnie d’infanterie légère ont participé à l’exercice USSISONAD aux côtés de la Ligue de défense estonienne.

Les deux premières journées ont été consacrées aux formations par la compagnie d’infanterie légère au profit des éléments de la ligue de défense estonienne. Ont été ainsi réalisés des exercices de check point, de patrouilles, d’embuscades, et de sauvetage au combat.

Enfin, la compagnie d’infanterie légère a participé à l’évaluation finale de la semaine en incorporant des groupes de combat au sein des sections estoniennes et en déployant également ses capacités mortier et anti-char à leur profit.

Ces trois jours réalisés ensemble sur le terrain ont permis de mettre en avant la capacité de la compagnie d’infanterie légère et de la ligue de défense estonienne à travailler conjointement. Ils ont révélé la complémentarité des deux entités : une unité professionnelle, entraînée, et dotée de capacités multiples, et une unité volumineuse, déterminée et qui bénéficie des connaissances du terrain.

Aigle – Activité opérationnelle et partenariat

Du 17 au 22 septembre 2023, la Section robotique renseignement d'infanterie (SRRI) française et la section de reconnaissance luxembourgeoise du bataillon multinational de Cincu ont participé, avec leurs alliés roumains du Regimentul 528 ISR (Intelligence - Surveillance - Reconnaissance) de Brăila, à l’exercice EAGLE SUBTIL.

Réalisé sur le camp d’entraînement de Babadag, à l’est de la Roumanie, l’objectif de cet exercice de reconnaissance a été de partager des procédures tactiques et techniques au profit d’une unité de chars roumains. Par ailleurs, il a également permis de sceller les fondations d’un partenariat entre les différentes unités de reconnaissance du Battlegroup et du Regimentul 528 ISR pour développer pleinement leur interopérabilité.

A travers ses actions concrètes, la France, nation-cadre du bataillon multinational, atteste de son ambition de renforcer l’interopérabilité entre unités alliées, pour démultiplier leur efficacité opérationnelle.

Mer Noire – Activités opérationnelles

Un Atlantique 2 (ATL2) est déployé en Roumanie sur la base de Constanta depuis le 17 septembre.

L’équipage a conduit plusieurs vols opérationnels dans les eaux territoriales des pays de l’OTAN à travers des missions de surveillance maritime et de recherches de mines, contribuant à la préservation de la liberté de circulation en mer Noire.

Méditerranée orientale – fin du déploiement du Chevalier Paul

Ayant appareillé début août, la Frégate de défense aérienne (FDA) Chevalier Paul a fait son retour à Toulon le jeudi 21 septembre après 8 semaines de patrouille en Méditerranée orientale sous contrôle opérationnel de la force maritime de l’OTAN en Méditerranée, intégrée au Standing NATO Maritime Group 2 (SNMG2).

Ce déploiement a été l’occasion :

• de réaliser un exercice avec la marine israélienne à l’issue d’une escale à Haïfa ;
• d’intégrer le Carrier Strike Group (CSG) 12 autour du porte-avions américain USS Gerald R. Ford, en y occupant la fonction de « Red crown » (en assurant la sécurité et la gestion de l’espace aérien autour du groupe aéronaval );
• d’effectuer plusieurs patrouilles dans le canal de Syrie qui auront permis d’assurer la présence d’un bâtiment français dans la zone et d’ainsi maintenir une capacité d’appréciation autonome de situation ;
• de participer en tant que nation-cadre avec le Bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Seine et les Rafale de l’armée de l’Air et de l’Espace à l’exercice quadripartite EUNOMIA, rassemblant des unités militaires chypriotes, italiennes, grecques et françaises.

Le déploiement du Chevalier Paul a ainsi permis aux armées françaises, de collaborer avec les marines et aviations partenaires au sein de l’OTAN, et d’assurer la présence d’un bâtiment français dans cette zone de forte activité.

Méditerranée centrale : renforcement de la coopération interalliée

Du 22 au 28 septembre 2023, un E-3F Awacs a été déployé en Grèce sur la base aérienne de Preveza. Cette action s’inscrit dans le cadre de la coopération entre la France et la Grèce, au sein de l’Alliance. Réalisés plusieurs fois par an, ces déploiements permettent d’assurer une surveillance du flanc Sud de l’Europe tout en fournissant une capacité autonome d’appréciation de situation.

Dans le cadre de ce positionnement, l’Awacs et son équipage ont par exemple pu réaliser le 22 septembre une mission au profit de l’opération européenne IRINI.

Atlantique : renforcement de la coopération interalliée coopération interalliée et interarmées

Au Portugal, depuis le 04 septembre 2023, un détachement de plongeurs démineurs et de détecteurs anti-sous-marins, spécialisé dans la mise en œuvre de sonars latéraux et conduit par le groupe de plongeurs Méditerranée a participé à l’exercice annuel expérimental REPMUS 2023 du 9 au 22 septembre.

Le 23 septembre, ils ont ensuite pris part à l’exercice OTAN d’application, Dynamic Messenger 23 dans la baie de Troïa. Il s’agit d’un rendez-vous de l’innovation et de l’expérimentation en contexte opérationnel dans le domaine des drones aériens, de surface et sous-marins.

Renforcé par le Bâtiment base de plongeurs démineurs (BBPD) Pluton, ils ont mené des expérimentations de drones sous-marins en lien avec des industriels, notamment français et des marines partenaires afin de renforcer l’interopérabilité entre alliés. Ainsi, un système de commandement et de contrôle de drones conçu par Thales a  été installé à bord du Pluton et a été opéré par un détachement de plongeurs-démineurs italien.

AFRIQUE

CORYMBE :  saisie NARCOPS

Le 19 septembre, le PHA Mistral a accosté à Abidjan pour une escale de 5 jours, une étape qui a marqué la fin du stage Stage d’Instruction Régionale Embarquée et Numérique (SIREN).

Le 21 septembre, peu après son entrée en zone CORYMBE, la Frégate de surveillance (FS) Ventôse a procédé à la saisie de 2,4 tonnes de cocaïne sur un bateau de pêche au large de l’Afrique de l’Ouest. Cette opération de vaste ampleur a été conduite sur la base d’une enquête de la police fédérale brésilienne en coopération avec la National Crime Agency (NCA) britannique et la Drug Enforcement Administration (DEA) américaine.

Appuyée par le Falcon 50 de la Marine nationale détaché à Dakar et par l’hélicoptère Dauphin embarqué à bord de la FS, l’équipe de visite du Ventôse est intervenue en haute mer sur un bateau de pêche sans pavillon. L’opération a débouché sur la découverte de 2,4 tonnes de cocaïne à bord, qui ont été transbordés sur la FS pour y être détruits.

La parfaite coopération entre les acteurs nationaux et internationaux de la lutte contre les stupéfiants, en particulier le centre opérationnel d’analyse du renseignement maritime pour les stupéfiants (MAOC-N), l’Office Anti-Stupéfiants (OFAST) et le réseau diplomatique du ministère de l’Europe et des affaires étrangères a permis d’obtenir ce résultat exceptionnel. Il illustre l’efficacité de l’action de l’Etat français en mer dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée, et de la pertinence du dispositif de CORYMBE.

NIGER – Fin de la coopération militaire avec le Niger

Le Président de la République a annoncé ce 24 septembre la fin de la coopération militaire avec le Niger, ouvrant la voie au désengagement des forces françaises déployées d’ici la fin d’année.

Pour rappel, les armées françaises étaient présentes dans ce pays à la demande des autorités nigériennes pour lutter contre les groupes armés terroristes. Depuis 2013, l’action des armées françaises s’est d’abord déroulée dans le cadre des opérations SERVAL, puis BARKHANE et s’est ensuite transformée en partenariat de combat avec les forces armées nigériennes.

Dans ce pays, et plus largement au Sahel, les armées ont rempli leur mission avec courage et détermination pour empêcher de faire de cette région un sanctuaire du terrorisme international.

Les conditions nécessaires ne sont toutefois plus réunies depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023.

Le désengagement sera conduit de manière maîtrisée, en bon ordre et en sécurité.

PROCHE ET MOYEN-ORIENT

FFEAU – Surveillance maritime

La Frégate multi-missions (FREMM) Languedoc a appareillé d’Abu Dabi le 21 septembre après une relâche opérationnelle.

Elle s’est alors engagée dans une patrouille dans le détroit d’Ormuz, en accompagant des bâtiments de commerce dans le cadre de l’opération AGÉNOR, volet militaire français de l’initiative européenne European-led Maritime Awareness in the Straight of Hormuz (EMASoH).

CHAMMAL : activités opérationnelles

Les Rafale de la BAP au Levant ont poursuivi leurs actions contre Daech en effectuant 12 sorties aériennes pour un total de 60h de vol. Ces vols s’effectuent dans l’ensemble du spectre des missions aériennes : défense et surveillance de l’espace aérien (DCA), prise d’alerte Close air support (CAS) et reconnaissances menées au Moyen-Orient au profit de la Coalition. 

Depuis le 23 septembre, un avion ravitailleur C-135 de l’armée de l’Air et de l’Espace a été déployé au Qatar dans l’opération CHAMMAL, volet français de l’Operation Inherent Resolve (OIR).

Le 27 septembre, l’avion C-135 a réalisé son premier vol opérationnel au profit d’OIR.

Celui-ci est déployé pour contribuer à la stabilité régionale dans le Golfe, en coopération avec les alliés de la France dans la zone. CHAMMAL apporte un soutien militaire aux forces irakiennes engagées dans la lutte contre Daech et ses cellules résiduelles aujourd’hui résolues à la clandestinité.

DAMAN : entretien des savoir-faire opérationnels

Le 22 septembre, l’exercice multinational STEEL STORM s’est terminé au Sud-Liban dans l’aire d’opération de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL).

Les scénarios fictifs ont consisté en un incident IED fictif (Improvised Explosif Device), une attaque lors d’une réunion d’autorités ou encore une évacuation d’une autorité. Ces cas pratiques ont permis aux casques bleus de la FINUL de travailler leur interopérabilité pendant les 5 jours de l’exercice STEEL STORM.  La phase finale de la manœuvre s’est déroulée dans un enchaînement successif d’incidents amenant les contingents à évoluer en étroite coordination les uns avec les autres, et avec les Forces Armées Libanaises (FAL).

Conduit chaque année, STEEL STORM permet d’entretenir les capacités opérationnelles de l’ensemble des contingents de la FINUL tout en renforçant les liens et l’interopérabilité avec les FAL.

FANC : Exercice franco-japonais BRUNET-TAKAMORI

L’exercice Brunet-Takamori a commencé depuis le 10 septembre a engagé conjointement le régiment d’infanterie de marine – Nouvelle Calédonie (RIMAP-NC) et le 5ème régiment d’infanterie de la Force d’Autodéfense Japonaise (JGSDF).

400 militaires ont participé à cet entraînement commun, dont une unité de soldats japonais intégrée dans le régiment français. La première semaine a été dédiée à l’acculturation des procédures de travail en interarmées et interalliés. Grâce aux capacités du centre d’instruction nautique commando du RIMaP-NC à Nouméa, cette section japonaise a effectué des activités d’aguerrissement, du combat corps à corps, des exercices nautiques amphibies et des entraînements au tir en forêt.

Enfin la dernière semaine s’est articulée autour d’une synthèse de 72 heures permettant au Groupement Tactique Interarmées (GTIA) franco- japonais de contrôler une zone solidement tenue par une faction rebelle.

Faisant suite à l’exercice maritime franco-japonais Oguri-Verny, qui s’est tenu en août entre le patrouilleur Bénébig et le bâtiment amphibie Shimokita, ou la mission de projection aérienne PEGASE au Japon en juillet, cette manœuvre terrestre s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération et du partage de savoir-faire entre les forces françaises et les forces d’auto-défense japonaises.

L’objectif est de développer une meilleure interopérabilité interarmées, la France et le Japon ayant défini, pour l’Indopacifique, des stratégies convergentes en faveur de la paix et de la stabilité. Elles entretiennent un « partenariat d’exception ».

A l’issue de sa mission d’assistance humanitaire au profit des populations sinistrées de l’île de Bougainville, la Frégate de surveillance (FS) Vendémiaire a poursuivi sa patrouille en mer de Corail, s’inscrivant dans l’opération permanente de police des pêches coordonnée par la FFA (Forum Fishery Agency) du Forum des îles du Pacifique. Le Dauphin du détachement 34F a ainsi effectué plusieurs vols de surveillance maritime (SURMAR) dans les zones de pêche actives, permettant de relocaliser et confirmer l’activité de pêche de plusieurs navires étrangers.

Cette deuxième partie de patrouille a aussi été l’occasion pour la FS de poursuivre sa préparation opérationnelle en effectuant de nombreux exercices de tir et des entraînements à la lutte contre les sinistres en mer.

FAA : Partenariat opérationnel et soutien aux ressortissants

Dans le cadre de son déploiement en mission de posture permanente de sauvegarde maritime, le Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Dumont d’Urville, en relâche opérationnelle du 15 au 18 septembre à Saint Domingue (République dominicaine) a procédé à la livraison de fret à l'ambassade de France pour les ressortissants français qui pourraient être amenés à s’y regrouper en cas de catastrophe naturelle.

A l’appareillage de Saint Domingue, le Dumont d’Urville a mené un entraînement aux côtés de la vedette garde-côtes Canopus, afin d’entretenir la capacité à opérer avec les forces navales d’un partenaire majeur de la France dans la région.

FAG : Opération de police des pêches

Entre le 16 et le 26 septembre, engagés à l’est de la zone maritime de la Guyane, le Patrouilleur Antilles-Guyane (PAG) La Confiance, renforcé par un détachement de gendarmes maritimes de métropole, l’embarcation relève-filets Caouanne et les gendarmes maritimes de la Vedette côtière de surveillance maritime (VCSM) Charente ont contrôlé quatre navires de pêche, dont trois embarcations brésiliennes surprises en action de pêche illégale dans les eaux territoriales françaises.

Deux de ces navires, le Semeador II et le Yok II, déjà connus des services de l’Etat pour des actions de pêche illégale ont été déroutés vers le port du Larivot afin d’y être détruits. Au total, plus de 3 tonnes de poissons, 30 kilos de vessies natatoires et 30km de filets ont été saisis et détruits.

L’engagement des services de l’Etat en matière de lutte contre la pêche illicite continue de produire un effet significatif à l’est de la Guyane avec une diminution observée des incursions de navires de pêche illégale en provenance du Brésil.