EUROPE

Flanc oriental de l’alliance 

Alors que l’Alliance est réunie autour de ses 75 ans au sommet de Washington, les armées françaises demeurent pleinement engagées dans la posture dissuasive et défensive de l’OTAN sur le flanc est de l’Europe.

Ainsi, de la Baltique à la Méditerranée, dans une démarche ferme et non escalatoire, elles contribuent activement aux missions de réassurance de l’Alliance avec des moyens de premier rang, adaptés et réactifs.

LYNX : coopération opérationnelle

Du 1^e au 5 juillet s'est déroulé un exercice interallié de tireurs d’élite, la 23e édition du SNIPERS'FEST au Land Forces Training Center de Gaizunai en Lituanie. Cet événement a rassemblé 200 tireurs d'élite venant d’une trentaine de pays différents, parmi lesquels le Canada, la France, le Royaume-Uni, l'Italie, l'Espagne, la Lituanie et l'Estonie.

Cette compétition a permis d’échanger sur les savoir-faire à tous les niveaux et de renforcer la cohésion au sein de l’Alliance.

AIGLE : activités de préparation opérationnelle

En Roumanie, le bataillon multinational Aigle, composé de Français, de Belges et de Luxembourgeois conduit cette semaine deux exercices avec ses alliés.

Les soldats de la mission AIGLE poursuivent l’exercice de tir réel EAGLE FURY (tirs de mortiers lourds, de chars Leclerc ou encore de canons Caesar). Cet exercice permet la vérification complète des capacités du bataillon dans des simulations de combat exigeantes. En parallèle, un travail d’interopérabilité avec l’Ecole d’artillerie roumain est également conduit depuis le 9 juillet lors de la séquence EAGLE STRIKE

De plus, le bataillon multinational mène depuis le 4 juillet l’exercice médical EAGLE ANGEL. La première semaine de l’exercice a eu pour objectif de standardiser les procédures médicales entre médecins, infirmiers et personnels médicaux français du Service de Santé des Armées, et leurs homologues belges, polonais et portugais, avant une mise en pratique dans des conditions de simulation proche du réel. Ce dernier a pour objectif d’entrainer les alliés à travailler ensemble pour faire face à tous scénarios de haute intensité.

Mer Baltique – Atlantique Nord : bilan de fin de mission

Dans la Baltique, après avoir participé à l’exercice OTAN BALTOPS 24, puis à de nombreuses activités de coopération bilatérale, le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral poursuit son transit retour vers son port d’attache de Toulon.

De son côté le Chasseur de Mines tripartites (CMT) Céphée après sa participation à l’exercice SEA BREEZE 24 au sein du Standing NATO Mine Countermeasures Group 1 (SNMCMG1), a quitté les eaux écossaises après 46 jours sous pavillon de l’OTAN. Il a parcouru plus de 5000 nautiques tout en travaillant avec les unités alliés intégrées au SNMCMG1 puis dans BALTOPS 24.

PROCHE ET MOYEN ORIENT

Méditerranée orientale – occidentale : activités opérationnelles

Depuis le 28 avril, une frégate déployée en Méditerranée orientale contribue à la présence française et aux capacités d’appréciation autonome de situation de la France. Cette frégate a récemment conduit des activités de coopération opérationnelles avec les Forces armées libanaises (FAL) lors de son escale à Beyrouth.

FFDj : activités opérationnelles

Du 30 au 4 juillet, les Mirage 2000-5 des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) ont effectué 20 sorties aériennes. Ces vols s’inscrivent dans le cadre de la préparation opérationnelle des pilotes dans le domaine de la défense de l’espace aérien djiboutien, à laquelle la France contribue en vertu du traité de défense bilatéral.

Mer Rouge : sûreté maritime

Après avoir effectué une escale opérationnelle sur la base navale des forces françaises stationnées aux Emirats arabes unis, la frégate française a appareillé le 4 juillet pour reprendre ses patrouilles de sûreté maritime dans le cadre de l’opération européenne ASPIDES.

Elle réalise des accompagnements de bâtiments de commerce, et contribue donc à la sûreté maritime et la liberté de navigation de Suez à Ormuz.

CHAMMAL : activités opérationnelles

Les Rafale de la base aérienne projetée au Levant ont continué d’assurer la permanence aérienne de la Coalition au-dessus de la zone afin de lutter contre Daech. Du vendredi 28 juin au jeudi 4 juillet, ils ont effectué 16 sorties aériennes pour un total de 71 heures de vol. Ces vols s’effectuent dans l’ensemble du spectre des missions aériennes : défense et surveillance de l’espace aérien (DCA), de prise d’alerte Close air support (CAS) et de reconnaissances menées au Moyen-Orient au profit de la Coalition.

AFRIQUE

GABON : coopération opérationnelle

33 élèves officiers de l’ENFOMA (école nationale de formations des officiers de Mandilou) ont terminé un stage intense de combat en zone urbaine de 15 jours. Ce dernier s’est déroulé au camp de Gaulle (Libreville) et s’est terminé par une cérémonie de remise de diplôme le 1^e juillet.

Réalisées régulièrement par les spécialistes des Eléments français au Gabon (EFG), ce type de formations illustre le haut degré de coopération qui lie les militaires français et gabonais.

A ce titre, sur décision du Gabon en partenariat avec la France, le camp de Gaulle est devenu une académie de formation militaire. Cette académie abrite désormais la nouvelle Ecole d’administration des forces de défense de Libreville (EAFDL), qui a été inaugurée le 9 juillet par les armées gabonaises et françaises. 

Ce pôle de formation mixte répond spécifiquement aux besoins exprimés par le Gabon dans les domaines de la protection de ses frontières terrestres et maritimes et dans la lutte contre le pillage des ressources naturelles terrestres et halieutiques. Une Académie dédiée à la protection de l’environnement et des ressources naturelles est également en train de voir le jour au sein de ce pôle de formation mixte.

Cette évolution s’inscrit dans la nouvelle stratégie et l’approche globale voulu par le président de la République avec les partenaires qui le demandent.

TCHAD : coopération opérationnelle

Du 25 juin au 4 juillet, les Forces françaises au Sahel (FFS) et l’Ecole nationale de formation judiciaire (ENFJ) ont réalisé un partenariat militaire commun de conseil juridique appliqué au droit des conflits armés.

Répondant à la demande du partenaire tchadien, deux experts juridiques des FFS et trente-cinq auditeurs de justice tchadiens ont effectué un partage d’expérience dans le domaine du droit des conflits armés.

Des interventions extérieures du Comité International pour la Croix Rouge (CICR) ont enrichi cette formation.

INDO PACIFIQUE

FAPF : coopération opérationnelle

La frégate multi-missions (FREMM) Bretagne poursuit sa préparation opérationnelle pour participer à l’exercice RIMPAC 2024 en débutant la phase de planification d’état-major, à Pearl Harbor, aux côtés des 29 nations participantes. Pour cette édition, la France engage pour la première fois une frégate de premier rang, aux côtés des 40 bâtiments rassemblés.

Cet exercice majeur permet à La France de démontrer son engagement et attachement pour un Indopacifique libre et ouvert, aux côtés de ses partenaires dans la région Pacifique.

FAPF : activité opérationnelle

Dans le Pacifique-Sud, le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Bougainville poursuit sa patrouille dans le cadre de la mission AQUARIUS, mission de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non-réglementée (INN).

Dans le cadre de celle-ci, le Bougainville a pu échanger avec des autorités des Iles Cook sur la protection de l’environnement, la gestion de catastrophes naturelles et les crises humanitaires (HADR).

Cette séquence démontre l'engagement continu de la France en faveur des populations locales et de la coopération régionale.

AMERIQUES

FAG : protection du site spatial / Ariane 6

Le 9 juillet, les forces armées en Guyane (FAG) ont déployé un dispositif complet et renforcé au sol, en mer et dans les airs dans le cadre de l’opération TITAN pour protéger le lancement stratégique d’Ariane 6.

200 légionnaires et leurs renforts sol-air ont ainsi assuré la protection rapprochée en empêchant toute intrusion dans la zone interdite lors des lancements. Au large, le patrouilleur La Résolue et la vedette côtière de surveillance maritime Charente ont protégé la zone maritime autour du Centre spatial guyanais.

Dans les airs, un dispositif particulier de sûreté aérienne renforcé a été déployé. Celui-ci était composé d’un Puma, de trois hélicoptères Fennec et pour l’occasion de trois avions Rafale de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE).

Ce lancement réussi constitue une étape cruciale pour le port spatial européen, car il garantit à l’Europe un accès indépendant à l’espace.

FAA : début de la saison cyclonique

Suite au passage de l’ouragan BERYL sur les îles Union Island, Mayreau, Canouan et Carriacou, les Forces Armées aux Antilles portent assistance aux populations sinistrées, à la demande de Saint-Vincent et les Grenadines.

Du 4 au 9 juillet, en coordination avec le centre de crise du quai d’Orsay et la préfecture de Martinique, le bâtiment de soutien et d’assistance outremer (BSAOM) Dumont d’Urville a appareillé de Fort-de-France. A son bord, le BSAOM a acheminé plusieurs dizaines de tonnes de fret humanitaire de première nécessité (eau potable, tentes, lits, produits d’hygiène, matériels et équipements).

Ce fret provient de la direction générale de la sécurité civile et de la PIRAC (Croix-Rouge), ainsi que d’un élan de solidarité de la société civile martiniquaise.

L’action des armées françaises démontre la pertinence de leur dispositif en zone Antilles-Guyane et leur capacité à opérer sous faible préavis afin de porter assistance aux populations.

Retour Mission Jeanne d’Arc après son tour de l’Amérique du Sud

Le groupe Jeanne d’Arc, avec le Porte-hélicoptères amphibie Tonnerre et la Frégate de type La Fayette (FLF) Guépratte entame son transit final après son tour de l’Amérique du Sud. Arrivé à Brest en fin de semaine, le Tonnerre s’est séparé de ses deux hélicoptères Gazelle et des 37 véhicules du sous groupement tactique embarqué (S/GTE), tandis que le Guépratte a lui réalisé une escale à Lisbonne jusqu’au 10 juillet.

PEGASE 24 : début de la mission

La mission PEGASE 24 est un déploiement opérationnel de l’armée de l’Air et de l’Espace mettant en œuvre des capacités aériennes significatives, appuyées par des moyens spatiaux. Cette mission témoigne de l’engagement français dans l’espace Indopacifique et de son investissement auprès de ses partenaires.

La France est une nation résidente de l’Indopacifique et cultive de nombreux partenariats dans la région. Les armées françaises sont attachées à la stabilité régionale et maintiennent une posture non- 7 escalatoire dans une approche fondée sur le respect du droit international et la promotion d’un espace indopacifique libre, ouvert et stable, avec les partenaires régionaux.

La mission PEGASE 24 s’inscrit pleinement dans ce cadre, et vient s’ajouter aux nombreux déploiements et exercices que la France réalise dans la région.

A l’initiative de la France, cette projection de puissance est placée sous le signe de l’interopérabilité, en particulier européenne. Elle s’effectue conjointement avec les forces aériennes allemandes, anglaises et espagnoles.

PEGASE 24 – Boucle ouest :

Le 1er juillet, les 4 Rafale de la boucle ouest de la mission PEGASE 24 sont arrivés en Alaska (Etats-Unis), aux côtés des Eurofighters allemands et espagnols. Avec leurs alliés, les militaires français ont préparé l’exercice ARCTIC DEFENDER 24 (ADA 24) et se sont s’assurés de l’interopérabilité des capacités de communication entre moyens américains, français, espagnols et allemands sur la base aérienne d'Elmendorf aux Etats-Unis.

Le 8 juillet, un premier vol de ravitaillement entre un A400M et les Tornado allemands a lancé l'exercice ADA24. C'est la première fois que l'A400M ravitaille des Tornado. En parallèle, les Rafale français ont réalisé leurs premiers vols dans le cadre de l'exercice ADA.

En associant l’Allemagne et l’Espagne, la France donne une dimension européenne à la mission de projection PEGASE. Les trois nations partagent des principes et objectifs communs : liberté de circulation, respect du droit international et préparation opérationnelle des forces. Au cours de ces exercices majeurs, les trois nations démontrent leur interopérabilité et leur connaissance mutuelle

PEGASE 24 – Boucle est :

La seconde boucle de la mission PEGASE a décollé vers l’est le 6 juillet de la base aérienne d’Istres avec ses alliés britanniques. Après avoir célébré les 120 ans d’Entente Cordiale entre la France et le Royaume-Uni cette année, l’armée de l’air et la Royal Air Force réalisent ensemble la mission GRIFFIN STRIKE.

L’objectif de cette mission inédite est de projeter en 4 jours en Australie le triptyque de puissance aérienne de la Combined Joint Expeditionary Force (CJEF) de l'armée de l'Air et de l'Espace et la Royal Air Force. Ce triptyque se compose de Rafale et Typhoon, de ravitailleurs (un A330 Phénix et un Voyager type A330) et de transporteurs (des A400M FRA et UK).

Après une première escale technique permise par la base aérienne française aux Émirats arabes unis, la mission PEGASE a fait escale pour la troisième fois en trois ans à Singapour, partenaire stratégique de la France dans la région Indopacifique. En opérationnalisant la composante aérienne de la CJEF, la France et le Royaume-Uni démontrent leur aptitu

de à planifier et conduire une projection aérienne conjointe à longue distance. Par ailleurs, cet exercice est conduit depuis le CAPCO1 à Lyon, par une équipe franco-britannique.

TERRITOIRE NATIONAL

Sécurisation du défilé du 14 juillet

Rendez-vous majeur et unique entre la France et ses armées, le défilé du 14 Juillet se tiendra exceptionnellement sur l’avenue Foch ce dimanche. Dans ce cadre, les armées contribueront pleinement à la sécurisation de cet évènement.

En appui des forces de sécurité intérieure, le dispositif de l’opération SENTINELLE sera adapté pour assurer la sécurité des spectateurs au plus près du défilé.

Dans les airs, l’armée de l’Air et de l’Espace assurera une protection 3 dimensions mise en place pour l’occasion. Ainsi, elle engagera des moyens de surveillance E3F Awacs et drone REAPER, des hélicoptères et avions de chasse, en alerte au sol et en vol, ainsi que des PC-21 employés comme avions de guet aérien. Ce dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA) est complété par des moyens de défense sol-air et des systèmes de détection et de brouillage dans le cadre de la lutte antidrones dans la très basse altitude, dont l’AAE est chargée de la coordination interministérielle.

Participation à la sécurisation des Jeux olympiques de Paris

A deux semaines de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, le renforcement du dispositif de protection dynamique des Français se poursuit. A terme, les armées seront déployées de façon exceptionnelle sur le territoire national, à hauteur de 18000 hommes en appui des FSI. Elles rempliront avec professionnalisme et détermination l’ensemble des missions spécifiques qui leur seront confiées par les autorités civiles.

Le dispositif militaire SENTINELLE pour les JOP, mis en place dans un cadre interministériel et planifié depuis plusieurs mois, s’appuie sur des logiques de réactivité éprouvées et une manœuvre logistique anticipée.

La sécurisation de la coupe du monde de rugby et plusieurs exercices (Coubertin) ont permis aux états-majors de tester les procédures visant à se coordonner dans le cadre d’un dispositif interministériel.

Les armées s’appuieront sur leurs capacités et savoir-faire spécifiques ainsi que sur les postures permanentes aériennes et maritimes, éprouvées au quotidien, pour protection des Français.