Sur le flanc oriental de l’Alliance, l’ensemble des Nations de l’OTAN veille quotidiennement à la sécurité du territoire de l’Europe.

• Flanc oriental de l’Alliance : posture opérationnelle

En Estonie, du 28 au 30 mars, les militaires français de la compagnie d'infanterie légère (CIL) se sont entraînés aux côtés de l’Estonian Defence League. Au cours de ces manœuvres, les militaires ont réalisé du combat d’infanterie force contre force au travers d’exercices d’attaque. Cet entraînement intégrait une menace drone et une attrition permettant aux unités et aux postes de commandement de s’entraîner dans un environnement contesté.

Cet exercice conjoint a été l’occasion d’un échange précieux de savoir-faire et témoigne de la relation privilégiée qui existe entre les forces armées françaises et l’Estonian Defense League.

En Roumanie, le bataillon multinational de l’OTAN sous commandement français maintient sa posture défensive et dissuasive. Après avoir achevé en fin de semaine dernière une série de campagnes de tir avec ses matériels du haut du spectre, c’est au tour des sapeurs du bataillon de prendre part à l’exercice EAGLE SAPPER. Ce dernier a pour but de parfaire leur maîtrise du combat dans leur domaine d’expertise : minage, contre minage, obstacles de manœuvre, brêchage, sont autant de savoir-faire passés en revue au cours de cet entraînement. Cet exercice est aussi l’occasion de poursuivre l’intégration de procédures conjointes avec les sapeurs roumains tout en bénéficiant de leur connaissance du terrain.

Ces séquences, riches en enseignements, renforcent chaque jour davantage la cohésion des unités de combat de l’Alliance.

Plus à l’ouest, aux Pays-Bas, du 31 mars au 11 avril, les forces aériennes de l’Alliance conduisent l’exercice annuel de haute intensité RAMSTEIN FLAG 25. Cet exercice interalliés de grande envergure regroupe plus de 90 avions de combat en provenance de plus de 15 pays de l’OTAN (Allemagne, Canada, Danemark, Espagne, Etats-Unis, Finlande, France, Grande-Bretagne, Grèce, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Roumanie, Suède, Turquie). La participation française de l’Armée de l’Air et de l’Espace comprend 5 Rafale déployés sur la base aérienne de Leeuwarden aux Pays-Bas, ainsi que 1 E3F et 1 A330 MRTT depuis le territoire national.

RAMSTEIN FLAG est un exercice tactique dirigé par le commandement aérien de l’OTAN (AIRCOM) dont le but est d’offrir aux nations participantes des scénarios d’entraînement de haut niveau dans un environnement opérationnel complexe. Cet exercice met également en lumière la puissance aérienne de l’OTAN, élément essentiel au maintien de la posture dissuasive de l’Alliance et à la défense collective de tous ses membres. 

• Atlantique Nord : activité opérationnelle

En mer Baltique, l’OTAN poursuit l’activité enhanced Vigilance Activity (eVA) BALTIC SENTRY. Les armées françaises engagent au sein de cette opération le patrouilleur de haute mer (PHM) Enseigne de Vaisseau Jacoubet, inséré au sein du Task Group maritime permanent de l’OTAN (SNMG1). L’objectif est de dissuader toute action hybride en Baltique sur les infrastructures critiques.

• Méditerranée : posture opérationnelle

En Méditerranée, les bâtiments de la Marine nationale poursuivent leurs patrouilles aux côtés de leurs alliés de l’OTAN. 

Après avoir relevé le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Birot, et le chasseur de mines tripartite (CMT) Capricorne, le CMT Lyre et le CMT Céphée patrouillent désormais en Méditerranée. Leur mission dans la zone vise à consolider l’interopérabilité avec les marines partenaires et alliées dans les domaines de la guerre des mines et de la maîtrise des fonds marins. Ils contribuent ainsi à la défense des approches maritime de l’Europe en Méditerranée.

En Méditerranée occidentale et en Atlantique, du 24 mars au 4 avril, les armées françaises ont engagé un Atlantique 2 (ATL2), dans le cadre de l’exercice DYNAMIC MARINER 25, organisé par l'Espagne. Cet exercice rassemble 6 pays alliés (l’Allemagne, l’Espagne, la France, l’Italie, le Portugal et la Turquie). Il vise à renforcer la coopération navale et la capacité de réaction rapide de l'Alliance face aux menaces maritimes dans un environnement multi-lutte complexe.

Toujours en Méditerranée, en Grèce, 6 M2000-D, sont déployés sur la base d’Andravida jusqu’au 12 avril pour participer à l’exercice grec multinational INIOCHOS 25. Cet exercice de simulation de combat aérien de haute intensité regroupe des avions de combat en provenance de 14 nations différentes. 

L’exercice INIOCHOS 25 démontre la qualité de la coopération bilatérale entretenue avec la Grèce et la capacité des forces armées françaises à interagir dans un cadre multilatéral. 

• Eaux territoriales roumaines : coopération opérationnelle

Cette semaine dans le port de Constanta en Roumanie, a débuté l’exercice SEA SHIELD 25 auquel les armées françaises participent avec un ATL2 et un détachement du groupement plongeur démineur (GPD) Manche. Organisé par les Forces Navales Roumaines, cet événement multinational implique la participation de plus de 2 300 militaires provenant de 12 pays (Albanie, Bulgarie, Canada, Espagne, États-Unis, France, Grèce, Italie, Pays-Bas, Roumanie, Royaume-Uni et Turquie).

Les principaux objectifs de l'exercice incluent :

• L’approfondissement de l'interopérabilité entre les forces navales des pays participant notamment dans le domaine de la guerre des mines.
• Ainsi que le perfectionnement des procédures face à des scénarios complexes, tels que des attaques simultanées maritimes et aériennes, ainsi que des menaces hybrides.

Au cours de cet exercice, les forces participantes réaliseront des séquences de combat dans divers environnements : maritime, fluvial, terrestre et aérien. Des activités spécifiques incluront la défense des infrastructures critiques, la protection des lignes de communication maritimes et le soutien aux opérations amphibies.

Cet exercice représente un engagement fort envers la sécurité régionale et la stabilité sur le flanc oriental de l'OTAN. Il vise à renforcer la coopération et à améliorer la capacité de réaction collective face à des crises potentielles.

• Soutien militaire à l’Ukraine : activité opérationnelle

En Pologne, les formations au profit des forces armées ukrainiennes se poursuivent. Plus de 150 soldats ukrainiens, répartis sur cinq modules différents : chef de groupe, reconnaissance, tireur d’élite longue distance et instructeur au tir de combat sont ainsi formés par les instructeurs français de EUMAM.

Ces formations répondent au besoin exprimé par le partenaire et témoignent du soutien résolu de la France dans son appui militaire à l’Ukraine.

• Méditerranée orientale : appréciation autonome de situation 

En Méditerranée orientale, une frégate est toujours déployée au plus proche de la côte libanaise pour contribuer à l’appréciation autonome de situation de la France dans la région. 

• Forces françaises aux Emirats Arabes Unis (FFEAU) - Mer Rouge : sûreté maritime

En mer Rouge, la frégate française déployée au sein de l’opération européenne ASPIDES a poursuivi ses accompagnements de navires de commerce à travers le détroit de Bab el Mandeb. 

La France engage en permanence des moyens militaires dans cette zone afin de faire respecter le droit international et de garantir la liberté de navigation dans la région de Suez à Ormuz.

• Liban : FCR activités opérationnelles

Au Liban, la France continue d’œuvrer pour le maintien de la paix et la stabilité du pays. Les militaires de la Force Commander Reserve (FCR), de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), poursuivent leurs patrouilles à travers l’ensemble de la zone d’opération en coordination avec les forces armées Libanaises (FAL).

Déterminée à faire appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies, la FINUL appuie quotidiennement l’action des Forces armées libanaises (FAL) dans le sud du pays. 

• Irak : coopération opérationnelle

Les Rafale de la Base aérienne projetée au Levant ont assuré la permanence aérienne de la Coalition au-dessus de la zone afin de lutter contre Daech. Du 20 au 26 mars, le détachement de chasse de Rafale biplace a effectué 14 sorties aériennes pour un total d’environ 65H de vol. 

En parallèle, le 25 mars, les Rafale ont réalisé des missions d’entraînement de défense aérienne avec les forces irakiennes. Ces vols de Partner Nation Integration ont permis un échange privilégié avec les forces irakiennes, renforçant ainsi la coopération bilatérale entre les deux nations. 

Enfin, toujours en Irak, la Task Force LAMASSU, en coopération avec les Forces françaises aux Emirats arabes unis (FFEAU), a achevé le 1^er module de la formation du 5^ème bataillon du désert irakien. Celui-ci s’est concentré sur la tactique, le tir, le secourisme au combat et le combat du génie. Ces unités ont vocation à être déployées aux frontières du pays afin de lutter contre la résurgence de Daech.

• Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) : coopération opérationnelle 

Dans la corne de l’Afrique, la France s’engage aux côtés de Djibouti dans le cadre du traité de défense bilatéral qui lie les deux pays. 

Ainsi, du 25 au 27 mars, un ravitailleur KC135 a effectué une mission d’entraînement au ravitaillement en vol au profit des Mirage 2000-5 des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj). Ces vols s’inscrivent dans le cadre de la défense de l’espace aérien djiboutien.  

Dans le prolongement des actions conduites par les FFDj, la base navale djiboutienne a accueilli, en cette fin de mois de mars, le porte-avions Charles de Gaulle et les escorteurs intégrés au groupe aéronaval (GAN).

Partenaire historique des armées françaises, cette escale à Djibouti s'inscrit dans la continuité de cette coopération, qui s'est vue renforcée par la signature récente du renouvellement pour 20 ans du traité de coopération en matière de défense (TCMD) entre les présidents djiboutiens et français. En vertu de cet accord, et à la demande des autorités djiboutiennes, les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) contribuent à la défense territoriale de Djibouti, dans le respect de sa souveraineté. 

Depuis le 28 novembre dernier, les armées françaises déploient le GAN, aux côtés des alliés et partenaires stratégiques de premier plan en Méditerranée et en Indopacifique, zones d’intérêts majeurs pour la France et l’Europe.

• Golfe de Guinée : CORYMBE

Dans le golfe de Guinée, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Ducuing poursuit son engagement dans l’opération CORYMBE. Le 31 mars, après une escale à Abidjan, le PHM a appareillé afin de mener une mission de contrôle contre la pêche illicite, en collaboration avec le patrouilleur ivoirien Bouclier. Cette coopération démontre l’engagement des armées françaises aux côtés des marines des États riverains du golfe de Guinée afin de lutter contre les activités et trafics illicites.

• Forces armées dans la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI) : activités opérationnelles

A Madagascar, du 17 mars au 3 avril, les Forces armées dans la Zone Sud de l'océan indien (FAZSOI) conduisent un détachement d’instruction opérationnelle (DIO) à Diego-Suarez au profit du 2^e bataillon d’infanterie de marine malgache. 

Cette formation portant sur les techniques de sauvetage au combat, l’instruction sur le tir au combat et le corps-à-corps adapté au combat de haute intensité, permet de renforcer la coopération entre les deux nations et consolide le niveau de préparation opérationnelle des armées françaises et de ses partenaires régionaux.

Au travers des partenariats qu’elles tissent, les armées françaises s’engagent pour un espace indopacifique libre et ouvert.

A Mayotte, sous l'autorité du ministère des Outre-Mer, le bataillon de reconstruction (BATREC) poursuit ses chantiers sous demande de concours de la préfecture dans les localités de M’Tsangadoua, de Tsingoni, de Bandraboua et d’Acoua. Actuellement les chantiers se poursuivent à la demande de la préfecture, à la mairie de Bandraboua. Ces actions contribuent au plan interministériel pour la reconstruction de Mayotte.

• Forces armées de Polynésie Française (FAPF) : activité opérationnelle

Déployée depuis le 20 février, la frégate de surveillance (FS) Prairial en mission AQUARIUS, patrouille actuellement en direction de son port d’attache à Papeete. Cette mission de lutte contre la pêche illégale dans la Zone Economique Exclusive française et dans les ZEE des pays partenaires renforce la coopération avec les Etats insulaires du Pacifique.

Les armées françaises avec leurs partenaires s’engagent avec leurs partenaires dans la lutte contre les trafics en tous genres et la préservation des ressources halieutiques.

• Forces armées en Guyane (FAG) : lutte contre les trafics illicites

Au large de la Guyane, les 30 et 31 mars, la mission Jeanne d’Arc comportant le porte hélicoptère amphibie (PHA) et son escorte, ont effectué une patrouille conjointe de police des pêches avec le patrouilleur Antilles-Guyane (PAG) La Combattante des forces armées en Guyane (FAG). 

Le déploiement de la mission JEANNE D’ARC JDA 25 participe pleinement à l’affirmation de la souveraineté de la France dans cette zone et illustre la capacité de réaction des forces armées françaises.  Les unités embarquées de la mission JDA 25 viennent prolonger l’action des forces de souveraineté sur place. 

La mission JEANNE D’ARC contribue ainsi directement à la protection de la population, du territoire national et des intérêts de la nation.

Toujours en Guyane, les militaires de la mission HARPIE, appuyés par un détachement de la gendarmerie, ont conduit plusieurs patrouilles en forêt de lutte contre l’orpaillage illégal. Au bilan, ces patrouilles ont permis la saisie de plusieurs véhicules, de matériels utilisés par les orpailleurs et d’or pour une valeur de 3,2 millions d’euros.

En parallèle, les forces armées en Guyane (FAG) et un détachement du groupe Jeanne d’Arc ont conduit l'exercice d’évacuation des populations (RESEVAC) FER DE LANCE. Cet exercice interarmées mené aux côtés du Brésil, du Suriname et du Guyana permet le renforcement de la coopération entre les armées et œuvre au profit de la stabilité régionale.

Les unités embarquées de la mission JEANNE D’ARC viennent ainsi prolonger l’action des forces de souveraineté sur place. 

• Forces armées aux Antilles (FAA) : coopération opérationnelle

Le 22 mars, un bâtiment de la Marine nationale a procédé à l’interception en haute mer d’un navire de pêche, à 730 milles nautiques (environ 1 350 kilomètres) au large de la Martinique.

Grâce aux renseignements de la Guardia Civil espagnole, centralisés par le Maritime Analysis and Operations Centre – Narcotics (MAOC-N), une visite à bord du navire battant pavillon brésilien a été effectuée, permettant la découverte et la saisie de 1 206 kg de cocaïne.

L’ensemble de la marchandise et les 6 personnes interpellées, de nationalités brésilienne et française, ont été ramenés à Fort-de-France et remis à l’Office anti-stupéfiants (OFAST).

Ce type d’opération, mené régulièrement par les FAA, contribue à la stabilité régionale et à la protection des populations.