Explosion à Paris : Intervention des soignants militaires
Mercredi 21 juin 2023, après l’explosion ayant détruit un immeuble dans le quartier latin, dans le 5e arrondissement à Paris, en bordure du site du Val-de-Grâce, des soignants militaires du Service de santé des armées (SSA), des secours de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) et un contingent de l’opération SENTINELLE sont intervenus sur les lieux avec les forces de sécurité intérieure.
A 16h55, alors qu’ils procédaient à l'entretien des équipements sur le site du Val-de-Grâce, quatre soldats de l’opération SENTINELLE en Île-de-France, affectés au 54e régiment d’artillerie de Hyères (54ème RA), ont été interrompus par une forte explosion. Après avoir donné l'alerte, ils se sont immédiatement rendus sur les lieux pendant que les stagiaires médecins et internes de l’Ecole du Val-de-Grâce, qui est l’académie de formation des personnels du Service du santé des armées (SSA), intervenaient pour évacuer les premières victimes, en attendant les secours médicaux de la BSPP et du SAMU.
Rue Saint-Jacques, les soldats de l’opération SENTINELLE ont établi un périmètre de sécurité tandis que les secours de la BSPP, déployés depuis le centre de secours Port-Royal, ont mis en place un poste de commandement tactique (PCTAT) afin de coordonner les actions des secours. Les militaires de SENTINELLE, rejoints par huit militaires du 8e Régiment parachutiste d’infanterie de marine de Castres (8ème RPIMa), ont forcé une porte pour faciliter l'évacuation des victimes dans une zone sûre. Ensemble, ils ont participé au brancardage et à l'organisation d’un nid de blessés.
Les soignants militaires du Service de santé des armées (SSA) ont porté les premiers soins aux blessés, jusqu’à l’arrivée des pompiers et du SAMU. « Ils se sont portés immédiatement au secours des victimes en urgence absolue après l’explosion qui a détruit un immeuble du 5° arrondissement, et qui a sérieusement endommagé plusieurs bâtiments de l’Ecole du Val-de-Grâce qui est l’académie de formation des personnels du SSA », précise le MGI Guillaume de Saint-Maurice, directeur de l’Ecole du Val-de-Grâce. Pour ce genre d’interventions, ils sont formés et entrainés : « Des personnels de l’emprise ont ainsi mis en œuvre des savoirs de médecine du combat. »
« Après avoir relevé trois victimes les plus graves des décombres, des professeurs et des stagiaires médecins et infirmiers ont constitué un nid de blessés et ont utilisé les moyens en santé d’instruction pour débuter la prise en charge en attendant l’arrivée des équipes médicales de la BSPP et du SAMU dont la progression était retardée en raison des décombres et des incendies rue Saint Jacques », détaille le directeur de l’Ecole du Val-de-Grâce. Et de préciser : « Neuf personnels militaires de l’emprise ont été déclarés blessés en urgence relative, et ont pu regagner leur domicile au plus tard le lendemain ».
A Clamart, l’hôpital militaire de Percy s’organise pour accueillir deux blessés en urgences absolues et plusieurs urgences relatives au service d’accueil des urgences. « Les blessés graves sont pris en charge par notre centre de traitement des brûlés, indique le directeur de l’hôpital d’instruction des armées (HIA). Deux jours plus tard, un troisième blessé grave est transféré au centre de traitement des brûlés après une première prise en charge dans un hôpital civil ». Actuellement, l’HIA Percy soigne toujours trois des quatre blessés graves après l'explosion survenue dans le 5e arrondissement. Les patients en urgences relatives ont tous regagné leur domicile.
La grande réactivité et le sang-froid dont ont fait preuve ces militaires, quelles que soient leur spécialité et leur fonction, illustrent l’engagement des armées au profit de la population contre la dangerosité du quotidien.
Lancée à la suite des attentats de janvier 2015, l’opération Sentinelle est une opération militaire de lutte contre le terrorisme visant à renforcer la protection des Français, avec des moyens militaires (humains et matériels) mettant en œuvre des savoir-faire militaires, aux côtés et en complément des forces de sécurité intérieure. Disposant d’un mode d’action dynamique, les militaires s’adaptent et se coordonnent pour se déployer là où la menace est présente, dans le cadre d’un dialogue civilo-militaire accru à tous les niveaux qui permet d’ajuster le dispositif aux besoins de protection du moment.
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