Les élèves d’Albert School planchent sur la data du ministère des Armées

Direction : SGA / Publié le : 07 novembre 2024

Au terme de trois semaines de travail, 150 étudiants de cette école enseignant le commerce et l’analyse des données ont présenté le 4 novembre leur solution répondant à des problématiques posées par le secrétariat général pour l’administration (SGA).   

Valérie Péneau, directrice adjointe au secrétaire général, au campus parisien de l'Albert School © Erwan Rabot, ministère des Armées et des Anciens combattants

Valérie Péneau, directrice adjointe au secrétaire général, au campus parisien de l'Albert School 

Sous la verrière d’une majestueuse faïencerie parisienne du 19ème siècle transformée en école d’enseignement supérieur aux airs de start-up, les étudiants d’Albert School répartis en 46 groupes présentent leur projet à un jury composé d’autorités civiles et militaires. La conclusion d’un concept innovant propre à l’école dénommé Business deep dive et débuté le 7 octobre avec la présentation par le ministère de deux cas concrets (use case) sur lesquels les jeunes devaient réfléchir. Cet événement, piloté par la délégation à la transformation et la performance ministérielles (DTPM) en partenariat avec plusieurs directions du SGA, proposait deux use case :

·        Les 90 étudiants de Bachelor 1, en tant que chargés de mission pour le SGA, ont analysé l’impact potentiel de l’implantation de nouveaux centres du Service militaire volontaire (SMV) dans une région parmi l’Occitanie, le Centre-Val de Loire et la Normandie ;

·        Les 60 étudiants de Bachelor 2 se sont imaginés chargés de mission pour le cabinet du ministre et devaient résoudre une problématique de gestion des ressources humaines en créant un outil de pilotage pour visualiser l’évolution historique et prévisionnelle des effectifs.

Des missions très formatrices pour les élèves de cette école créée fin 2021, présente également à Lyon et Marseille, qui se veut à la fois de commerce et d’ingénieurs. Elles les ont poussés à rechercher, nettoyer, exploiter et valoriser de la donnée open source du ministère et de la data qu’ils ont eux-mêmes trouvée mais aussi à faire preuve d’analyse en prenant de la hauteur pour expliquer les résultats obtenus et la solution proposée.

Les lauréats des prix du Business deep dive pour les Bachelor 1 et 2 de l'Albert School © Erwan Rabot, ministère des Armées et des Anciens combattants

Les lauréats des prix du Business deep dive pour les Bachelor 1 et 2 de l'Albert School  

Les lauréats des prix du Business deep dive pour les Bachelor 1 et 2 de l'Albert School  

Le Service militaire volontaire data-analysé

Emilie, Mehdi et Victor ont remporté le premier prix pour les Bachelor 1 sur le cas concret du SMV. De leur aveu même, ils ont presque tout découvert du ministère des Armées à cette occasion, sans en être déstabilisés. « Travailler sur ce use case a été un exercice très intéressant car il nous a donné l’occasion de mettre en pratique nos connaissances techniques d’exploitation de la data mais aussi celles qui nous permettent d’obtenir une compréhension plus globale des problèmes », indique Victor. L’existence de ce partenariat entre le ministère des Armées et Albert School n’étonne en tout cas pas Emilie : « Je n’avais pas conscience de l’importance de la donnée pour cette administration mais à la réflexion, la chose me semble évidente. Et il est clair également que le ministère des Armées est pour nous un employeur potentiel, que ce soit pour un stage ou à la fin de notre cursus. » Pour Mehdi, « la data est l’or gris du 21ème siècle et le ministère des Armées a tout intérêt à l’utiliser ».

L’expérience est une réussite selon le lieutenant-colonel Emmanuel Guillez, sous-chef d’état-major du SMV, présent en tant que juré : « La qualité globale de la réponse à ce use case, qui n’est pas un cas théorique mais une véritable question, est très bonne. Les étudiants ont compris le cadre général et ont donné une réponse approfondie en l’espace de seulement trois semaines. Leur regard est intéressant car extérieur au système. Ils ne sont pas influencés par le fait de privilégier tel ou tel critère. » Pour Soraya Saa, directrice de projet transformation simplification du SGA à la DTPM, juré et facilitatrice à la construction du use case, « c’est bien que le ministère confronte ses problématiques à des jeunes qui se forment à la fois à la data et au business. Ils ont une approche technique mais aussi métier ».

En conclusion de cet événement, Valérie Péneau, directrice adjointe au secrétaire général et délégué à la transformation et la performance ministérielles, a insisté sur l’importance de ce partenariat et au désir du SGA de le poursuivre. Valérie Legleut, directrice adjointe de la direction du Service national et de la jeunesse, a remis le prix aux lauréats Bachelor 1 et le général Naville, adjoint au directeur général du numérique, a remis celui des Bachelor 2.

Un partenariat win-win

Le ministère des Armées a noué un partenariat avec Albert School depuis sa création en 2021

Albert School a noué dès sa création un partenariat avec le ministère des Armées et des Anciens combattants. « Nous tenions absolument à ce qu’un représentant de l’administration figure parmi nos huit partenaires, qui sont pour le reste des entreprises privées prestigieuses (LVMH, Carrefour, Google, Microsoft, Club Med...). La demande en data analyst, principal débouché de notre école, concerne tous les secteurs », indique Lucie-Anna Oddon, directrice des partenariats de l’école. Après une première collaboration avec la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), Albert School a participé, avec d’autres établissements d’enseignement supérieur, à un hackathon (IA Data Hack) organisé par la DTPM en avril 2024. « Ce partenariat permet au ministère de gagner en attractivité, d’être repéré par une population qui ne nous connaît pas forcément et sur des métiers sur lesquels on doit se renforcer », estime Soraya Saa (DTPM). Deux étudiants de l’école ont déjà effectué des stages de deux mois au ministère et une étudiante y achève un contrat d’alternance. Pour Lucie-Anna Oddon, « tous nos étudiants ont vocation à travailler au ministère des Armées en tant que civil et pourquoi pas en tant que militaire s’ils intègrent les filières adéquates au terme des trois ans de Bachelor proposés par notre école ».


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