Le numérique, une promesse d’avenir pour la jeunesse
En 2030, il y aura 250 000 emplois dans le numérique en France. Face à cette projection, le besoin de former des jeunes à ces métiers de demain paraît évident, mais aujourd’hui deux défis émergent : comment présenter les métiers du numérique aux jeunes générations ? Et comment assurer l’égalité femmes-hommes dans l’accès à ces métiers ?
Pour y répondre, la délégation à la transformation et à la performance ministérielles (DTPM) du ministère des Armées et le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse accueillaient plus de 80 collégiens et lycéens pour les amener à la rencontre de professionnels.
Former les jeunes au numérique pour construire un monde à leur image
Cette rencontre du numérique du 27 mars 2023 a débuté par les mots de Valérie Péneau, directrice adjointe au SGA et déléguée en charge de la DTPM, qui a rappelé le contexte dans lequel s’ancre cette journée : « La projection étatique actuelle prévoit 250 000 emplois dans le numérique en France d’ici 2030, ce qui correspond au moment où vous entrerez dans la vie active ». Ensuite, tout au long de la journée, les élèves ont rencontré des professionnels du numérique, qui avaient un unique objectif : prouver que le numérique est accessible à tous et toutes, et à tout niveau d’études.
Les élèves ont tout d’abord pu rencontrer Rebecca Leygonie, doctorante en intelligence artificielle et data science au sein du ministère des Armées, à qui ils ont pu poser leurs questions : « Qu’est-ce qu’une thèse ? Qu’est-ce qu’une intelligence artificielle ? ». Rebecca Leygonie est en effet lauréate d’un prix de l’innovation au sein du ministère des Armées, un exemple pour les jeunes s’intéressant à ces sujets.
C’est ensuite Guillaume Vimont, expert en intelligence artificielle à la DTPM, qui est intervenu : « Si vous travaillez dans ce domaine, vous pourrez apporter votre regard sur la construction des intelligences artificielles et de leur implémentation dans le monde réel ». Selon Guillaume Vimont, en effet le monde de demain sera construit par les professionnels du numérique, et l’enjeu n’est alors plus le même : les jeunes comprennent qu’ils ne doivent pas coller aux stéréotypes des métiers du numérique, mais bien cultiver leur personnalité pour développer leur passion au service du monde de demain. Pour l’illustrer, des ateliers ont permis aux jeunes de comprendre que le numérique est un métier de passion, accessible à tous et toutes. Durant deux heures, ils ont pu participer à un atelier de programmation robotique animé par Prologin, à un jeu de plateau l’intelligence artificielle ou encore à un atelier de présentation d’un robot par les étudiants de l’Alvancity School for Technology. Lors de ces ateliers les questions fusent de la part des élèves : « Comment programme-t-on un robot ? Peut-on construire un robot qui respire ? Quel parcours faut-il faire pour créer une intelligence artificielle ? ».
Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, est venu rendre visite aux jeunes et a pu questionner les collégiens et lycéens sur leurs parcours. Parmi eux, certains sont sûrs de ce qu’ils veulent faire, comme Nathan, en seconde professionnelle au lycée professionnel Voillaume de Aulnay-Sous-Bois :
« Je veux aller en études de système informatique par la suite pour me professionnaliser dans tout ce qui est maintenance informatique, c’est pour ça que je suis en seconde « Métiers de la transformation énergétique et du numérique ». Mais l’atelier de programmation robotique m’a beaucoup plu. »
Quatre jeux étaient présentés par la DTPM et le programme « Numérique : des métiers pour toutes »
- un atelier animé pour présenter les faits majeurs historiques du numérique, du 18ème siècle à nos jours
- le jeu YAPASIA qui permet au travers d’un itinéraire type jeu de l’oie, de répondre à des questions sur l’IA (histoire, code, personnage)
- un escape game sur une intelligence artificielle
- un quizz géant sur le design UX et l’UI.
Suite au succès des deux journées organisées avec le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, ce programme, les jeux présentés pourront être reproductibles en région et auprès des classes de défense.
L’égalité femmes-hommes face au numérique : quels outils pour favoriser les jeunes filles ?
Ajdar, seule fille de la classe « Métiers de la transformation énergétique et du numérique » du lycée, incarne la problématique des métiers du numérique : leur accessibilité. Si ces métiers se démocratisent, le milieu du numérique et de l’informatique peine encore à attirer les jeunes filles, ce qu’Adjar ne s’explique pas : « Je ne sais pas pourquoi je suis la seule fille, on me le fait sentir parfois et c’est difficile. Mais je sais pourquoi je suis là, j’aime l’informatique et le numérique, et même si je ne sais pas encore ce que je veux faire, l’atelier sur la programmation robotique me donne envie d’en apprendre plus. »
Cette problématique, les professeurs et professionnels du numérique se l’expliquent, eux, par un manque de narration qui parle aux jeunes filles. Le numérique est souvent présenté comme la suite logique d’un parcours centré sur les mathématiques, « or, l’informatique est un langage et il y a plus de filles dans les filières littéraires, ce sont des profils qui pourraient être parfaitement adaptés à ces métiers » précise Stéphane Barré, attaché à la direction générale du numérique et des systèmes d’information et de communication (DGNUM). Parmi les professeurs, quelques-uns partagent ce point de vue et propose une solution : présenter les métiers d’une manière plus attrayante, pour favoriser les profils de jeunes filles tentées par ces parcours. Une enseignante en mathématique du lycée professionnel de Voillaume le souligne : « On parle de maintenance informatique, mais le mot maintenance est fort, on pourrait croire qu’il faut des capacités physiques, or ce n’est pas le cas ».
Une action incarnée à l’échelle du ministère des Armées
Au total, ce sont plus de 80 élèves du lycée professionnel Voillaume de Aulnay-Sous-Bois, du collège Victor Hugo de Cachan (classe de défense), du collège E. Gallois de Nanterre (classe de défense) et de la maison d’éducation de la Légion d’honneur qui ont participé à cette journée de promotion du numérique. Ces « Digital Native » ont découvert quelques-uns des 400 métiers du numérique du ministère des Armées.
La commissaire-générale Catherine Bourdès, Haut fonctionnaire à l’égalité des droits du ministère des Armées, a également partagé sa vision de l’accessibilité aux métiers du numérique, face aux lycéennes de la maison d’éducation de la Légion d’honneur :
« Le numérique c’est l’avenir, et il est hors de question de laisser ces opportunités aux garçons. Vous êtes facteur d’originalité : vous avez une vision différente, donc vous avez un regard divergent et original qui façonnera le monde de demain. »
- Haut fonctionnaire à l’égalité des droits du ministère des Armées

Cette position est partagée par le colonel Patrice Tromparent, conseiller numérique du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, qui a rappelé l’importance du numérique et des professionnels du secteur pour le ministère des Armées :
« Le numérique est partout, et sert directement la défense du pays. Pour que cette défense soit efficiente, nous avons besoin de tout le monde. »
- Conseiller numérique du ministre des Armées

En savoir plus sur :
- Sur la politique égalité et diversité au ministère des Armées :
- Les dispositifs jeunesse du ministère des Armées : https://www.defense.gouv.fr/sga/au-service-nation-du-public/jeunesse
- Les recrutements et stages au ministère : https://www.defense.gouv.fr/nous-rejoindre/recrutement-stages
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