Vitrine de la DRSD, le « 2 bis » incarne à la fois les ambitions du ministère en matière de renseignement et de protection des activités des Armées. Il démontre aussi l’excellence du travail du SID qui a conçu ce projet, piloté sa construction et a œuvré comme maître d’ouvrage. 

Transformation profonde de la DRSD

La création de ce bâtiment s’inscrit dans le cadre de la transformation profonde de la DRSD. Il lui permettra d’être à la pointe de l’innovation technologique, de maîtriser la croissance de ses effectifs (1 600 agents actuellement) et la mise en œuvre de nouveaux modes de travail. Ce nouveau navire amiral facilitera également l’action des services de renseignement puisqu’il est en mesure d’accueillir les services experts et opérationnels, favorisant ainsi les synergies et les modes de travail collaboratifs. 

« Cette inauguration est le symptôme d’une mue profonde et puissante du service. Il va largement s'adosser sur les transformations numériques des temps à venir : impact de l'intelligence artificielle dans le traitement et la gestion de la data, dans les enquêtes de sécurité générale, mais aussi dans le suivi de comportements qui peuvent poser problème », a estimé Sébastien Lecornu. 

Dans ce projet d’ampleur, l’accent a été mis sur la qualité environnementale du bâtiment : 

• utilisation de matériaux biosourcés ;
• mise en œuvre de panneaux photovoltaïques "made in France" ;
• consommation énergétique réduite. 

Résultat : le bâtiment est conforme à la dernière règlementation thermique et atteint un niveau E2C1 (bâtiment à énergie positive et réduction carbone). 

Des espaces paysagers de 3 200 m², avec 58 arbres plantés, ont également été créés pour améliorer le confort thermique, la qualité de vie des usagers et réduire l’imperméabilisation des sols et les effets d'îlots de chaleur.

Gestion optimisée des risques 

Autre élément remarquable, le devis du projet a été maîtrisé avec un coût de 90,1 millions d’euros courants. L’explication ? Une élaboration optimisée du portefeuille de risques. Les délais de livraison ont également été tenus grâce à une caractérisation des risques et leur maîtrise efficace et ce, malgré de nombreux risques réalisés (découverte de réseaux non répertoriés, présence d’amiante …). 

Ce projet, débuté en 2021 et dont la nécessité s’est fait jour en 2018, a fait l’objet d’un marché de défense-sécurité de conception-réalisation permettant de répondre d’une manière optimisée, à la fois aux impératifs de protection du secret de la Défense nationale et aux enjeux techniques. Une conduite d’opération forte et renforcée par l’Équipe intégrée d’infrastructure (EII) qui a permis une réelle synergie entre les acteurs, notamment la DRSD.

D’une surface de 17 000 m² répartie sur 6 niveaux (sous-sol, rez-de-chaussée et 4 étages), le bâtiment intègre : 

• des zones de bureaux ; 
• des espaces partagés ;
• un garage-atelier spécialisé ;
• un data center ; 
• un amphithéâtre ;
• des ateliers et laboratoires pour les divisions spécialisées.