Son introduction a permis de resituer les contraintes pesant sur les finances publiques, surtout depuis le Covid. La dette française se caractérise ainsi par son poids (120% du PIB en 2022), résultant de réponses volontaristes à des chocs macro-économiques nécessitant des dépenses soudaines et de grande ampleur, et par sa vulnérabilité aux taux d'intérêts internationaux (détention fortement internationalisée et financiarisée).

À ce titre, au-delà du respect des engagements du Pacte de Stabilité et de Croissance de l'Union européenne (dont l'actualisation est en cours), la réduction des déficits publics apparaît nécessaire pour garantir la capacité d'action de l'État.

Mme JODER est ensuite revenue sur l'effort historique en cours puisque la trajectoire cumulée de la LPM19-23 et 24-30 doit conduire à un doublement du budget de la mission Défense (hors pensions) entre 2017 et 2030. Elle a pu réaffirmer l'objectif d'exécuter cette nouvelle LPM à l'euro près, tout en soulignant la pertinence d'une programmation pluriannuelle pour les moyens des Armées.

Cette hausse des crédits s'insère dans une dynamique vertueuse dans laquelle le Ministère contribue aux mesures d'économies interministérielles tout en pouvant s'appuyer sur la visibilité donnée par la LPM.

Mme JODER a aussi présenté le « budget vert », annexe du PLF 2024 « Rapport sur l'impact environnemental du budget de l'État » et les possibilités de verdissement des dépenses du ministère des Armées.

Ce rendez-vous matinal s'est achevé par un temps d'échange entre Mme JODER et l'auditoire, les échanges qui ont suivi ont porté, entre autres sujets, sur les perspectives de finances publiques face au fléchissement de la démographie ou les conséquences envisageables de décisions futures des agences de notation, permettant à chacun d'approfondir les éclairages apportés par le propos initial. »​