Des grades issus de la noblesse

Avant la Révolution française, les grades étaient nommés "charges". Ils étaient décernés par le roi, presque exclusivement à des membres de la noblesse. Une loi de 1791 a aboli ces privilèges. Désormais, tout soldat ayant assez d'ancienneté et de mérite peut accéder aux grades et à l'avancement.

Une hiérarchie distincte et organisée

On distingue quatre catégories de grades :

• Les militaires du rang,
• Les sous-officiers,
• Les officiers,
• Les officiers généraux.

Il existe quelques subtilités :

• "Soldat de première classe" n'est pas un grade, mais une distinction.
• Le premier grade des militaires du rang est caporal.
• Les officiers généraux peuvent être promus jusqu'à général d'armée, la plus haute distinction.
• Maréchal de France n'est pas un grade, mais une dignité. Elle récompense des généraux ayant mené une armée à la victoire en temps de guerre.

Le nouveau grade d’adjudant-chef

Avant 1912, le plus haut grade chez les sous-officiers était adjudant. Pour améliorer la situation des adjudants dont la promotion au grade d'officier n'était pas certaine, le grade d'adjudant-chef a été créé. Les adjudants ayant 10 ans d'ancienneté et 2 ans au grade, et possédant les qualités nécessaires pour assumer des responsabilités de lieutenant, pouvaient devenir adjudants-chefs.c

Les couleurs et les significations des galons

Les codes couleur des galons sont nombreux. On distingue principalement les armes blanches et les armes jaunes :

• Les armes blanches représentent les unités héritières des régiments de cavalerie (avec quelques exceptions).

De manière générale, la couleur des liserés des grades des militaires du rang et des sous-officiers correspond à leur arme :

• Bleu dans les transmissions,
• Rouge dans l'infanterie,
• Vert pour la cavalerie.

La transformation des fourreaux d’épaule

Les fourreaux d'épaule ont changé de taille lors de la Première Guerre mondiale. Avec l'apparition d'armes permettant une meilleure précision, les autorités militaires devenaient trop visibles et vulnérables.

En 1914, les galons portés sur le bas des manches ne faisaient plus que 12 mm d'épaisseur et 35 mm de longueur. L'idée n'était plus de sacrifier le chef en première ligne pour la gloire, mais de le laisser mener ses troupes à la réussite de la mission.